Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 2 - mercredi 9 juin
Nous avons rencontré…
Au cours de cette journée, les membres de l’équipe rencontrent :
Pour les « portraits sensibles » :
- Guy Boquillon, chef-cuisinier de la cantine du Balcon des Ardennes
- Fabien Lejeune, économe de la cantine
Dans la matinée, nous proposons à des élèves en permanence au CDI du lycée de participer à de courts brainstormings liés à notre atelier « Que mange-t-on dimanche ? ». Nous animons deux ateliers avec des élèves en BEPA EANR (Entretien et Aménagement des Espaces Naturels et Ruraux) et Bac Pro ABIL (Alimentation, bio-industries et laboratoire) :
- Pierre, Benoît, Xavier, Guillaume, David, Aurélien, Jordan et Nicolas.
Nous discutons également avec une personnes de l’équipe du CDI
Au cours d’un entretien en fin de matinée :
- Philippe Gonod, professeur d’agro-équipement
En début d’après-midi, Anne assiste à la première partie du conseil d’exploitation :
- Y sont présents les membres du conseil d’exploitation : l’équipe de direction du lycée, des représentants des professeurs, des représentants du personnel et des représentants du milieu agricole local (banque, centre de gestion et exploitants agricoles).
En fin de journée, nous assistons à la distribution du Comptoir bio, distribution de produits bio diversifiés par des producteurs ardennais, qui se déroule tous les 15 jours à La Petite Brasserie Ardennaise. Nous y échangeons plus particulièrement avec deux producteurs :
- Francis Portier, producteur de fruits, cidre, vinaigre et confitures à Grandchamp
- Daniel Gilbert, maraîcher et boulanger à Givron
Le point de vue des résidentes
La rencontre que nous avons en fin de matinée avec Philippe Gonod, enseignant au lycée, nous permet d’avoir un échange enrichissant car critique sur notre sujet, sur les questions de circuits-courts, de restauration collective, mais aussi sur l’implication des élèves au sein de l’établissement, sur la notion de projet d’établissement, etc.
Le reste de l’après-midi et la soirée sont consacrés à la préparation de la présentation prévue le lendemain.
En fin de journée, nous nous échappons du Balcon des Ardennes une heure pour assister à la distribution du Comptoir bio, à laquelle nous retrouvons Justine Marin, rencontrée la veille sur l’exploitation maraîchère de Pascal Flandrin et où nous rencontrons deux autres producteurs. C’est un moment très plaisant qui nous permet, le temps de cette distribution, de nous immerger dans la réalité de ces fameux circuits-courts dont nous parlons. Dans ce contexte, les producteurs sont présents une fois tous les quinze jours (moins pour certains) pour distribuer leurs produits bio (ou en reconversion), commandés auparavant par les consommateurs du comptoir via le site internet de l’association qui joue le rôle d’intermédiaire commercial. Les producteurs nous font rapidement part de leur vision, de leur expérience, le ton est positif, le système semble leur convenir et même leur réussir.
La résidence se construit
Au sujet de « portraits-sensibles » réalisés par Hélène
Nous sommes convaincues que tenter de réaliser cette série de portraits, malgré cette course contre le temps que nous ne cessons d’évoquer, est une piste de travail intéressante. Prendre du temps (justement) avec nos interlocuteurs, les laisser déployer le fil de leur vie et voir comment cette dernière interagit avec les thématiques que nous sommes venus traiter nous permet d’opérer un va-et-vient entre subjectivité et objectivité, entre déclaration d’intention et réalités vécues sur le terrain.
Au sujet de nos tentatives de co-conception avec des élèves
Le temps de brainstorming en groupe réalisé avec des élèves sollicités au CDI sur leur temps de permanence (et donc de liberté pour se documenter, « traîner » sur Internet ou bouquiner des revues ou BD) nous pousse à remettre en cause l’ambition que nous avions mise dans la co-conception avec les élèves. Tout d’abord, il n’est pas si facile d’intéresser les élèves à notre sujet de la gastronomie régionale et des circuits-courts et puis il n’est pas facile de les faire rentrer dans un mode « participatif-actif ». Pour ceux qui se prennent au jeu et se dévoilent sur leurs goûts, les recettes ardennaises cuisinées à la maison, leur rapport à l’alimentation, etc., leur participation reste tout de même très limitée aux questions que nous posons. Le débat peine à se tisser entre les jeunes eux-mêmes et à dépasser l’énumération de ce que l’on aime ou n’aime pas.
Lorsque nous leur présentons oralement notre idée de réaliser un recueil de recettes qui puisse être un lien entre eux, entre générations d’élèves, entre élèves et personnel, nous ne recueillons pas un très grand enthousiasme… Nous n’arriverons pas, dans ce cadre, et dans ce temps relativement court et peut-être trop informel pour les élèves à construire ensemble la trame de la fiche recette que nous voulions co-concevoir. Nous prenons conscience qu’ils nous auraient sans doute fallu mieux construire ces temps avec des professeurs ou les personnes du centre de documentation.
Concernant la préparation de la présentation hebdomadaire
Cette présentation prévue dans la méthodologie de Territoire en résidences est un temps fort de la semaine qui est essentiel mais un temps qui nécessite une longue préparation. Le nez dans le guidon pour faire avancer les ateliers que nous avons initiés, il nous faut aussi prendre du recul sur l’ensemble de la résidence, faire à la fois un travail de synthèse et se projeter dans ce que nous proposerons à l’établissement de développer d’ici la fin de la résidence.
Nous prenons le parti de faire ce travail par écrit, en listant atelier par atelier : les objectifs de l’atelier, là où nous en sommes de l’expérimentation, les phrases et anecdotes dites et entendues en lien avec le sujet de l’atelier, nos considérations sur l’expérimentation, ce que nous voulons ou avons prévu de faire d’ici la fin de la résidence et enfin les pistes de prolongement que nous imaginons pour l’établissement ou les autres acteurs impliqués à l’issue de notre immersion.