Traverser la Garonne
Nous allons de l’autre côté de la Garonne, dans cet espace qui n’est pas répertorié sur les cartes touristiques que l’on trouve sur à l’Office du tourisme de la Gare Saint-Jean à Bordeaux. Cet espace dont même le concierge de notre hôtel – un hôtel pour VRP en bordure d’autoroute – nous met en garde : « attention, ne prenez pas le tram, vous allez vous faire dépouiller ». Ce n’est pas ce qu’on trouve pourtant sur ce territoire, à l’identité contrastée et en grande redéfinition. Bien sûr, nous sommes sur la rive droite, « celle d’en face », forcément moins prestigieuse que le centre ancien de Bordeaux. Pourtant, le territoire est plus contrasté et complexe qu’on ne nous l’avait parfois décrit. Des vieilles maisons de pierres du bord de la Garonne, à une banlieue en grande partie pavillonnaire qui s’étend sur les derniers coteaux de la Gironde, aux quelques barres d’immeubles que l’on trouve sur le plateau et surtout à une activité intense de constructions plus modernes qui parsèment le paysage d’innombrables chantiers et de logements neufs de tout standing. Un tram tout neuf traverse en boucle cet espace depuis peu, dont chaque rame est déjà étonnement bondé et ravi. La rive droite ne ressemble pas à la représentation que les bordelais en ont. Comme souvent.
Cyber point de base
Nous nous installons dans la cyber base de Cenon, situé à la Maison des associations, l‘un des 9 espaces d’accès publics que l’on trouve sur de la rive droite. Nous y rencontrons l’équipe d’animateurs qui s’occupent de cet espace, dont François Vergnon, le directeur de l’espace, qui nous explique ses spécificités et ses difficultés, qui nous ouvre son agenda et nous met à disposition un espace pour travailler.
La Cyberbase de Cenon est un équipement assez récent qui fait d’une manière assez traditionnelle de l’accueil multimédia et des ateliers de formation, notamment auprès de population plutôt non connectée et surtout âgée (même si la Cyber base accueille tous les publics et notamment quelques scolaires). Bien évidemment, reconnait d’ailleurs son directeur, les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés : la cyberbase a du mal à valoriser et faire connaître ses actions et les acteurs ont du mal à avoir une cartographie claire et complète des points d’accès, de ce qu’il se passe sur le territoire numérique.
Malgré quelques difficultés de connexion, nous passons l’après-midi à caler des rendez-vous et à commencer l’exploration numérique du territoire. Nous commençons à imaginer des premiers prototypes. Nous calons pour demain 17h, une réunion de présentation de notre travail. La semaine n’a pas même commencé que nous devons déjà montrer ce que nous allons faire… Alors que nous n’avons encore rien en main. Nous imaginons déjà un outil pour valoriser le web local dans toute sa diversité sous la forme d’un concours permanent permettant de mettre en avant toutes les formes de créativité en ligne local (photos, vidéos, blogs, sites d’entreprise…). Nous esquissons de premières cartographies pour mettre en avant acteurs et verbatim que nous tentons de recueillir. Nous mettons de côté un outil pour engranger des ressources numériques que nous allons être amenés à découvrir. Nous esquissons une piste sur Facebook pour tenter de recueillir des témoignages en ligne…
Retour à l’hôtel à point d’heure. Tiens, il faudrait que la 27e Région face un partenariat avec Gites de France, pour que la proximité des résidences s’accorde sur le fond et la forme.
Hubert pour l’équipe (Fanny, Denis, Mattieu et Romain pour ce premier jour).