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TRANSFO PACA / semaine 3 / une « photo de famille » des Emplois d’Avenir

La semaine 3 de la Transfo PACA s’organise. Elle aura lieu du 10 au 14 décembre 2012. Il a été retenu de travailler sur les dispositifs qui favorisent l’emploi des jeunes. L’actualité nous conduit vers les Emplois d’Avenir.

Ce dispositif très récemment mis en place et piloté par l’Etat ouvre un espace de collaboration entre différents acteurs, en particulier la Région, qui nous invite à réfléchir sur les possibilités d’accompagnement qualitatif des employeurs et des jeunes concernés.Pour cela, nous réunirons les acteurs des Emplois d’avenir, des employeurs et des jeunes pouvant être concernés.
Notre objectif pour la semaine est de créer une première « photo de famille » des Emplois d’Avenir, afin de mieux appréhender les enjeux et les opportunités.
A partir de cet outil de travail, nous pourrons ensemble identifier les espaces d’expérimentations possibles, pour un accompagnement partenarial et qualitatif de ces Emplois d’Avenir.
En fin de semaine nous consacrerons un demi-journée à explorer d’autres ouvertures thématiques pour la Transfo en Provence-Alpes-Côte-d’Azur…

Jour de Workshop à l’ERIC-Cyberbase de Berthe : 4 projets se démarquent

En ce jeudi 20 mai, le programme est chargé pour nos résidents avec un workshop d’une petite trentaine de participants du réseau ERIC-Cyberbase. A la fin de cette journée, les résidents sélectionneront et adapteront les idées et projets pour les prototyper en troisième semaine.

Rendez-vous est donné à midi pour un pique-nique devant l’ERIC-Cyberbase. Se retrouvent pour le déjeuner, les animateurs de la Cyberbase, des représentants de l’IFAPE, de TPM, de la région PACA ainsi que des étudiants, consultants et responsables d’autres ERIC.

A 14h, l’atelier commence…

Une présentation rapide de la résidence et du déroulé de l’atelier est faite par Stéphane Vincent secondé par Corinne Ielh et Julien Defait. Les participants sont ensuite répartis en quatre groupes (Emploi-activité, Environnement-tourisme, Santé Numérique et Réseau ERIC).

Les trois temps de l’atelier :

Le premier temps de 40 minutes est consacré à la prospection à partir des scénarii « catastrophe » déjà testés la veille. L’objectif de cette phase est de produire un maximum d’idées. Au cours de l’atelier, les animateurs proposent les fiches-idées produites la veille pour « doper »  la réflexion. A la fin de ce temps, les participants accrochent les fiches-idées sur le mur et votent pour les idées de projets des autres équipes qui ont le plus de potentiel d’innovation.

Sur la base des votes des participants, les animateurs sélectionnent les deux ou trois thèmes les plus porteurs qu’ils font retravailler à leur groupe.

L’objectif de cette seconde phase de 40 minutes est de s’éloigner du contexte prospectif et d’inscrire le projet dans la réalité. Quelle serait la version bêta de ce projet ? Comment, avec qui le mettre en place ? Quels sont les obstacles à sa concrétisation ? De nouvelles fiches-projets sont mises à la disposition des participants de chaque groupe.

A la fin de ce temps, un porte-parole est désigné dans chaque groupe. Il présente en 1 minute le ou les projets-phares de l’atelier aux autres participants. Cette restitution est filmée par nos résidents.


Le rendu du workshop : les fiches projets

THÉMATIQUE ENVIRONNEMENT-TOURISME

THÉMATIQUE  SANTÉ NUMÉRIQUE

THÉMATIQUE  RÉSEAU ERIC

THÉMATIQUE EMPLOI-ACTIVITE

Synthèse des ateliers du mercredi et jeudi

Après le départ des participants, c’est l’heure du bilan de ces deux jours d’atelier pour nos résidents. Il est temps de sélectionner les projets à réaliser en prenant en compte le caractère de faisabilité des projets et la double dimension locale et  réseau des ERIC-Cyberbase. Pour aider à la décision, nos designers créent une arborescence des différents projets qui ont émergé pendant ces deux jours.

Après réflexion, quatre pistes sérieuses de réalisation se profilent :

-2 concernant l’emploi : « Parcours de vie » et la « Cyber-coopérative »
-1 concernant l’environnement : la « Cyberbase se met au vert » dont une variante est la cyberbase sous-marine
-1 concernant le réseau :  » l’ E-charte »

Suite au prochain billet…

De la Cyberbase SOUS-MARINE…

Mercredi 19 mai, c’est aujourd’hui jour workshop avec les animateurs et les usagers à l’ ERIC-Cyberbase de Berthe.

L’objectif du jour:

Sortir des idées et des pistes de projets à partir des scénarios réalisés par nos résidents pendant l’inter-résidence et issus des grands thèmes sélectionnés. Ces scénarios prospectifs sont volontairement extrêmes pour susciter des réactions parmi la quinzaine de participants réunis. Quatre scénarios ont été élaborés sur les thématiques de l’Emploi-Formation, du réseau ERIC, Santé Numérique et le Tourisme-développement durable.

Des outils sont aussi mis à la disposition des participants : photos illustratives, « cartes-tag » et des fiches-idées pour noter les réflexions. L’ atelier se fera sous la forme d’un brainstorming de 30 minutes par thème, soit 2h. A la fin, les participants votent pour les idées ou projets avec lesquels ils ont le plus d’affinités.

Ces pistes de projet vont permettre d’approfondir l’atelier du lendemain avec les animateurs des ERIC, représentants de structures comme TPM ou de l’IFAPE, des chercheurs et des étudiants.

Extraits des scénarios : « Super Eric, sauve le monde »

EMPLOI ET FORMATION

 » Nous sommes en 2018 et le paysage de l’emploi en France s’est métamorphosé. Les réformes successives du Pole Emploi ont complètement changé sa mission. Alors qu’autrefois il accueillait les chômeurs et les orientait dans leurs recherches et leurs démarches, il a aujourd’hui un rôle de contrôle des chômeurs et de production de statistiques sur l’emploi. Il est donc devenu impossible pour les chômeurs de pouvoir rencontrer un conseiller car ceux-ci, faute de temps et de disponibilité, ne communiquent avec eux plus que par l’interface du Pôle Emploi. Les chômeurs sont donc de plus en plus isolés et coupés du monde professionnel.Les petites et moyennes entreprises ont quasiment complètement disparues, soit qu’elles aient été, petit à petit, absorbées par de plus grosses, soit qu’à force de vouloir réduire les charges et de rendre flexibles leurs salariés, les dirigeants les aient métamorphosé en auto-entrepreneur. Ainsi le télé-travail s’est particulièrement développé : chacun travaille de chez soi, avec les outils numériques. De ce fait, une grande part de la population connait des périodes de travail alternées avec des périodes de chômage sans trouver d’aide pour développer ses activités. L’individualisation des comportements désagrège petit à petit le lien social
Les Eric se sont saisis de cette question et proposent aujourd’hui aux chômeurs comme aux actifs de se regrouper afin de renouer le lien entre les personnes, tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Ces cyber-coopératives professionnelles, dont le maillage sur le territoire rend leur activité particulièrement efficace tant au niveau local qu’au niveau régional, mettent à disposition des usagers des espaces et des outils : mise en commun des locaux et des moyens (internet, électricité, matériel informatique…), réseau de mise en relation, annuaire de contacts… « 

ENVIRONEMENT ET TOURISME

 » Nous sommes en 2018 et la Région PACA est saturée de touristes. Forte de son patrimoine et de ses atouts naturels, elle a toujours été une destination idéale pour les touristes français comme pour les touristes étrangers. Mais aujourd’hui cette attractivité est fortement compromise par ce tourisme de masse qui consomme plutôt qu’il ne découvre. Les côtes sont surfréquentées, la mer est polluée, les massifs forestiers sont dénaturés et le territoire perd de sa biodiversité. Ce qui fait l’attractivité de notre territoire est petit à petit en train de le tuer. Faut-il laisser cette diversité nous échapper et voir s’asphyxier notre région alors même que le tourisme représente une part importante de notre économie ? Comment responsabiliser les touristes pour qu’ils continuent à profiter d’un patrimoine exceptionnel et original tout en garantissant les emplois et les activités des habitants de la région ? Le réseau des ERIC se penche sur ces problèmes…

LE RÉSEAU ERIC :

 » Les ERIC ont perdu leur idée de réseau et fonctionnent chacun dans leur coin. Une masse pléthorique d’informations et d’initiatives éparpillées saturent les Cyber-Bases qui ne peuvent plus les traiter ni les exploiter. « Trop d’infos tuent l’info ». Pour revivifier le réseau des ERIC et valoriser les initiatives existantes, les acteurs du réseau proposent des projets avec la participation des utilisateurs pour revivifier le réseau.

SANTE ET NUMERIQUE

« Qui l’aurait cru en 2010 ? Soit dix ans plus tôt, l’internet est mis à l’index par l’ensemble du corps médical: depuis le succès massif du piercing communiquant en 2013, l’usage prolongé des «technologies de l’immédiateté permanente» est devenu la première cause d’arrêt du travail, et une hantise pour les enseignants. Tout va trop vite! Partout dans le monde, les « burning-out » sont monnaie courante dans toutes les catégories professionnelles, et les ados ne parviennent plus à décrocher du réseau, du tchat et des jeux en ligne. Comment reprendre la main sur le tsunami technologique, sans renier tous ses acquis ? la Cyberbase de Berthe y a répondu dès 2015, en devenant espace de reconnexion. « Notre priorité, c’est d’aider les habitants à resynchroniser leurs vies !». »

Les outils de l’atelier

Après une heure et demi d’atelier, trois thématiques sont traitées, celle de l' »Emploi-Formation », de l' »Environnement-tourisme » et celle du « Réseau ERIC ». La thématique de la Santé Numérique n’a pas pu être traitée faute de temps.

Les idées-projets du workshop avec les usagers et animateurs

Thématique « Emploi-formation »

Thématique « Environnement-tourisme »



Thématique « faire vivre le réseau ERIC« 

Restitution, vote et affichage des fiches-idées

A la fin de l’atelier, les projets sont affichés et nos participants votent avec des gomettes colorées pour leurs idées préférées dans chaque thématique. Le projet de la « Cyberbase Sous-marine », du « Book video » et d’une « Fête des ERIC »  sont plébicités. Puis tous nos participants se sont retrouvés autour d’un verre pour échanger informellement autour des projets lors du traditionnel « accrochage  » du mercredi.

…Suite du petit tour : portraits des ERIC-Cyberbases

La première base, au cœur de la petite ville de Brunet, dans la rue commerciale et tranquille, accueille un public surtout composé de personnes retraitées, avec l’atelier senior de la commune. Abdel est d’ailleurs en train d’animer ce petit atelier d’initiation à notre arrivée : « Bon, alors, pour naviguer et faire vos recherches, vous devez ouvrir un nouvel onglet, sinon ça va vous emmener dans un espace trop vaste et vous serez perdus ! Et, si moi, je veux aller loin, justement dans l’espace ? » s’exclame une dame toute frétillante. Ici, peu de jeunes et d’enfants fréquentent le lieu excepté en accès libre par quelques jeunes du collège. Il y a aussi un partenariat avec le lycée « Georges Cisson » pour des ateliers en direction des « primo arrivants ». Ce sont des élèves d’origine étrangère qui ne maîtrisent pas la langue française et pour lesquels un apprentissage est proposé en vue d’obtenir le « PIM », le passeport internet multimédias. Il y a aussi de l’aide aux devoirs dans le cadre du Contrat Local d’Accompagnement scolaire (CLAS).

La particularité de cet espace est qu’il est corrélé avec celui de Ste Musse, tout proche et qui travaille en étroite coopération avec le Centre socioculturel (CSC) flambant neuf. Frédéric Fallot coordonne les deux espaces pour lesquels un planning commun est élaboré. La typologie des usagers est très différente entre les deux mais les statistiques révèlent une fidélisation croissante des publics. En file active, la base de Brunet représente 900 personnes. Cela dit, il y a un problème de com en général : « certains habitants ont découvert par hasard l’existence de la Cyber-base, alors qu’ils passaient devant tous les jours ! ».

La proximité avec le Centre social et culturel renforce les relations au travers de projets transversaux. Concernant l’emploi, par exemple, l’espace Cyber-base de Ste Musse a mis en place une plateforme de permanences, dédiées à l’accompagnement des demandeurs d’emploi, mutualisée entre plusieurs asso telles que la Mission locale, CESAM, l’AFIJ, le CEDIS, organismes déjà missionnés sur ces fonctions avec chacune sa spécificité. Les publics sont accueillis sur rendez-vous pour des séances individualisées de recherche par le numérique.

Le bâtiment de la « Maison des services publics », inauguré en septembre dernier, trône sur la place accueillante au cœur du quartier de Ste Musse avec son drapeau bleu-blanc rouge de la République. Autant dire qu’il s’agit vraiment d’un service public qui impressionne un peu. Très contemporain, l’espace, vaste et entièrement blanc ressemble un peu à un centre d’art contemporain. Frédéric regrette seulement que l’architecture n’ait pas été conçue en concertation avec les utilisateurs. « On ne peut rien toucher, ni punaiser…et les usagers ne peuvent pas vraiment l’habiter ! ». Cela dit, la médiathèque qui jouxte l’ERIC Cyber-base est vraiment un « plus » pour resserrer les liens entre les divers publics et booster la collaboration sur des projets. D’ailleurs 3 postes de consultation des bases de données de la médiathèque occupent un petit espace dès l’entrée et il est question d’y intégrer un portail avec des liens fléchés « culture » : visites virtuelles de musées, programmation culturelle de Toulon, etc. Perle, animatrice à la cyber-base nous montre aussi quelques productions créatives réalisées avec des enfants. Petit aperçu sur le lien : lacartoonerie.com


Une petite spécificité dont s’enorgueillit Frédéric, coordonnateur des deux espaces numériques, c’est la Cybermobile : « C’est une mallette avec des ordi portables pour aller au devant de publics handicapés et personnes âgées. L’idée est de développer ce concept sur tous les quartiers Est de l’agglo pour introduire ces pratiques numériques dans les hôpitaux, les maisons de retraite et autres établissements spécialisés. « La merveille, explique Frédéric, c’est que des personnes âgées de la maison de retraite qui ne parlaient plus, se sont remises à parler et ont recréé des modes de sociabilité ! »

Autre lieu, autre décor, autres publics aussi : l’espace de La Valette situé au cœur d’une ZAC et d’un centre commercial est géré par l’association « Horizon multimédias ». Michèle Blain nous accueille dès notre arrivée et nous guide tout de suite vers l’Espace Ouvert d’Education Permanente, initié par la Région PACA. IL s’agit d’un libre accès aux ressources documentaires offertes aux salariés entre 35 et 45 ans en reconversion professionnelle, avec un accompagnement pour les guider dans leurs recherches. Ici aussi, un réseau d’organismes spécialisés dans l’emploi s’est constitué de façon informelle pour coordonner leurs efforts : Mission locale pour les 16-25 ans, PLIE (plateforme d’insertion par l’économique) pour l’orientation et la formation, le CFA (centre de formation des apprentis), juste à côté, à La garde. Les autres activités et partenaires ? Une toute récente, la « Cyber bébé », prévoit d’intervenir dans une crèche pour le bain numérique précoce…et ludique ! Une activité aussi en lien avec une asso d’artistes à Revest, une autre avec une école primaire, également à Revest pour la préparation au B2I (Brevet d’initiation à l’informatique), et une autre encore autour de la « cyber-dépendance » et d’outils de prévention dans les écoles pour lutter contre l’addiction à l’internet. Bien sûr, une foultitude d’activités et de projets sont aussi dans les tuyaux ou déjà en cours.

Mais le « must », réside sûrement dans la formation BPJEP/TIC. Cette formation diplômante, agrée Jeunesse et Sports et unique en son genre au sein du réseau des ERIC, offre 1340 h de connaissances approfondies liées aux EPN avec des stages en alternance et des projets collectifs pour les futurs animateurs. Une rencontre avec le groupe de stagiaires réunis au moment de notre venue, est organisée de façon impromptue. La présentation du dispositif de « Territoires en résidence » suscite pas mal de questions de la part des futurs animateurs des espaces numériques. Ils se montrent vraiment intéressés et souhaitent participer à l’aventure. Rendez-vous est pris avec eux pour une séance de tournage avec « O2zone » le lundi 21 juin de la 3e semaine. L’idée serait de les associer dans le cadre de prototypages de projets prévus à ce moment là, sous la forme de teasers mettant en scène des micro-fictions.

Direction La garde, commune proche de La Valette. La Cyber-base ERIC, gérée par l’IFAPE, est elle aussi encastrée dans une méga médiathèque, au sein d’un bâtiment communal hébergeant aussi le Conservatoire National à rayonnement Régional. Pourtant aucune relation n’existe entre ces 3 entités. IL s’agit seulement d’une cohabitation. Cette petite cellule est animée par 2 animateurs pour des ateliers d’aide à la recherche d’emploi, en lien avec le Bureau Municipal de l’Emploi et le Bureau d’Information Jeunesse. De fait, l’IFAPE a répondu à un appel d’offres avec « Initiative », (société de conseil pour le reclassement, l’ »outplacement », couveuse d’entreprises, etc.) pour un programme national, décliné au niveau territorial, de répartition des rôles entre le Pôle-emploi et les Cyber-bases, dans le cadre d’une convention avec la « Caisse des Dépôts et Consignations ». La Cyber-base dispose aussi d’un espace dans la maison des associations d’à côté, davantage fréquentée et où d’autres ateliers sont proposés, en direction de différents publics, scolaires, retraités, habitants. Pour Nadia, animatrice, les activités sont assez diversifiées mais souffrent d’un déficit de communication, constat partagé par ailleurs par tous les interlocuteurs des Cyber-bases ERIC rencontrés. De plus les animateurs n’ont pas assez de visibilité du fonctionnement de l’IFAPE pour être réellement des acteurs forces de propositions. Ils jouissent d’une réelle autonomie en matière d’organisation de leur travail mais ne disposent pas vraiment d’informations concernant la gestion.

Ce petit tour d’horizon, très incomplet, nous a donné la mesure de la richesse et de la complexité de ces EPN. Tous sont en prise avec leur environnement social et doivent passer par les fourches caudines des dispositifs de politiques publiques territoriaux. Or, au niveau local, ces dispositifs, dans le maquis et l’opacité des acronymes qui en sont le reflet, représentent souvent la seule source de financements dans ces logiques de zonage et de discrimination sociale : « CUCS », « CLAS », « PLU », etc. réservés aux « initiés » et représentent des parts de marché potentiels pour ces acteurs sociaux. Ils militent souvent pour un mieux être social mais se retrouvent du coup aussi dans une concurrence entre eux. Ces circuits, « chasse gardée », incitent peu les projets de coopération entre organismes ; dès lors, comment imaginer la plus-value apportée par la formation aux outils numériques pour rendre presque évidente aux yeux des élus et acteurs institutionnels, l’intérêt d’une coopération aux différentes échelles territoriales.

Un autre constat ressort de ces rencontres ainsi que des observations et discussions informelles : la dimension réseau n’a pas de réalité au niveau quotidien. Manque de temps ? Effet de concurrence ? D’espaces de réflexion, centralisme de gestion pour les gros organismes ? De fait, peu de projets collaboratifs à l’initiative des Cyber-bases ERIC entre elles voient le jour. Les événements, à la faveur de l’animation du réseau et à l’initiative de La région PACA ou de TPM, sont de réelles occasions d’échanges féconds mais, chacun retourne ensuite à son turbin de gestion au quotidien….Il est patent qu’une démarche collaborative stimulée à l’échelle du réseau régional mais à l’initiative des ERIC eux-mêmes, permettrait d’exploiter et de rendre visible la richesse des projets, des activités et la multiplicité des utilisateurs de ces espaces numériques. Le handicap supplémentaire, lié à la difficulté de répondre aux appels à projets, soit par manque de savoir-faire, soit par déficit de temps et aussi par la mise en concurrence des candidats ne favorise pas la dynamique de réseau et sa plus-value potentielle. Ainsi, dans les scenarii possibles, des centres de ressources numériques, plus localisés et avec les moyens idoines, auraient, entre autres fonctions, celle d’accompagner les porteurs de projets réunis au sein de collectifs d’acteurs. Une piste à explorer ?

Un petit tour des ERIC

De retour à « Berthe » lundi 17 mai pour la deuxième semaine. Les résidents reprennent pied dans l’espace…numérique où les animateurs  de la  «Cyberseyne » les accueillent. L’équipe se répartit en deux : Anaïs et Corinne, accompagnées de Rosemonde, chargée de mission du service « territoire numérique » à Toulon Provence Méditerranée et de Djamila, stagiaire de ce même service vont rencontrer deux autres ERIC-Cyberbases. L’ une située à Brunet, l’autre à La Valette. Le lendemain c’est Julien et Corinne avec Pascal Peuchot, responsable du service numérique qui vont visiter la Cyberbase de Ste Musse, au cœur du Centre socio-culturel, sise dans un bâtiment tout neuf et très contemporain. Puis, direction La Garde, petite cellule enchâssée dans la médiathèque imposante du bâtiment du Conservatoire National de Rayonnement Régional.

Il s’agit de faire un petit tour d’horizon des usages, projets, difficultés liés à ces espaces très hétérogènes dans leur profil, malgré la louable initiative de TPM d’harmoniser et de soutenir activement ces lieux.

La semaine de résidence s’annonce très dense avec trois temps forts autour d’ateliers. Le premier a lieu mercredi avec les utilisateurs de la Cyberseyne, asso du quartier, créateurs d’entreprises, jeunes du centre « Nelson Mandela » et d’autres qui, par l’entremise des animateurs, ont reçu l’info, de bouche à oreille. Il s’agit d’un moment de créativité prospective, animé par les résidents avec la contribution active de nos designers bien rôdés au Workshop. Le second aura lieu demain, jeudi avec un pique-nique d’ouverture. Il est à l’instigation de la Région PACA et organisé par l’agence Proposition, avec laquelle il sera animé. L’objectif : imaginer, faire turbiner les neurones (hémisphère créativité), se projeter et projeter les ERIC de demain.

Les politiques publiques, Régions, Europe, collectivités territoriales s’interrogent en effet sur les inflexions à donner aux services numériques un peu partout sur les territoires. De leur côté, les animateurs, les Espaces Publics Numériques dans leur ensemble se questionnent et interpellent les pouvoirs publics sur leur devenir, leur rôle dans les reconfigurations des politiques publiques. Ce travail de remue-méninges tente donc de se saisir de ces préoccupations, à cheval sur les frontières institutionnelles et tendues entre un futur incertain et un présent « chronophage » et submergé de soucis quotidiens : contexte économique et social très préoccupant, zonages accentuant les discriminations par des politiques d’empilement de dispositifs, course effrénée aux financements, réponses à appels d’offres pour ceux qui « savent faire », gestion des demandes des utilisateurs pour lesquels ces espaces représentent bien souvent une bouée de secours, des lieux de sociabilité dans le désarroi où les laissent les organismes publics comme le Pôle-Emploi ou la Caf, dans l’incapacité de répondre aux demandes les plus élémentaires et besoins des « demandeurs d’emploi », etc. Bref, les « Cyber Shiva », n’ont pas assez de tous leurs bras pour  prendre en compte ces situations d’urgence !

Pour cet atelier créatif,  l’effet réseau des ERIC est sollicité pour coordonner les initiatives innovantes (pas forcément high tech, d’ailleurs) et en impulser de nouvelles en essaimant. Mais comment se distancier du quotidien et se prêter à l’exercice de se propulser dans un futur plus ou moins proche sans faire le « grand écart » ? Véritable défi pour des enjeux actuels car, en matière de numérique tout va très, trop vite et la fracture sociale risque de devenir abyssale aux différents niveaux de gouvernance territoriale.

L’ ERIC Cyber-base TPM de La Seyne-sur-Mer Berthe entre en résidence, 4e jour: Feedback “Accrochage” et réajustements

Retour sur l’ « accrochage »  de la veille, entre nous, résidents, d’abord et aussi avec les animateurs. Sans satisfecit complaisant, tous ont trouvé que « pour une amorce et une première sensibilisation à la méthode », c’est plutôt une réussite. Bien sûr, « il aurait fallu aussi inviter les assos du quartier » mais le temps nous a manqué et, rétrospectivement, nous pensons que faute de les avoir rencontrées avant, il vaut mieux prévoir une petite « com » à destination des acteurs partenaires pour la seconde semaine qui sera relayée par les animateurs.

Nos designers ont donc fabriqué des petits flyers sympas, avec des photos de l’accrochage du mercredi prises sur le vif. En fait, il s’agit de les inviter à participer à la résidence dans les temps de coopération, d’accrochage, mini événements. Momo, Chéhrazed et Mohamed se chargeront de les distribuer auprès des assos  mais aussi à des figures locales, créateurs, demandeurs d’emploi en phase de création d’entreprise.

Anaïs et Julien ont continué leur carto des acteurs. But du jeu : l’afficher dans le hall d’accueil et inviter les usagers et asso partenaires à la compléter pendant notre absence de 2 semaines. Corinne a assisté à une séance d’atelier de recherche d’emploi, animée par Chéhrazed et poursuivi les entretiens informels.

Puis Julien et Corinne ont rencontré un conseiller général, également attaché territorial chargé de développement économique à la ville de la Seyne-sur-Mer. Plus qu’un « institutionnel », Patrick Martinenq, avec son background est aussi une mine de contacts avec des jeunes, créateurs, personnalités du quartier qui ne fréquentent pas forcément la Cyber-base de Berthe mais qui représentent un potentiel d’initiatives : rappeurs, bloggers, une sociologue née ici et qui a fait un travail sur la mémoire du quartier. Il nous propose une liste de contacts incontournables.

Il nous a brossé aussi sa vision prospective des développements majeurs sur les plans économique et technologique déjà en cours à la Seyne où la Cyberbase pourrait jouer un rôle d’incitation à la prospective participative, en proposant des ateliers citoyens autour des grandes mutations en urbanisme. A suivre…

L’ ERIC Cyber-base TPM de La Seyne-sur-Mer Berthe entre en résidence, 1er Jour: Arrivée et premiers contacts

C’est dans l’ERIC-Cyberbase de Berthe à la Seyne-sur-mer que s’installe la 27e Région et ses résidents composés de Corinne Ielh, Sociologue, Léo Guinard, étudiant en science de l’info-com et Julien Defait, Anaïs Triolaire designers.

Avant d’en venir au pourquoi ou au comment de cette résidence, un topo bref et nécessaire s’impose: Que sont une Cyberbase, un espace publics numériques ou un ERIC (Espaces régionaux internet citoyen)? Il s’agit de labels (NetPublic pour l’Etat, ERIC pour la Région PACA etc…) qui recouvrent une seule et même volonté des pouvoirs publics depuis le développement  d’internet : celle de lutter contre la fracture numérique via des structures d’accueils adaptées. Leurs missions: initier et aider les citoyens dans leurs pratiques du numérique.

Dans les années 2000, la problématique principale de ces Espaces publics numériques etait de permettre aux populations un accès le plus large possible aux technologies avec la mise à disposition des outils nécessaires comme des ordinateurs, des connexions internet. Avec le développement extraordinaire de la Société de l’information et la démocratisation de l’usage d’internet la donne a changé. Cela implique une nécessaire remise en cause des approches et des missions de ces espaces.

Les objectif de la résidence ?

– Co-esquisser  avec les collectivités, associations de quartier, animateurs et publics-usagers, le futur de ces espaces publics numériques.

-Expérimenter de nouvelles pistes plus en phase avec les  désirs et  besoins de ses utilisateurs.

-Essaimer les pistes dégagées dans  cette résidence  dans d’autres espaces ERIC de la région.

Présentation de l’ERIC-Cyberbase de Berthe et contexte de la résidence

Dès notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis par l’équipe composée de quatre animateurs et un chef de projet. Nous sommes ensuite reçus par Laurent Ciavatti, coordinateur des ERIC-Cyberbases pour l’IFAPE (Association spécialisée dans la formation, l’emploi, l’éducation qui regroupe 5 Cyberbases dont celle de Berthe) Il nous présentent la Cité de Berthe, la  « CBB »  ( pour Cyberbase) et ses missions.

La CBB est implanté au coeur de la cité de Berthe à  la périphérie de la Seyne-sur-Mer. Crée en 2007, grâce au soutient fort de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, Toulon Provence Mediterrannée (TPM), la Caisse des dépôts et consignations et l’IFAPE. Cette CBB est la deuxième de France par sa superficie et son parc d’ordinateurs.

« Dans un quartier en pleine réhabilitation où vivent plus de 2000 habitants dont 40% au chomage, les missions de la CBB vont au delà de la simple initiation au numérique et à internet. » Pour Laurent Ciavatti, « emploi et développement économique via les TIC sont aujourd’hui  deux vecteurs forts du redéploiement du rôle des ERIC sur les territoires .» La CBB développe toute une série d’ateliers  transversaux « e-emploi » et « e-entreprise » qui vont de la prise en main de systèmes d’exploitation comme Windows jusqu’à la réponse à un appel d’offre en ligne, en passant par l’utilisation de suites bureautiques.

L’exemple du projet E-tpme est emblématique de cette nouvelle politique « du faire émerger, les entrepreneurs qui s’ignorent. » Ce projet mené par la CBB se veut un accompagnement de micro-projets un appui à la fois technique, stratégique et relationnel pour les tpe et pme, sur la zone. Dans les « tuyaux » de l’IFAPE, d’autres projets sont en cours: un projet de micro-crédit en partenariat avec Planète Finance ou encore le projet d’une plateforme web pour favoriser la rencontre entre demandeurs d’emplois et entrepreneurs sur Berthe.

Il reste pour Laurent Ciavatti des manques à combler comme, entre autres, le problème de la mixité des usagers, le manque de liens entre les associations du quartier ou le problème de la visibilité  des lieux et des actions de la CBB.

Le reste de la journée est consacré à l’installation physique de nos résidents au sein de la CBB, à la prise de rendez-vous avec les animateurs et aux premiers contacts informels avec les publics.

Résidence en région PACA / Semaine 1 épisode 2

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La première semaine de résidence riche de 18 entretiens se poursuit avec deux catégories de rencontres. La première, avec l’équipe A.G.I.R pour comprendre les outils d’encadrement des projets, et la seconde, avec les porteurs de projets pour se faire une idée de leur application sur le terrain. Voici une sélection d’entretiens parmi les différents types d’acteurs du réseaux AGIR.

La maison Tomachaud

L’entretien avec l’architecte est l’occasion d’aborder la question de l’appui des petits projets d’architecture par des collectivités territoriales.

Entretien avec larchitecte Jérôme Solari

Le soutien des projets architecturaux demande aux institutions une réelle connaissance des chronologies de projet, et ce dans le but de prolonger l’élan souvent fragile des petits porteurs de projet. A ce titre le Label BDM soutenu par A.G.I.R propose des outils web d’accompagnement très intéressants.

La chambre d’agriculture

Le programme AGIR s’associe à la chambre d’agriculture pour aider 100 exploitations agricoles à diminuer de manière drastique leur consommation d’énergie.

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La région se rapproche ainsi d’un acteur de terrain qui connaît bien les réalités économiques des agriculteurs. Thomas Fouant nous explique le rôle des « tête de réseaux », véritables pivots entre les outils régionaux et les particuliers porteurs de projet.

Pays des Alpes de Haute-Provence

Le projet à pour but de développer l’exploitation de la forêt du Pays à des fins énergétiques locales.

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Hervé Foucher se charge de développer la demande et l’offre de bois-énergie sur l’ensemble des communes du Pays. Développer l’offre grâce à l’analyse et la cartographie de l’ensemble des ressources disponibles (forêts publiques et privées). Développer la demande en aidant les communes à construire des chaufferies bois pour les bâtiments publics.

Gîtes de France

Responsable Gîtes de France pour les 100 gîtes exemplaires, Patricia Pansier nous décrit les nombreuses casquettes de “la tête de réseaux”.

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Dénicher les porteurs de projet potentiels, aider les petits porteurs de projets à remplir les dossiers de candidatures, faire remonter les difficultés des particuliers auprès d’A.G.I.R, affiner les critères de sélection pour définir clairement l’exemplarité d’un gîte, etc.

La ferme de l’Authentique

Isabelle Cacard répond à l’appel à projet 100 exploitations exemplaires et construit actuellement une exploitation à faible emprunte carbone.

Elle nous décrit l’historique de ce projet et la façon dont A.G.I.R a pu intervenir sur un projet global aux objectifs variés (basse consommation des installations, faible consommation d’eaux usées, reconstitution du bocage, recyclage des rejets toxiques…). Une nouvelle collaboration est à imaginer avec A.G.I.R autour de l’exemplarité de l’exploitation: comment communiquer au public l’activité de la ferme et les outils régionaux qui ont permis sa réalisation?

UrbanCoop

Nous rencontrons M. Gambonnet, opérateur immobilier coopératif, en charge du projet de lotissement de Port Saint Louis.

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Le projet offre la possibilité à des personnes aux revenus modestes d’accéder à la propriété, en proposant des maisons à très basse consommation énergétique (label Effinergie).La collaboration avec A.G.I.R est basée sur le constat suivant: un habitat écologique n’est pas forcément un habitat cher. Et, que ce soit lorsqu’elle s’adresse aux particuliers ou aux entités territoriales subordonnées, la région à tout intérêt à communiquer les économies d’énergies lorsqu’elles riment avec économies d’argent.

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Carte des entretiens par les résidents / Felix Compère et Alexandre Mussche




Résidence en région PACA / quelle boite-à-outil régionale ?

A.G.I.R, programme régional initié par la région PACA, est issu d’un accord politique visant à investir une somme équivalente à celle qui serait investie par la Région dans le projet international ITER de fusion thermonucléaire, pour le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Le programme se développe de façon croissante autour d’un fond de 70 millions d’euros.
Face à la question environnementale et la complexité des écosystèmes à protéger, la marche à suivre n’est évidemment pas tracée. Dans ce contexte, Agir s’appuie sur l’appel à projet comme outil majeur, afin de démultiplier les initiatives opérationnelles en matière d’énergies renouvelables. Ainsi 18  appels à projet ont été développés sur des terrains aussi variés que la construction de gîtes bioclimatique, que de la mobilité scolaire.

Appel à projet et collaboration

L’appel à projet matérialise la relation entre un citoyen « entreprenant », et une institution porteuse d’une politique de développement à l’échelle du territoire, doublée d’une expertise technique. Dans ce cadre, A.G.I.R essaie de proposer un appel à projet collaborant, dans la mesure ou chaque projet bénéficiera non seulement d’un appui financier, mais également d’un soutien  technique et méthodologique. L’objectif des rencontres de cette semaine sera donc de discerner et d’optimiser les points de collaboration entre A.G.I.R et les porteurs de projet .

Les premiers entretiens

Premier Rendez vous dimanche soir
Dominique Flahaut, équipe Agir

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L’entretien révèle que la principale expertise qu’offre Agir, et celle qui occupe la majeure partie de son temps, demeure la mise à disposition d’une pluralité d’experts pour soutenir les projets sélectionnés. Nous évoquons ensemble la question de la visibilité que vise Agir.
Et la difficulté que rencontrent les futurs porteurs de projets lorsqu’ils tentent d’accéder aux informations qui les concernent.
« Aujourd’hui notre principal objectif est de trouver des porteurs de projets prêts à remplir les pré requis d’Agir. »

Deuxième rendez vous lundi matin

Emmanuel Vergès et Céline Berthoumieux, de ZINC à la friche La belle de Mai.

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C’est au LIFT, à la suite d’une discussion avec Dominique Flahaut sur les représentations culturelles que l’équipe de Zinc nous confie son envie de collaborer avec Agir autour des thèmes qui les animent.
« Comment élaborer des questions de concert avec les institutions?
Comment proposer des réponses avec des artistes? »
« Définir un terrain favorable à la rencontre d’artistes et de politiques sur un territoire »
Nous évoquons ensemble les limites qu’occasionnent l’utilisation d’un outil comme appel à projet lorsqu’il s’agit de donner l’envie d’agir.

Deuxième rendez vous mardi après midi
Sébastien Manya, fondateur du festival AIRES LIBRES

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Aires Libres est un festival diurne qui associe une sélection musicale reconnue à l’expérience d’une journée dans un site protégé, obtenu grâce à l’aide du département.
Ce sont des convictions personnelles qui ont poussé l’équipe d’aires libres à penser une « éco-gestion » du festival. Repenser ce qui peut l’être à la lueur des questions environnementales.
Toilettes sèches, gestion de navette électriques sur site, incitation au co-voiturage, sont autant d’invitations adressées aux festivaliers qui émoustillent leur capacité à participer aux changements comportementaux tant attendus.
Nous évoquons ensemble, l’expérience que propose Aires Libres à son public transgénérationnel. Ainsi que la valeur que prend un message passe lorsqu’il fait partie intégrante d’un événement.