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TRANSFO PACA / Semaine 5 / jour 5

Ce dernier jour de la semaine 5 de la Transfo PACA a été volontairement laissé libre afin de s’adapter à nos avancées de la semaine. L’expérience nous a montré que le programme du vendredi, prévu souvent plusieurs semaines à l’avance, n’est quasiment jamais suivi et nous avons été, à chaque fois, obligés de nous adapter à la situation. De ce fait, la veille, nous avons proposé à 3 services de la Région des réunions « en petit comité », de manière à faire avancer les projets sur des décisions importantes. Nous rencontrons donc ce matin le service Evaluation, à qui nous souhaitons proposer « d’adosser » le projet « retours d’usages » et le service Innovation et Economie Numérique associé au service des ETAPS (Espaces Territoriaux d’Accès aux Premiers Savoirs), avec lesquels nous souhaitons construire le projet « Mon avenir Num’ERIC ».

Rencontre avec le service Evaluation

Convaincus que c’est en mettant nos expérimentations au service d’une cause que nous leur donnerons de l’impact, nous avons prévu un rendez-vous avec l’équipe de la délégation à l’évaluation pour échanger avec eux sur l’expérimentation « retours d’usages ». Trois membres du service nous attendent, toutes trois complices de la première heure de La Transfo. Nous souhaitons partager avec elles, de manière resserrée, le projet d’expérimentation : voir en quoi notre proposition correspond à la démarche du service en matière de participation usagers et éventuellement quel rôle particulier pourrait jouer le service dans cette expérimentation.

Ce que nous leur présentons a été formalisé en feuille de route le mardi matin.
Elle consiste en:

– Un RDV, en juin, avec l’élue référente des Emplois d’avenir  et les services concernés, pour  faire un inventaire des attentes concernant les usages du dispositif.

– L’organisation d’un atelier en juillet avec un « groupe témoin »  d’employeurs et d’employés d’avenir (+ tuteurs?) via une collaboration avec l’association Moderniser Sans Exclure pour la captation de paroles sous forme vidéo.

– Le test de différentes formes de restitutions des paroles et idées recueillies (films, expos, évènements, etc…) en direction de différents interlocuteurs (élus, services, jeunes/employeurs/ accompagnateurs, comité de pilotage Emplois d’Avenir, COTEFE, grand public, …) en octobre.

– Continuation, ultérieurement, du groupe témoin par  les acteurs de terrain en autonomie.

Nos interlocutrices nous suggèrent de :

– Elargir le groupe témoin employeurs à des employeurs potentiels d’emploi d’avenir et à des employeurs de jeunes ayant un faible niveau de qualification.

– Elargir le groupe témoin employeurs-jeunes aux acteurs de terrain (relevant des organismes acteurs inclus dans la cartographie).

– Veiller à plutôt recueillir des pratiques que seulement des ressentis.

– Penser que si l’outil vidéo fonctionne bien avec le public jeunes, il peut être moins adapté au recueil de la ‘parole’ des employeurs. Réfléchir au choix de la méthode pour les employeurs et les acteurs de terrain dont un certain nombre auront peut-être tendance à tenir un discours normé. Comment passer du discours à la parole ? Penser à leur faire co-construire la forme de restitution qui leur assurera la parole la plus libre possible.

– Importance de rencontrer les élus en amont pour vérifier la manière dont ils voudraient recevoir cette parole.

– Par rapport à ce thème des emplois d’avenir,  il y a, vis à vis de La Transfo, une attente d’objets / de produits concrets,  innovants dans le sens où ils peuvent améliorer l’organisation et les outils de recrutement, de mise en réseau des employeurs, de communication, de valorisation…

Aujourd’hui le service évaluation projette de continuer de participer à La Transfo comme il l’a fait jusqu’ici, peut-être avec un œil observateur plus pointu/critique par rapport aux prochaines étapes de l’expérimentation. Nous quittons nos interlocutrices en leur suggérant de penser pour la suite leur rôle dans un futur laboratoire d’innovation de la Région.

Rencontre avec le service Innovation et Économie Numérique et le service en charge des ETAPS

Les deux agents du SIEN qui suivent la Transfo sont déjà rodées au projet, mais nous leur associons aujourd’hui un agent en charge des ETAPS. Nous avions déjà rencontré ce service de la DFA (Direction de la Formation et de l’Apprentissage) lors de nos précédentes semaines mais il n’a pas eu, jusqu’à maintenant, l’occasion de participer à nos ateliers de travail. L’idée d’associer les ETAPS à notre projet est née du fait que les publics-cible (jeunes sans qualification pour les ETAPS/jeunes éligibles aux emplois d’avenir pour le projet « Mon avenir Num’ERIC) semblent être « les mêmes » dans les 2 cas. Nous questionnons ainsi l’agent en charge des ETAPS de manière à en apprendre un peu plus sur ces dispositifs de formation. Il s’agit de permettre à des jeunes sans qualification et ayant des lacunes sur les connaissances de base de se former à un rythme soutenu afin d’accéder par la suite à une qualification.

Nous avons sollicité les ETAPS car nous savons que, comme ils ont à faire à des publics éloignés de l’emploi, ils déploient des formes nouvelles de formation, dans lesquelles la pédagogie joue un rôle capital. Nous envisageons ainsi que les ETAPS puissent être associés au parcours de formation des jeunes en emploi d’avenir dans le secteur du numérique. Nous comprenons grâce à l’agent que la formation se déroule sous la forme de modules dont certains sont consacrés aux apprentissages du numérique, ce qui confirme en partie notre idée. En revanche, il semble que les ETAPS dispensent une formation qui est davantage de l’ordre de la remise à niveau et de la pré-qualification ; s’il s’agit de formation qualifiante, il faut se tourner vers les ETAQ (Espaces Territoriaux d’Accès à la Qualification). Malgré cela, il nous semble tout de même envisageable de réfléchir ensemble à des modules de formation aux compétences numériques de base ou de repérage des compétences informelles liées au numérique, ce qui constituerait une première étape pour des jeunes en emploi d’avenir, quitte à ce qu’ils intègrent ensuite un parcours en ETAQ.

Au final, au moment où l’agent en charge des ETAPS nous quitte, si la manière d’intégrer ce (ou ces) service(s) dans notre réflexion n’est pas encore tout à fait déterminée, nous souhaitons poursuivre avec eux la réflexion. Pour les 2 services de la Région (SIEN et ETAPS) qui ont de nombreuses raisons de collaborer, sans avoir eu jusqu’à maintenant l’occasion de le faire, cette rencontre est aussi l’occasion de créer le contact et d’échanger sur des possibilités d’association (ou comment la Transfo crée juste les moments d’échange…).

Passer à l’action

La matinée de travail n’est pas terminée pour autant. Ils nous apparaît de plus en plus clairement qu’il faut travailler sur le projet de repérage des compétences informelles liées au numérique pour les jeunes sans qualification. Et pour cela, nous aurons beau imaginer toutes les formes les plus innovantes d’ateliers, il nous faut avant tout construire le fond. Des membres de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération, l’un des initiateurs de la 27e Région) qui passaient opportunément par notre atelier ce matin, nous suggèrent différents contacts à solliciter dans cet optique. Cela pose dès lors les questions de collaboration avec des experts « extérieurs » à la Transfo, question qu’aura également à traiter le futur Labo. Nous finissons la matinée, résolus à saisir ces possibilités d’apports extérieurs et à mettre en œuvre ce projet dès le mois de juillet, lors de la prochaine semaine Transfo.

TRANSO PACA / Semaine 5 / Jour 4

JOURNEE « LABO »

Qu’est-ce qu’une « journée Labo » en Transfo PACA ?
Il s’agit d’un temps d’atelier, de réflexion, de production collective… dédié à la question de la création d’un laboratoire d’innovation publique au sein de la Région PACA, qui pourra prendre la suite du programme Transfo, à partir du printemps 2014.

Nous démarrons donc en semaine 5 notre processus de création du « Laboratoire » (titre temporaire). Des temps forts auront désormais lieu lors de chaque semaine Transfo.

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En ce jeudi 16 mai, une vingtaine de personnes (Région PACA + 27e région) ont répondu présentes à notre invitation. Les participants sont issus de différentes directions et, pour la plupart, sont déjà impliqués dans la Transfo. Cette journée rend visibles les motivés!

Programme
La journée est construite en quatre temps :
1. Une séance inspirante au cours de laquelle la 27e Région présente des exemple de « labo » créés ailleurs (le MindLab au sein du gouvernement Danois, la Fabrique de l’hospitalité au CHU de Strasbourg, le labo nouvellement créé du Conseil Général 44)
2. La présentation de sujets potentiels pour le « Labo », proposés par différentes directions ou services. En effet, en amont de cette semaine Transfo, un mail a été envoyé aux directeurs, DGA, Chefs de services et agents de la Région afin de les solliciter sur cette question du Labo : « Si un labo d’innovation publique centré sur les usages des politiques publiques était créé à la Région, auriez-vous un sujet à lui proposer, et lequel ? »
La démarche s’est révélée passionnante puisque 5 personnes se sont manifestées et sont venues nous proposer un sujet (voir sujets ci dessous).

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3. Un (long) temps de travail en groupe :
– Chaque groupe (4 ou 5 personnes) constitue un labo (ou du moins une préfiguration du futur labo)
– Le groupe choisit son sujet de travail parmi les sujets proposés en explicitant ses critères de choix (pourquoi ce sujet ?).
– Le groupe se met au travail pour monter son projet d’expérimentation et de réflexion autour du sujet (temporalité, outils, lieux, phase d’immersion etc…)
– En parallèle le groupe doit construire sa charte (les grands principes du labo) et son équipe (qui sont les membres du labo et quels sont leurs compétences)

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4. Un temps de restitution : sous forme d’interview filmé, chaque groupe présente le labo qu’il a créé et son fonctionnement, en se mettant dans la peau de ses membres.

LES SUJETS POTENTIELS DU FUTUR LABO

– « Une application Smartphone pour le citoyen régional ? Comment ? pourquoi ? » (proposé par le Directeur des Systèmes d’Informations)
– « Qu’est-ce qu’une Région éco-citoyenne ? comment mobiliser les services et les citoyens autour de cette question ? » (proposé par le chef du service éducation à l’environnement)
– « Une nouvelle démarche « accueil, information et orientation » en faveur des métiers de la maintenance et de la mécanique dans l’aéronautique ? » ( proposé par un chargé de mission développement économique)
– « Mieux manger au lycée ? » (proposé par la vice-présidente de la délégation « santé, alimentation » et la chargée de mission)
– « Comment donner une dimension réellement participative et intégrative aux réunions COTEFE ? » (proposé par une chargée de mission du Pôle Innovation Economie Formation)
– « Comment réduire la fracture entre culture de gestion et culture de projet à la Région? », « comment améliorer les délais de versement des subventions aux entreprises et aux associations ? » (proposé par le chef du service Innovation et Economie numérique)

LES PREMIERS SCENARIOS DE FONCTIONNEMENT DU LABO

A l’issue de la journée, trois scénarios voient le jour. Ils sont présentés sous forme « vidéos » et constituent notre matière de base pour la construction du « vrai » labo, matière à partir de laquelle nous rebondirons en semaine 6 (du 1er au 5 juillet 2013). Les trois sujets choisis sont l’application smartphone, Mieux manger au lycée et l’amélioration des délais de versement des subventions aux entreprises et associations.

L’enjeu du jour n’est pas de répondre au sujet ou à la question posée mais de préfigurer un fonctionnement qui permettrait d’y répondre.

TRANSFO PACA / Semaine 5 / Jour 3

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Ce mercredi matin, départ à 8h30 de la Région, en direction de La Seyne-sur-Mer. Nous avons rendez vous dans un des ERIC-Cyber-base de La Seyne, localisé en plein cœur du quartier Berthe, un quartier CUCS/ZUS de la commune. Cet ERIC est un des cinq espaces publics numériques gérés par l’IFAPE, une association de formation créée en 1991 pour faire face aux problématiques de chômage de masse induites par les premières grandes restructurations industrielles locales. Il est localisé dans les locaux désaffectés d’un centre commercial où se maintiennent encore une pharmacie et une boucherie, voisins de l’ERIC. La responsable de l’IFAPE est venue sur place pour nous accueillir et nous accompagner le reste de la journée. Elle nous  a préparé un programme de rencontres et d’observations pour toute la journée. Il inclut une rencontre avec le directeur de l’association qui vient échanger avec nous accompagné du directeur de la mission locale; du temps d’échange avec les deux animateurs de l’ERIC-Cyber-base, avec aussi possibilité de participer en observateurs à un atelier de simulations filmées d’entretiens d’embauche; une rencontre avec la responsable locale de l’IFAPE qui s’occupe d’un programme d’accompagnement des chercheurs d’emploi, dans le cadre d’une convention avec Pôle Emploi; une rencontre avec la responsable de Planète Adam (filiale opérationnelle de Planète Finance France) qui accompagne les chercheurs d’emploi locaux dans leur parcours de création d’entreprise. C’est une journée très riche en informations et surtout en rencontre d’une équipe pleine d’énergie, d’idées, d’initiatives et qui fait preuve d’une véritable compétence collective en matière d’accueil des habitants du quartier pour les accompagner dans leur recherche d’emploi mais aussi dans le développement d’une solidarité de voisinage.

Ce que nous retenons en résumé de cette visite, c’est:

– Un espace immergé dans le quartier qui représente un véritable pôle de ressources pour l’emploi et le lien social des habitants du quartier

– Une activité d’accueil en flux continu (avec priorité aux urgences de chacun dans sa recherche d’emploi) à laquelle participe indifféremment (de par leur présence dans un lieu ouvert)  les membres des trois structures (formateurs IFAPE, animateurs de l’ERIC-Cyber-base, Planète Adam).

–  Des compétences avérées en matière d’accompagnement des chercheurs d’emploi chez chacun d’entre eux et notamment les deux animateurs de l’ERIC-Cyber-base, qui sont par ailleurs issus du quartier. La structure qui était conventionné par le Pôle Emploi pour cet accompagnement mais ne l’est plus, continue de mener des activités d’accompagnement. Exemple: les ateliers recherche d’emploi avec simulation d’entretien d’embauche filmés (jeux de rôle, visualisation des videos, commentaires collectifs ) avec des chercheurs d’emploi seniors. L’IFAPE a par contre toujours une convention en cours avec Pôle Emploi d’accompagnement sur 6 mois de personnes fortement éloignées de l’emploi

– Des projets communs aux trois structures que les responsables inventent et organisent dans le cours de leur travail commun tels un forum emploi jeunes et un ‘marketon’ qui va être organisé sans tarder (des groupes de jeunes font le tour d’entreprises pour en découvrir les métiers et les besoins d’embauche et ramener des offres d’emploi en fin de parcours).

– La « Seyne sur web », un  portail de services aux habitants des quartiers (se démarque complètement des sites institutionnels de mairies)

S’agissant des relations avec la mission locale, et comme il n’y a pas de proximité physique des structures, le travail de la mission locale est d’organiser un flux des jeunes vers l’ERIC-Cyber-base.

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– L’ERIC-Cyber-base organise très régulièrement des ateliers de découverte des métiers.

– Les deux structures collaborent sur un chantier numérique qui s’ouvre, centré sur le développement d’applications smartphone et de dispositifs construits autour de cet outil de communication, ciblé sur les populations désignées employables par la mission locale.

– l’IFAPE a le projet d’ d’employer au moins une douzaine d’emploi d’avenir à partir de décembre sur ce chantier avec des visions à long terme qui s’apparentent au projet d’E2C numérique telle qu’il vient d’être lancé par Free.

Une journée passé aux contact d’une équipe compétente, innovante et pleine d’énergie nous a remplis d’enthousiasme et d’optimisme et nous a ouvert des opportunités d’expérimentations qu’il nous appartient maintenant de saisir et de travailler.

TRANSFO PACA / Semaine 5 / Jour 2

Au programme de ce mardi et de demain, une plongée sur le terrain pour démarrer notre expérimentation « mon avenir dans le num’Eric » sur la base des cinq hypothèses et  scénarios que nous avons préparés. Aujourd’hui nous avons rendez-vous en début d’après-midi avec les responsables de la mission locale et d’un des ERIC-Cyber-bases de Martigues. Comme nous avons finalement eu des délais très courts pour préparer cette journée terrain, notre visite aura pour objectif de présenter la Transfo aux responsables, de prendre connaissance de leurs activités et de leurs éventuelles collaborations et de tester éventuellement certains de nos scénarios avec elles.

Nous profitons de la matinée pour faire le point sur nos avancées. Les remarques que nous ont faites certains agents, la veille, après avoir travaillé sur l’expérimentation « retours d’usages », nous incitent à formaliser nos avancées depuis décembre sur ce thème et à nous mettre d’accord sur comment nous voulons continuer.

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A midi, nous nous partageons en deux. Un groupe continue de travailler sur un schéma récapitulatif de nos avancées, à la fois sur la thématique emploi et sur la préfiguration  d’une fonction innovation dans la région.

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Un autre groupe de trois membres de la Transfo et un agent de la Région, part à la Maison de l’Emploi et de la Formation de Martigues. C’est sous ce même toit que se trouvent  la mission locale et un des deux ERIC-Cyber-bases gérés par la collectivité locale et dédié plus particulièrement aux chercheurs d’emploi.

La mission locale de Martigues

Nous rencontrons d’abord la Directrice de la mission locale et son adjointe. Le bassin d’emploi de Martigues est un bassin industriel et logistique avec un tissu dense de PME, beaucoup d’entre elles sont sous-traitantes des grosses entreprises du bassin de Fos-sur-Mer. Les 2/3 des jeunes accueillis par la mission locale ont le niveau 5 ou infra de formation et la mission locale utilise une offre de formation fournie et adaptée sur le bassin, pour accompagner les jeunes vers l’emploi : Formations industrielles (Certification sécurité, Centre national de la soudure, CFAI d’Istres), formations de base (ETAPS 1, Acquisition Compétences Clés – ACC), pré-qualifications (santé; commerce; hôtellerie), formations qualifiantes (animation sportive; santé; logistique; commerce/vente; secrétariat; hôtellerie;…), apprentissage (métiers artisanaux – coiffure, pâtisserie, carrosserie). La mission locale collabore avec  l’intérim sur des dispositifs CIPI et utilise aussi les clauses d’insertion pour placer des jeunes (bâtiment, nettoyage).

En matière d’emplois d’avenir, la mission locale compte pour l’instant seulement 14 contrats signés sur un objectif de 180. Ce sont essentiellement des associations militantes qui ont signé ces contrats, qui sont même pour certaines d’entre elles venues spontanément avec leurs candidats, sur la base d’un marquage politique fort.

Mais la mission locale voit des perspectives qui s’ouvrent au niveau des collectivités locales  (l’hôpital en premier lieu) et avec l’ouverture du dispositif au secteur marchand (la chimie verte et le bâtiment notamment en ce qui concerne le bassin de Fos-sur-Mer). L’enjeu pour la mission locale aujourd’hui est bien de trouver des employeurs. Elle n’a pas d’inquiétude, par contre, s’agissant de la construction des parcours de formation des jeunes en contrats, compte tenu de la proximité de Marseille et du fait que  l’AFPA et les deux CFA du bassin ont aussi déjà développé une offre de formation.

Bien que les locaux d’accueil de la mission locale soient côte à côte avec  les salles de l’ERIC-Cyber-base, les relations entre les deux structures sont décrites comme étant informelles et ponctuelles.  L’ERIC-Cyber-base organise des  ateliers sur les techniques de recherche d’emploi qui pour certains d’entre eux sont ouverts aux jeunes des missions locales. Mais les deux structures ne se sont pas fixé des objectifs communs ni n’ont monté de projets ensemble. L’enquête de satisfaction de l’ARML, à laquelle participe la mission locale, indique que les jeunes utilisent l’ERIC-Cyber-base et que son offre de services correspond aux attentes des jeunes,  mais la rencontre ne se fait pas de façon formelle.

A la fin de notre échange, nous testons deux de nos scénarios sur les services nouveaux que pourraient développer les ERIC, pour être acteurs de l’emploi sur leur territoire. Nos deux interlocutrices montrent de l’intérêt pour les deux. D’une part elles considèrent que beaucoup de jeunes qui ont du mal à rester sur les formations ou à se motiver pour engager  une formation longue, pourraient sûrement entrer plus facilement dans une des formations par le biais d’un module attractif d’accès aux compétences numériques de base. Elles posent la question de la reconnaissance, par le biais du PIM par exemple (Passeport Internet Multimedia). De la même manière, un certain nombre de jeunes ont manifestement des facilités avec le numérique et un scénario de repérages de leurs compétences liées à leurs pratiques aurait aussi du sens par rapport à de nombreux postes accessibles dans l’industrie du bassin, qui supposent des compétences  formelles dans le domaine numérique. Pour la mission locale, l’intérêt de telles expérimentations serait d’abord et surtout de formaliser ses relations avec l’ERIC-Cyber-base et de poser les bases d’une collaboration sur des objectifs communs.

L’ERIC-Cyber-base dédié à l’emploi

Nous nous rendons ensuite, à l’autre bout du corridor, dans une des salles de l’ERIC- Cyber-base, où nous attendent la responsable et trois animatrices. La Cyber-base (Réseau Caisse des dépôts) a le label régional ERIC. Elle est financée intégralement par la communauté de communes (postes et matériel) et gérée par celle-ci, qui prend par exemple toutes les décisions en matière d’embauche. Elle offre deux grandes salles d’accueil avec respectivement 5 et 10 postes et une importante documentation sur les métiers. Elle dispose par ailleurs de 6 postes informatiques mobiles

Le service de base de l’ERIC, c’est l’accueil pour l’orientation et l’accès à l’emploi, avec une priorité pour répondre rapidement aux demandes des chercheurs d’emploi (rédaction de CV, création de boîte mail, réponse offre d’emploi).

Une fois par mois, elle organise un semaine thématique emploi. Mais surtout, l’ERIC-Cyber-base a une convention avec le Pôle Emploi dans le cadre de laquelle il se rend directement un vendredi par mois dans les locaux du Pôle Emploi pour travailler sur le CV avec un public mobilisé par le pôle. En retour, l’ERIC-Cyber-base mobilise le Pôle Emploi dans ses locaux deux vendredis par mois.

La responsable  nous confirme aussi l’organisation d’ateliers de technique de recherche d’emploi pour les jeunes de missions locale, dont il n’apparaît pas qu’ils soient organisés à un rythme régulier. La Cyber-base est par ailleurs présente sur tous les les forums organisés localement, comme le forum alternance, ou le forum jeunes, qui aura lieu la semaine prochaine,  avec un focus « présentation des métiers ».

Tout comme avec la mission locale nous présentons nos deux scénarios sur ‘le module d’accès aux connaissances numériques de base’ et sur ‘l’identification des compétences numériques informelles’. Nos interlocutrices ne les trouvent pas décalées de leur réalité et y voient, comme à la mission locale, une possible opportunité de mieux travailler ensemble.

TRANSFO PACA / semaine 5 / Jour 1

Lundi 13 mai 2013, la Transfo reprend ses quartiers à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. A partir de 11h, est réuni en Salle Notre Dame le « groupe projet » qui doit plancher sur la création d’un « processus de retours d’usages et d’amélioration continue » du dispositif Emploi d’Avenir, ou tout du moins sur sa version « prototype ». Ce groupe projet est composé de différents acteurs : Région, Missions Locales, Association Moderniser sans Exclure, chambre d’artisanat, associations culturelles et sociales employeuses d’emploi d’avenir, 27e Région…

Les résidents ont organisé la journée en différents temps :

Matinée : Mise en commun et inspiration
– Un premier temps de récit du processus Transfo qui nous a mené à ce projet d’expérimentation, accompagné de la réalisation d’un schéma « martyr** » représentant ce projet.
** Martyr = là pour être massacré, déconstruit, remis en question !
– Une « séance inspirante » est ensuite proposée. Elle consiste à présenter des exemples de « retours d’usages » mis en oeuvre par différents acteurs, dans différents contextes. Pour cela les participants ont été sollicités et nous avons la chance de découvrir différents types d’outils :

  • L’ARDML présente une enquête de satisfaction réalisée auprès des ses usagers en PACA.
  • L’association « Moderniser Sans Exclure » présente un film réalisé récemment sur les Emplois d’Avenir, qui donne la parole à de jeunes embauchés et vise notamment à promouvoir le dispositif auprès d’employeurs potentiels.
  • Une personne de la délégation à l’évaluation revient sur les enjeux de la participation des citoyens dans l’action publique. Elle insiste sur la triple dimension : une culture, une posture, des outils. Pour elle la Région est une échelle particulière car elle a toujours des intermédiaire vis-à-vis des citoyens, elle n’intervient pas directement. Elle est cependant doté d’outils permanents comme le Conseil Régional des jeunes mais qui semble sous-utilisé. Pour cette personne les usagers doivent être présents dans les comités de pilotage. « Ce que nous avons à mettre en oeuvre n’est pas un simple retours sur les perceptions mais il s’agit bien d’un travail de co-production à entreprendre avec les personnes concernées ». Elle donne des exemples d’expériences menées par la délégation à l’évaluation notamment une enquête sur les discriminations menées avec le CR des jeunes et analysée en groupe de travail, qui a abouti à des propositions. Pour elle, il y a également un enjeu de formation à la politique publique et un objectif d’inter-connaissance et d’échanges entre les personnes impliquées.
  • Les résidents de la 27e Région présente une expérimentation assez radicale menée en Grande-Bretagne (Nesta) ainsi que plusieurs exemples issus du design, notamment des innovations en termes d’outils.

Cette séance se révèle particulièrement intéressante au regard de la diversité d’expériences présentées. Elle nous permet d’échanger sur les enjeux de la participation des citoyens dans les politiques publiques et de repérer des points de vigilance pour notre expérimentation. Le terme « retours d’usages » est remis en question car perçu comme jargonnant.
Quel autre titre trouver à notre projet ?

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Après-midi : Scénarios
L’après-midi est consacré à un travail de groupe. Chaque groupe est invité à concevoir un projet de « retours d’usages » autour du dispositif Emploi d’Avenir dans un contexte donné.
Les trois contextes proposés sont:
– Un secteur d’activité : le socio-culturel + le secteur culturel et artistique
– Un territoire : les Alpes de Haute Provence
– Un lieu : les Espaces Régionaux Internet Citoyen (ERIC)

Chaque groupe dessine son projet en essayant de se projeter vers un fonctionnement concret du processus : qui est impliqué ? où ? quand ? avec quels outils ? dans quelle temporalité? Comment aborder les différentes étapes ? (captation, traitement des informations et restitution, repérage et mobilisation des interlocuteurs décisionnaires, co-production de solutions ou d’expérimentations…)

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Les trois scénarios proposés présentent quelques caractéristique décrites ci-dessous :
– Dans le contexte du secteur socioculturel/artistique.
Deux projets sont ébauchés, avec une réécriture de la « commande » puisque le groupe a choisit de s’intéresser aux emplois d’avenir dans les collectivités territoriales (qui sont peu impliquées dans le dispositif à l’heure actuelle). Les deux projets se construisent autour de deux outils de captation : la réalisation de vidéos avec les jeunes et les employeurs dans une optique d’auto-médiatisation (réalisées par MSE) et la mise en place d’un site internet. Dans ces scénarios, la Transfo s’intéresserait plus au traitement et à la circulation des informations dans les canaux de la Région sachant que MSE s’occuperait plus de la captation.
– Dans les ERIC : Le groupe a opté pour la constitution d’un groupe témoin, composé de jeunes en EAV, d’employeurs et de tuteurs, qui se réuniraient régulièrement dans un ERIC et se saisiraient des outils numériques pour faire remonter des informations et propositions du terrain. Ces groupes seraient animés par un animateur multimédias et des personnes impliquées dans la Transfo + MSE.
– Dans les Alpes de Haute-Provence : Le groupe décide de s’intéresser en priorité aux employeurs (identifiés comme le frein actuel aux EAV) en les impliquant individuellement, via des entretiens.

A partir de ces trois scénarios, l’équipe de résidents tentent de repérer les enjeux majeurs, les idées fortes qui permettront de créer un scénario plausible, réalisable, répondant aux différents enjeux et correspondant aux idées du groupe. La suite demain…

La Transfo PACA : programme semaine 5 / du 13 au 17 mai 2013

La semaine 5 en PACA se prépare. Elle aura lieu du 13 au 17 mai prochain.
Nous sommes bientôt à mi-parcours du programme.

Après avoir partagé une semaine de formation-action (semaine campus – juin 2012), après avoir passé une semaine a défricher largement le thème de l’emploi (septembre 2012), après avoir resserré la thématique autour de l’emploi des jeunes, puis des emplois d’avenir (octobre 2012) et après avoir réalisé un  travail d’investigation créatif autour de ce dispositif, en rencontrant et en faisant travailler ensemble les différentes acteurs et usagers (décembre et mars) nous sommes prêts à lancer deux expérimentations.

La première intitulée « Mon avenir Num’Eric » vise à prototyper de nouveaux services dans un ERIC, relatifs à l’accompagnement des jeunes en Emplois d’Avenir  et de leurs employeurs, en partenariat étroit avec la Mission Locale et le Pôle Emploi à l’échelle d’un territoire. Il s’agit de travailler, d’une manière plus large, sur le positionnement des ERIC comme partenaires de l’emploi des jeunes sur les territoires en PACA. (cf. billet précédent)

La deuxième concerne la création du prototype d’un « processus de retours d’usages » sur le dispositif Emploi d’Avenir, allant du recueil de paroles auprès des jeunes et des employeurs jusqu’à la transformation de cette parole en propositions de la part de la Région pour faciliter la « réussite » des Emplois d’Avenir pour les usagers (notamment concernant le volet régional du dispositif donc la formation).

En parallèle nous ouvrons un troisième chantier transversal : la préfiguration du futur laboratoire d’innovation publique de la Région PACA qui devrait prendre la suite de la Transfo. Pour cela, une journée par semaine  de « Transfo » sera désormais consacrée à ce chantier.
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Ci dessous, le programme de travail proposé par les résidents :
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TRANSFO PACA / 16 avril : réunion du premier « groupe projet »

Le Mardi 16 avril : atelier Transfo « Intermédiaire » à la Région.

Nous avons choisi de créer un « groupe projet » autour d’un des projets d’expérimentation nés en mars : « Mon avenir Num’eric ».  Ce groupe est composé de tous les acteurs incontournables (Direccte, ARDML, Pôle Empoi, Région, Arsenic, directeurs d’ERIC, 27e Région)  et a pour fonction de participer à la conception, à la mise en oeuvre et au suivi de l’expérimentation.

L’enjeu du jour est pluriel :
– Formaliser un “groupe projet”
– Poser les enjeux communs de l’expérimentation
– Définir les actions à mener dans le cadre de la Transfo
– Définir une feuille de route pour mai : Quels lieux (quels ERIC? possibilités de travailler avec la mission locale associée? l’agence Pôle Emploi associée ? L’UT direccte concernée ?) Quels prises de contacts à établir en amont ? qui le fait ? Quelle logistique à mettre en place ? qui le prend en charge ?

Rapidement, l’atelier qui devait prendre une direction assez opérationnelle, devient un lieu d’expression et de croisements des différents acteurs sur la question des Emplois d’Avenir, chacun ayant l’opportunité d’exprimer ses enjeux, ses attentes, ses réticences vis-à-vis d’une expérimentation dans les ERIC sur la question des Emplois d’avenir. Les enjeux communs (objectif n°2 de cet atelier) ne semble pas si évidents à trouver.

La discussion apparaît néanmoins comme un moment incontournable de la mise en place de l’expérimentation, puisque c’est en en faisant la synthèse que nous esquissons une orientation à donner à notre projet, qui semble, à nos yeux, faire converger les différents enjeux.

Il s’agit d’amorcer avec un ou deux ERIC, la conception de prototypes de services positionnant les ERIC comme partenaires innovants de l’emploi des jeunes sur les territoires. Ce, en expérimentant dans le cadre du déploiement du dispositif Emplois d’Avenir.

Nous esquissons alors deux hypothèses :

1. Les ERIC seraient des espaces d’innovation dans l’accompagnement des Emplois d’Avenir à l’échelle d’un territoire, en partenariat avec la Région, le Pôle Emploi et la Mission locale.

2. Les ERIC seraient des lieux et des services où se développent de nouveaux métiers, dans le secteur numérique, accessibles aux jeunes non qualifiés. Cette piste pouvant être travaillée dans le cadre des 6 métiers identifiés par l’Etat accessibles aux Emplois d’Avenir.

Nous décidons de commencer par explorer la première hypothèse au mois de mai, sur un territoire de la Région, en partenariat étroit avec un ERIC, une Mission Locale et une agence Pôle Emploi. L’équipe de la 27e Région se met au travail pour organiser en mai une micro résidence de deux jours sur un territoire.

Prochaine Semaine Transfo : Du 13 au 17 mai!