Archives de Catégorie: Bourgogne – Semaine 4

SEMAINE 4 – JOUR 5 – TRANSFO BOURGOGNE – ATELIER CREATIF VILLAGES RETRAITÉS

Réunir une soixantaine de participants, en cooptant ici et là les porteurs de projets, élus, collègues qui semblent intéressés par la question des retraites sur le territoire Bourguignon. Nous commençons par découvrir 10 projets – à retrouver sur notre Cartographie Dynamique des Initiatives – lors de notre traditionnel Midi Village : villages intergénérationnels, réseaux gérontologiques, espaces de ressources, lieux d’accueil de jour atypiques…

Nous nous installons ensuite autour de 5 tables : l’atelier commence. Chaque table propose un type de village différent : un bourg rural déclinant, un plus dynamique, un village rural isolé, un village rural éclaté, un village périurbain. Chacun choisit sa table en fonction de son lieu de vie ou de ses intérêts professionnels.

Nous commençons par construire en quelques 20 minutes, maisons en papier et playmobiles à l’appui, la physionomie de notre village, définissant aussi sa population, ses atouts, ses activités économiques et lieux de vie, fragilités…. Le maire est élu, un script désigné. L’animation est réalisée conjointement entre l’équipe 27ème Région et les agents du Conseil Régional devenus complices.

L’objectif de l’atelier est alors donné : comment améliorer la vie du village pour se projeter dans le futur. Des fiches idées permettent de consigner les projets inventés et débattus collectivement. Cinq grandes questions viennent étayer l’atelier et relancer les débats. Comment accompagner le vieillissement ? Comment mieux profiter des retraités actifs ? Comment mobiliser les habitants temporaires ? Comment améliorer l’intergénérationnel ? Quel rôle des collectivités ?

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L’atelier , tout à fait expérimental, est l’occasion de changer de rôles et de cadre, et de discuter de problème de fond. Des idées émergent aussi. Dans le village rural éclaté de Huits-bourgogne, on imagine pour profiter de tous les habitants, au delà des mobilités nombreuses,  la création d’une « conciergerie municipale » : lieu où chaque habitant peut savoir si un habitant temporaire (touriste, résident secondaire) est arrivé ou quand-a-t-il prévu d’arriver et pour combien de temps il sera présent. C’est le lieu des petites annonces, des échanges entre habitants. On imagine aussi la création d’un réseau social des habitants temporaires, se tenir au courant de la vie au village mais aussi de l’actualité des habitants temporaires dans leur vie quotidienne « hors du village » (ex : je suis à Paris cette semaine, je compte me rendre au salon du livre porte de Versailles, si quelqu’un du village souhaite que je lui rapporte une info, que j’aille sur un stand particulier…). Pour améliorer l’intergénérationnel, c’est la création d’un verger conservatoire, lieu pédagogique et d’échange entre anciens et jeunes qui semble aux habitants de ce village fictif le plus pertinent. Le lien avec la laiterie locale permet aussi l’investissement des anciens employés qui se font guides bénévoles. Pour améliorer le vieillissement et rompre l’isolement des personnes de grand âge dans les hameaux, la création de logement en centre bourg permet de les héberger confortablement en période d’hiver. Le reste de l’année ce sont des stagiaires et étudiants qui sont accueillis pour faire vivre le verger, ou pour travailler à la laiterie.  Le rôle des collectivités est repensé : on imagine plus de conseil et d’assistance technique que de financements directs. La création d’une fondation territoriale permet de capter l’épargne locale et de financer des micro projets locaux de manière plus réactive. Le Conseil Régional sert à capitaliser et diffuser les bonnes pratiques, organiser des voyages d’étude. Il accorde aussi un droit à l’expérimentation hors cadre règlementaire dans certains villages volontaires… Tous les ateliers proposent ainsi de nouvelles voies de développement que nous ne manquerons pas de conserver précieusement.

Transfo Bourgogne – SEMAINE 4 – JOUR 4 – IMMERSION EN PAYS NIVERNAIS MORVAN – Quel avenir pour les commerces Multiservices ?

Nous nous rendons avec Nicole, Arnaud et Paul Henri dans la Nièvre, accueillis par Benoît Lacroix du Pays Nivernais Morvan sur la place centrale de Villapourçon. Benoît a dessiné le programme du jour. Dans la thématique Village retraité, nous jugions intéressant d’interroger le rôle social des commerces multiservices de proximité et de leur pendant itinérant. Le Conseil Régional finance aujourd’hui différents projets de réhabilitation et d’aménagement dans le cadre du dispositif « Cœur de Village », ou des aides à l’investissement pour les camions de tournées. Le Pays Nivernais Morvan mène une double politique d’accueil des porteurs de projets et aussi d’accompagnement au renouvellement des commerces et de l’artisanat… Benoît est donc au fait de ces questions et interrogera avec nous et avec les commerçants la manière de leur apporter un appui plus ciblé et plus adapté. Nous souhaitions imaginer comment pourraient muter ces activités pour répondre aux nouvelles pratiques de mobilité (travail en ville, résidents temporaires…) et pour permettre de maintenir des services de proximité dans les villages. Nous commençons par rencontrer avec Mr et Mme Lacombe, gérants d’un commerce d’alimentation générale, et assurant un service de tournées. Ils sont arrivés à Villapourçon, il y a 14 ans pour une reprise d’activité dont ils ont eu connaissance par petite annonce. « J’étais moniteur auto-école dans la banlieue Parisienne, ma femme avait de la famille dans la Nièvre. A 42 ans nous avons racheté le fond de commerce. Depuis ils ont développé leur commerce. La boutique du petit centre bourg (60 habitants à peine) est ouverte les matins, mais en fait  l’activité n’y est pas vraiment rentable. « 80% de mon activité est fait grâce aux tournées. » Pendant les tournées, Mr Lacombe rend de menus services aux personnes âgées (remplacement d’ampoules, réglage TV, rentrer le bois…) et discute beaucoup. L’isolement des personnes âgées dans les nombreux hameaux isolés est parfois grand. Alors quel commerce du futur ? « J’ai des doutes pour l’avenir, la situation reste tendue ». Ils ont beaucoup de travail et le nombre de clients est en baisse, proportionnellement au vieillissement de la population, puisqu’aujourd’hui nouvelles habitudes et mobilités transforment les pratiques. Nous sommes surpris de constater qu’alors ils ont un dépôt de pain dans le multiservice, la mairie a soutenu l’ouverture d’un second dépôt de pain juste en face, dans le dernier autre commerce du bourg, un café dont la patronne pourtant âgée continue de maintenir l’activité. Cela pose la question du rôle des collectivités locales parfois ambigüe.

Les tournées représentent 80% du chiffre d’affaire

En ce qui concerne les produits, l’épicerie se fournit dans différentes villes voisines. «  Il a peu de  grossistes dans le secteur. Je suis à la merci des fournisseurs qui me livrent quand ils veulent sans tenir compte de mes contraintes (départs en tournée). » Là encore, certains projet sont en gestation (avec le Parc Notamment) mais l’offre n’est pas encore structurée et aujourd’hui, le circuit court n’est pas d’actualité ! Arnaud évoque un film, le fils de l’épicier, d’Eric Guirado qui se déroule dans la Drôme et raconte l’histoire d’un fils qui reprend à contrecoeur l’activité familiale mais découvre chemin faisant son importance.

Nous déjeunons à Lormes avec Fabien Bazin, Maire de Lormes et Conseiller général de la Nièvre et Anne Algret-Georges directrice du Pays Nivernais Morvan, et citoyenne active de Lormes ! Nos interlocuteurs de Lormes sont d’autant plus intéressés par la démarche, qu’ils ont imaginé avant la Transfo Bourgogne faire de Lormes le village du futur et d’amorcer une démarche prospective ! Ici on choisit de parler de la campagne de manière positive, désolés de baigner dans le catastrophisme ou la nostalgie. Et oui ça bouge à la campagne et à Lormes particulièrement ! Alors « Comment créer un réseau rural qui rayonne ? » Conscient de l’importance de la bataille de l’image et du marketing territorial, Lormes veut mettre en avant ses ressources. « Comment faire de Lormes un spot clignotant ? Comment mettre en valeur les nombreuses pépites du territoire ? » Fabien Bazin voudrait lancer des bons de souscription locaux et imagine une fondation locale pour oeuvrer collectivement au développement du territoire.

L’atelier d’architecture juste installé

Ici certains projets innovants sont mis en avant : ce cabinet d’architecture privé qui met en place des sortes de résidences d’entrepreneurs en accueillant quelques jours dans une chambre dédiée des porteurs de projets. M. Bazin croit beaucoup au développement numérique : avec leur centre de télétravail, plein depuis des années, qui cherche à se développer encore. Pour accueillir les porteurs de projets tout est essayé par la commune : une cession 2 jours par an permet aux migrants potentiels de venir visiter la région, rencontrer les interlocuteurs locaux et consolider leur idée. Fabien Bazin rêverait même d’accueillir en fanfare des porteurs de projets !

Des idées aussi sur les nouvelles formes d’accompagnement de la Région. Ici on s’interroge : à quand le télétravail des agents du Conseil régional pour être au plus près des réalités locales ? Comment financer les expérimentations ou valoriser les territoires dynamiques ? Cela pose des questions de fond aux agents du Conseil Régional : faut-il vraiment miser sur l’exemplarité ? Doit-on chercher à harmoniser les fonds dans un souci d’équité ? Pour mieux accompagner l’expérimentation, peut être serait-il intéressant de se rapprocher de l’innovation au sein de la direction de l’économie du Conseil Régional ?

Nous irons ensuite rencontrer Eric MARCHAND, à Corbigny, Conseiller en développement commercial à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Nièvre, qui accompagne l’installation des commerces multiservices et les projets d’investissements soutenus par les collectivités. Nous comprenons avec lui à quel point les  commerces multiservices sont très fragiles en rural. Il a remarqué quatre critères importants pour la réussite d’une implantation:  la présence d’une route avec 1000 passages jours au moins, la présence d’un parking, la reprise de commerce existant, une zone chalandise suffisante. Ces critères sont les feux verts pour  garantir 1000 euros par mois à minima. Ensuite bien sûr, la réussite dépend de la personnalité des gérants et leurs savoir faire. Malheureusement, il a fait le constat de nombreux échecs qui induisent misère sociale (divorces, dettes, suicide !). Parfois il a des bonnes surprises, comme par exemple avec ce couple de militaires retraités à 30 ans ! Les doubles revenus sont bienvenus et les solutions de repli aussi, puisque certains se mettent en disponibilité pour changer de voie. Des idées ? Peut etre proposer des stages de découverte ? des formes de parrainage ? pourquoi ne pas faire des commerçants installés des formateurs, rémunérés pour cette fonction, permettant de renseigner et de faire découvrir le métier aux prétendants ? Peut être l’occasion d’économiser du temps et de l’argent et d’épargner les échecs, d’éviter la détresse sociale ? Pour Eric Marchand c’est aussi les systèmes de livraisons personnalisées qui prendront le relais des tournées.

Depuis la mairie, le multiservice de Guipy en bordure d’une route passante.

Nous allons à la rencontre de Monsieur Léger, épicier à GUIPY, gérant d’un commerce réhabilité par la municipalité de Guipy. Il nous raconte son parcours « j’étais commercial dans l’automobile, ma femme était originaire d’ici, j’ai été licencié à 48 ans… Je me suis lancé !». Même si le commerce semble assez exemplaire, développant une activité de Bar tabac, épicerie et restaurant, les revenus ne sont pas encore suffisants. « Je ne me verse pas de salaire de tout de façon, je n’ai pas le temps de le dépenser ». Une nouvelle idée ? Un service de remplacement pour les commerçants ?

Nous finissons par une discussion avec les élus du village de Guipy dont M. Tourteauchaux son Maire. Ceux-ci ont porté le projet à bras le corps avant de le mettre en gérance. Pas évident pour eux de laisser le projet à quelqu’un d’autre, sans avoir vraiment droit de regard.Même si M. Tourteauchaux travaille beaucoup et rend de menus services (comme aller chercher un couple en voiture le dimanche pour qu’ils viennent manger), la mairie aurait souhaité qu’il propose une offre d’épicerie à domicile.

Cette difficulté à concilier activité du village et rentabilité économique, nous pose des questions. Les élus, prêts à tout pour garder leur dernier commerce,   souhaitent-ils installés des lieux de vie ou des activités commerciales dans leur village ? Comment mieux accompagner les porteurs de projets ? Sont cités en exemple les Sites de proximité qui accompagnent, informent et orientent les porteurs de projets en Rhône-Alpes.

En fin de compte, on discute beaucoup aujourd’hui des services à la personne. Comment favoriser la multi activité ? Comment favoriser les organisations collectives et coopératives pour rompre l’isolement des porteurs de projets et apporter du soutien ? Arnaud qui travaille sur le projet Massif, évoque aussi le réseau des épiciers du Massif central qui mettent en relation fournisseurs et commerces.

SEMAINE 4 – JOUR 5 – TRANSFO BOURGOGNE – Immersion le retour – comment partager rapidement ce qui a été collecté ?

La matinée est consacrée au traitement des données. Comment partager rapidement tant d’informations encore toutes chaudes ? A partir d’une sélection de photos, nous revenons sur chaque rencontre en choisissant 3 éléments forts : verbatims, éléments de réflexion, idées… pas de frein à cette étape.

Cette méthode permet de formaliser rapidement un affichage. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps aujourd’hui de nous raconter nos diverses aventures !

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TRANSFO BOURGOGNE – SEMAINE 4 – JOUR 4 – Immersion dans le Nivernais-Morvan avec les Hollandais du Morvan

L’équipe 5, composée de Léonie et Laura conduites par Hervé Robert, part passer la journée dans le Nivernais Morvan. Le programme a été concocté par Els O’Sullivan, traductrice et personne ressource pour tous les hollandais sur le territoire. Collaborant étroitement avec l’architecte néerlandais Levien De Putter, tout deux nous amènent à la rencontre d’acteurs locaux et nous font découvrir trois projets qu’ils soutiennent à Saint-Martin du Puy (58140), Corbigny (58800) et Charrin (58300). Suite aux réflexions impulsées par l’association Le Club du Morvan sur les constats de vieillissement de la population néerlandaise en Bourgogne, Levien De Putter et son cabinet d’architecture Celzy proposent des solutions d’aménagement d’habitat adaptés aux personnes vieillissantes.

Le phénomène, nouveau, n’est pas isolé. Ces dernières décennies, de nombreux hollandais se sont installés en Bourgogne pour passer leur retraite, attirés à la fois par le prix de l’immobilier (accessible pour eux) et la tranquillité de la Région. Plein d’envies, de dynamisme et de motivation, ils ont acquis et rénové de magnifiques propriétés.

Aujourd’hui, ils se retrouvent avec un patrimoine lourd à entretenir.
Conscients de leur vieillissement, ils cherchent à anticiper leur fin de vie en Bourgogne. Ils imaginent de nouveaux projets immobiliers, baser sur le partage des grandes maisons et sollicitent les partenaires publiques pour concrétiser leurs projets. Loin de se renfermer dans le seul communitarisme, incités aussi par les collectivités, ils s’axent vers des projets d’habitats inter-générationnels.
Pour les collectivités et les communes c’est complexe ! La réhabilitation de ces propriétés constitue des potentiels de développement qu’il serait dommage de ne pas investir. Toutefois, difficile de s’investir dans des projets privés ! Les collectivités imaginent alors acquérir les biens et de coordonner projet.
Mais souvent, même si les Hollandais seraient prêts à revendre leurs demeures, les communes ou une communauté de communes n’ont pas les moyens d’acquérir le bâti. La région doit se positionner face à ces enjeux : faut-il penser une aide régionale pour les porteurs de projets privés?
Visite

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TRANSFO BOURGOGNE SEMAINE 4 — extension

SEMAINE 4 – JOUR 1 – TRANSFO BOURGOGNE – BOURBON LANCY

Ce lundi nous sommes accueillis à Bourbon Lancy dans la Communauté de Communes Entre Somme et Loire par Johan MARY, chargé de mission attractivité et accueil. Nous assistons avec Sophie Valdenaire et Arnaud Mathian au démarrage d’un workshop conduit par Francis Aubert et Denis Lépissier avec 7 étudiants d’agro sup de Dijon dans le cadre d’une formation continue axée sur le développement rural (Acterra). Le thème de cet atelier est celui de l’attractivité et des formes de développement économiques attachées à la sphère résidentielle.

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Au programme ce lundi, rencontre avec différents élus et chefs d’entreprises (Thermes de Bourbon Lancy). Le soir sont conviés élus et acteurs socioprofessionnels pour échanger en atelier sur les enjeux du territoire et la nécessité de penser l’accueil. Sont utilisés des représentations graphiques d’arbres mis au point par le Collectif Ville Campagne et par Mairie conseil pour accompagner la mise en place des politiques d’accueil.
Le lendemain les étudiants poursuivent et se projettent vers la création de projets et services nouveaux pour le territoire. Vendredi, Arnaud ira à Dijon assister au compte rendu du workshop. Affaire à suivre !!

Transfo BOURGOGNE – Semaine 4 – JOUR 3 – VERS LE FORUM DES VILLAGES

A quoi va servir l’exposition événement d’octobre ? Quelle forme va-t-elle prendre ? quel nom lui donner ?

Trois groupes pour discuter des modalités de l’expo et du contenu à mettre en partage : portraits de villages et de projets récoltés en immersion ou via une veille régionale, des réflexions produites dans les chantier critiques et en ateliers, des idées de projets à mettre en place… On imagine prolonger les ateliers thématiques pour inviter à la réflexion. On commence à imaginer la scénographie, on imagine un parcours, et surtout un temps d’échange, vivant, de production de données, pas une finalité en soi mais un point de départ .

– «  On fait remonter la matière depuis le terrain alors que ce n’est pas l’habitude de la maison. C’est important de rendre compte de cette démarche »

– « Il faut que les gens passent dans une centrifugeuse en faisant l’expo, une sorte de chemin initiatique, un parcours. Si on veut sortir, il faut aller au bout. »

– « Une approche un peu choc, interpeller le spectateur sur les enjeux des villages. »

Les 4 thématiques de départ sortent des catégorisations habituelles et tous semblent se les être appropriées.

Alors pourquoi fait on l’exposition ?

En interne : « pour se faire plaisir » «  pour communiquer notre travail aux autres services » « pour renouveler nos pratiques  »   « Il faut que les collègues intègrent la nécessité d’avoir des approches territoriales dans leurs interventions. »

En externe : « pour les villages, les com-com, les pays, les parcs… ces 4 strates, ce sont eux vraiment les opérateurs. Nous on se positionne comme les pilotes village du futur et après on implique. On est des accompagnateurs. » « Il faut sortir du raisonnement trop sectoriel et de la logique ascendante et partir vraiment des territoires. »

Pour l’équipe des résident l’objectif serait que  les agents s’approprient le contenu, le constrisent avec nous, et en  soient fiers.

Alors pour synthétiser, les objectifs seraient : produire une réflexion, nourrir les politiques publiques et, pour les porteurs de projets, venir « picorer » les informations nécessaires pour dynamiser leurs territoires ou projets.

Enfin le nom s’esquisse :  plus qu’une expo, des assises, une université populaire ?… un format qui incite vraiment à  la réflexion : le forum des villages du futur ! On imagine alors ce forum comme un point de départ et le contenu qui continue à circuler sur le territoire avec l’aide des transformateurs, les agents impliqués dans la TRANSFO.

TRANSFO BOURGOGNE – Semaine 4 – JOUR 2 – POINT D’ETAPE

Taboo des Régions – Pour démarrer en jeu !

Difficile de prendre du recul sur la TRANSFO ! Les résidences, temps d’immersion et d’expérimentation se sont succédées à vive allure. Il est difficile pour tous (résidents au agents du Conseil Régional) de se représenter la démarche globale, ses objectifs, ses éléments forts… Nous décidons de prendre un temps pour évaluer la démarche en cours, et se projeter ensemble vers la suite des événements.

Un taboo des Régions permet de revenir sur le processus et de questionner les approches et langages des uns et des autres. Le taboo mélange les 2 jargons, celui de la 27ème et celui du CR. Mine de rien on se comprend de mieux en mieux, on s’approprie les mots des autres. C’est l’occasion aussi de recadrer la Transfo et son rôle. « Là on est pas dans un rapport de « prestation » : habituellement la région est dans cette démarche. Avec la Transfo, c’est totalement différent, il y a donc difficulté à s’approprier la chose et à la communiquer. »

La Transfo vous fatigue // La Transfo vous motive

La transfo vous motive/ vous fatigue… mise en commun des retours

Justement, pour faire avancer la démarche, chacun s’exprime sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas : pour le + comme pour le – , 3 fiches à remplir !

> La Transfo vous motive

Mine de rien, se dégagent des tendances !

– On apprécie le travail de terrain : plus de temps, regarder différemment, l’immersion, discuter avec les acteurs. C’est aussi la démarche collective qui est appréciée.

– Ce sont aussi les outils, les nouvelles méthodes : « c’est très concret, immédiat. » La Transfo permet la liberté d’action, aide à penser différemment, à dépasser les formats traditionnels. D’ailleurs certains essaient déjà de réemployer des techniques d’animation de réunion dans leurs pratiques.

– La prospective rurale est très important aux yeux de certains, et surtout de l’équipe de résidents. Pour les agents, la prise de recul est essentielle : « On nous demande pas tellement de nous projeter globalement, donc quand on en a l’occasion ! »

– « la transversalité » entre les services semble essentielle… même si le cloisonnement institutionnel freine cette tentative … «  ce serait à nous à communiquer la transfo au sein du CR ». « on préfère être solides en interne, dans le service pour après bien le communiquer à l’extérieur du CR » « cela manque d’animation au niveau des pays. Il faut leur fournir des outils. »

>La Transfo vous fatigue

– Besoin de clarifier la démarche, les objectifs, qu’est ce que ça produit au final? « On a besoin de savoir clairement les objectifs, surtout pour mobiliser nos interlocuteurs en Région. je sens bien que la démarche c’est comme une démarche scientifique, c’est en tâtonnant, en avançant que ça prend sens. Mais si on veut mobiliser, c’est important d’avoir des choses claires en tête.  » Comment améliorer la communication et l’organisation collective ?

–  L’organisation et son instabilité. Quel temps de travail dédié ? quelle coordination ? quelle modalité pratique de fonctionnement ?

– Comment améliorer l’animation ? Pour les agents, le réseau n’est pas assez mobilisé.

– Sentiment que « ça rame » « on n’y arrivera pas ». problème à capitaliser, à entrainer, à poursuivre les rencontres, à embarquer. Dire on va faire une expo, pas suffisant pour vendre auprès des élus.

On recherche alors des solutions ! C’est un jeu de rôle qui permet de visualiser les outils à mettre en place pour améliorer l’organisation de la démarche :

> Une exposition des portrais de villages et de projets. Un affichage dédié !

> Des réunions de suivi actées, programmées. Focus sur le ressenti des agents. Est ce que c’est projets leur a plu ou non, sortir de la seule approche technique.

> Une Frise pour visualiser le processus et poser le cadre de la démarche. Pour l’équipe cela permettrait d’augmenter la visibilité et de mieux communiquer vers l’extérieur.

> Un agenda partagé Transfo

> Expérimenter un nuancier d’exemples : avoir une déclinaison papier de la cartographie, pour infuser les pratiques quotidiennes.