Archives mensuelles : octobre 2012

Résidence Achats durables en Rhône-Alpes : Semaine 3, Jour 3

En ce mercredi matin, une partie de l’équipe rencontre les élus de la Commission d’Appels d’Offres. La Commission a siégé pendant la première partie de la matinée et nous les rejoignons pour une séance de travail sur les propositions d’actions élaborées avec les agents au cours des deux précédentes journées. Il s’agit d’évaluer pour chacune des actions l’impact attendu et la difficulté de mise en oeuvre, dans l’idée de prioriser les actions à entreprendre.

Avant cela, l’équipe propose un temps de dialogue à bâtons rompus sur le fonctionnement de la Commission et du processus des marchés à la Région de manière plus générale. Nous apprenons beaucoup de cet échange animé, sur la nature de la participation des élus à l’ensemble du processus d’achat, sur leur difficulté à peser sur une fonction d’achat non centralisée et dont la politique reste donc en grande partie implicite.

Les élus rencontrés ont particulièrement conscience des conséquences de la dépense publique. La Région Rhône-Alpes a un impact sur le secteur économique et indirectement sur les conditions d’exercice de ce secteur et les modes de travail. Dans le cadre d’une prestation intellectuelle, le caractère immatériel de la prestation permet difficilement de se raccrocher à des visions classiques de développement durable apportant des preuves tangibles et matérielles comme l’utilisation de bois écocertifié dans la construction d’un lycée. Autre exemple, l’intégration des clauses d’insertion relevant des enjeux sociaux du développement durable est une avancée facilitée par la place prédominante de la Région en tant qu’acteur de l’insertion professionnelle. Cette position lui donne une latitude plus large pour s’assurer du bon respect des engagements des entreprises. Or dans la prestation intellectuelle, il est difficile d’appréhender la « durabilité d’une réponse ». Le principe déclaratif n’inspire pas la confiance, les stratégies de certains prestataires souhaitant absolument remporter un marché quitte à dévoyer les réalités de leur travail, ne garantissent pas le résultat attendu par le commanditaire.

Une bonne heure est ensuite consacrée, comme prévu, aux débats sur les propositions d’actions à entreprendre, en interne à la Région ou en externe du côté des prestataires. L’équipe a beaucoup travaillé, depuis le début de la résidence, avec plusieurs agents, de directions différentes, sur des pistes de solutions et d’expérimentation. A ce stade, le point de vue des élus est donc particulièrement précieux pour les affiner et les hiérarchiser. La plupart des propositions suscitent des débats de fonds. Certaines sont finalement jugées anecdotiques, irréalisables ou non vérifiable (demander le plan de formation de l’entreprise) tandis que d’autres méritent un approfondissement (intégrer un critère de parité homme / femmes).

Cette approche interactive entre élus et techniciens a produit un partage des points de vue ou chacun a pu conserver sa place. Les élus ont apporté leurs ambitions pour le territoire et leurs connaissances et les agents quant à eux, leur compétences techniques au regard de la procédure et des enjeux du développement durable en Région.

* Les échanges ont concernés trois élus, la DAJ représentée par la responsable de la commande publique, la DGS représentée par la chargée de mission développement durable en charge de l’éco-responsabilité et de la clause d’insertion, la DGMTRE représenté par un chargé de mission prospective et évaluation et trois résidentes de la 27e Région.

Micro-voyage d’étude prestataires

Le mercredi après-midi a été l’occasion de partir en voyage avec 3 agents de la Région, enfin, plutôt en « micro-voyage » (dans Lyon) pour aller rencontrer deux prestataires… durables ?

L’objet de ce Micro-voyage d’étude chez des prestataires est de rencontrer et d’échanger, avec des prestataires de la Région, sur le développement durable, leurs engagements et leur vision de « l’achat durable d’une prestation intellectuelle. »


Notre petit groupe d’agents et de résidents est accueilli dans les locaux de l’entreprise du premier prestataire visité et la discussion sur le « développement durable et l’entreprise » commence autour d’un petit café/thé. Les prestataires nous expliquent ce pour quoi ils pensent être durables (bilan RSE, compensation carbone, politique d’emploi, types de contrats, nombre de stagiaires…), expriment leur souhait de voir les offres de la Région intégrer et valoriser leurs efforts et engagements dans les clauses des futurs marchés…

La suite de ces deux visites, riches en échanges se termine au café du coin pour un débriefing à chaud et un échange des impressions de chacun sur les visites et l’expérience en elle-même.

Une première ébauche de « rapport d’étonnement » est alors été réalisée sous la forme de commentaires et réactions donc voici quelques verbatims :

  •  » C’est intéressant de se déplacer ensemble chez les prestataires notamment pour les agents, qui comme nous à la DAJCP, ne les voyons jamais… ». 
  • Étant hors du cadre d’un marché  » les prestataires peuvent s’exprimer plus librement. On sort du jeu de rôle habituel… ». 
  • Enfin,  » rencontrer et connaître les prestataires de la Région, ça aide à construire de la confiance « . N’est-ce pas là une des bases de ce que devrait être un achat durable ?

Résidence Achats durables en Rhône-Alpes // Semaine 3 – Mardi

LE WIKI-MARCHÉ

La matinée de cette deuxième journée de la semaine est dédiée au premier atelier d’expérimentation du Wiki-marché (un second atelier aura lieu le jeudi matin). Le Wiki-marché c’est quoi ? Il s’agit d’un espace de travail collaboratif permettant à plusieurs personnes de travailler ensemble à l’écriture d’un projet de marché, facilitant ainsi la collaboration transversale, inter-directions, inter-agents . Notre simulation a donc rassemblé plusieurs agents de la Région afin de tester « en live » la plateforme web créée pour l’occasion à l’adresse suivante :  http://wiki_marches.co-ment.com *

L’objectif de l’expérimentation est de tester l’outil, le mettre à l’épreuve, pour voir dans quelles mesures ce dernier peut être adapté ou non aux usages et besoins des services de la Région. Chaque agent se voit attribué un rôle qui va déterminer son accès et ses pouvoirs d’actions sur le site, on y trouve : le gestionnaire, l’éditeur, le commentateur, l’observateur et accessoirement le modérateur (rôle qui peut-être assuré par défaut par les gestionnaires et éditeurs). Environ 45 minutes sont attribuées à la co-écriture de commentaires/annotations et à la réédition du texte de travail par les différents « testeurs ».

La prise en main par les agents est assez rapide et la simplicité de l’interface est soulignée à de nombreuses reprises comme étant l’un des points forts de l’outil. L’outil au-delà de l’ajout de commentaires/annotations et l’édition du texte par plusieurs mains, crée de manière automatique, à chaque modification du contenu du texte, des versions datées et archivées. À tout moment il est possible de comparer les versions et de revenir à des versions antérieures, un outil très intéressant pour la Direction des Affaires Juridiques et de la Commande Publique comme le soulignera à plusieurs reprises les différents agents présents.

L’outil est donc rapidement approprié, mais fait aussi l’objet de débat quant à l’attribution des différents rôles, et de l’accès des textes en cours de rédaction (par tout le monde, accès anonyme en observateur, accès contrôlé et uniquement après identification du demandeur ? etc.). La dernière demi-heure de l’atelier est ainsi dédiée à une discussion ouverte sur l’outil en lui-même, ses avantages, limites, adaptations nécessaires, etc. Dans l’ensemble c’est avec un franc enthousiasme que l’outil est accueilli et déjà sont imaginées des applications autres que celle de la co-écriture des marchés, notamment celle des rapports à plusieurs plumes. À suivre…

* La plateforme wiki-marché est hébergé sur le logiciel open-source Co-ment développé par Sopinspace. Elle n’est pas accessible à tout le monde car elle est actuellement en cours d’utilisation par plusieurs agents de la Région

LA SALLE D’INSPIRATION OU SALLE DE CONTRIBUTION 

La salle d’inspiration, ou salle de contribution, est le cahier de tendances des politiques publiques régionales, incarné en un espace. Cet outil a été testé le mardi après-midi dans l’un des salons d’accueil, avec la participation de six agents issus de différentes directions.

Dans le cadre du projet de « Moteur à contribution », la salle d’inspiration est une pièce banalisée au Conseil Régional, dotée d’un dispositif d’exposition. En fonction des sujets issus des commandes politiques, elle s’habille tout au long de l’année de documentation, recherches, exemples, benchmark, ressources internes et externes. Pièce d’échange, de rencontre, de brainstorming, elle se veut ouverte, visitable, et coopérative.

SEMAINE 5 JOUR 4 – TRANSFO BOURGOGNE

L’atelier du matin s’intitule « LES DÉFIS DES VILLAGES ». Dans l’exposition, les visiteurs sont invités à choisir 3 « défis » dans les portraits de villages des communes rencontrées au préalable. Chacun s’installe au hasard autour d’une table. Par groupe commence alors un tour de table, qui devient discussion autour des défis des villages du futur !

Les portraits de villages et leurs défis à collecter / extraits

Chaque groupe tente de classer les défis et les prioriser. Les synthèses successives sont retranscrites ici en 4 super défis :

> Penser et agir à collectivement

L’échelle de l’inter-communalité semble essentielle pour le village de demain ! Comment se projeter sur ce niveau ? Comment faciliter les conditions du faire ensemble ? Comment travailler efficacement ? A quelle fréquence, quelle régularité ? Sous quelle forme ? On imaginent de nouveaux espaces permettant de réfléchir entre élus, habitants, jeunes, moins jeunes… un ensemble pluriel. La communauté de communes et le Pays sont des formats déjà en place mais pas toujours efficients… Il existe aussi de nombreux autres acteurs privés ou publics qui doivent être associés… Pour les politiques publiques, on évoque « la haute couture » territoriale, qui consiste à être au plus proche des particularités locales.

> Le vivre ensemble et le renouveau des espaces publics.
Une grosse trentaine d’années à conduit à l’effritement des cadres habituels du vivre ensemble à la campagne. La place du village, l’école, le marché, le bistrot, les fêtes… Tous ces lieux et moments se déplacent. Les nouvelles pratiques amènent de nombreux habitants à quitter le village pour travailler en ville. Comment on fait vivre ensemble les anciens et nouveaux habitants ? comment on maintient une vie associative dynamique ? Comment créer des liens intergénérationnels ? Comment faciliter l’intégration des nouveaux habitants ?
Des notions sont au cœur des échanges  : la participation citoyenne, la convivialité, l’intégration de tous.
Par « des lieux voués à la rencontre », recréer des places publiques. Penser un aménagement « convivial » et des équipements. L’échange de savoir-faire. L’innovation avec des services impliquant, des chantiers collectifs.  Mutualiser, partager, créer de nouveaux liens avec les voisins (puisqu’on pense à l’échelle de l’interco).

> Les ressources locales
Chaque village a aujourd’hui des potentialités locales à exploiter :
– la ressources foncières et les productions agricoles et/ou paysannes. Il semble évident de valoriser au mieux ces productions en développant l’économie locale autour des circuits courts.
– les ressources énergétiques, avec beaucoup d’intérêt pour les énergies renouvelables locales (éoliennes, méthanisation, bois) et les solutions de transports alternatives,
– les ressources patrimoniales et culturelles valorisables avec le tourisme mais pas seulement. C’est aussi la qualité de vie nécessaire à l’attractivité des territoires ruraux pour renouveler la population.

Toutes ces ressources et autres aménités positives (qualité des paysages, de l’eau,…) font des campagnes des lieux fragiles auxquels il faut prendre soin.
> Développer une image positive du village et de la campagne.
Comment donner à voir une ruralité vivante, dynamique ? Inviter, accueillir, lutter contre l’exode rural ! Il y a enjeu démographique et politique fort à convaincre que l’innovation sociale, économique… est en marche à la campagne !

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Champagne Ardenne SEMAINE 5 / JOUR 1

La cinquième semaine de programme… sur dix
Initiée en septembre 2011, nous fêtons à la fois les « un an » de la Transfo Champagne-Ardenne et la moitié du programme !

Globalement, nous sommes plutôt satisfaits de son déroulement actuel, comme en témoignent les précédents billets du blog : référents mobilisés, dynamisme du questionnement sur l’implantation d’un laboratoire, résultats visibles sur des dispositifs, appropriation des démarches.
Par conséquent, les ambitions progressent… et les objectifs des semaines d’accumulent !

Dans le planning de la semaine 5, pas moins que :
– l’organisation des prochaines rencontres Région-jeunes,
– questionner le processus de création d’un dispositif régional par la Transfo
– deux journées de travail avec des jeunes,
– la présence d’élus sur toute la semaine,
– une invitation lancée à la participation de partenaires de l’éducation populaire,
– la venue d’une ministre.

Et bien entendu, nous gardons en tête notre objectif d’implémentation d’un laboratoire d’innovation en région !

Fatigués avant de commencer ? Au contraire, hâte de s’y confronter, c’est l’esprit de la Transfo !

Du connu… et du neuf !
C’est sous la pluie que nous arrivons à l’hôtel de Région. Dès notre passage de la porte de la Chapelle, où la journée doit se dérouler, nous comprenons que nous sommes attendus.
Durant la longue période d’été, une « Transfo autonome », telle qu’elle a été baptisée par les référents, s’est mise en place : amorcer le travail de création d’un dispositif envers les jeunes sur le thème de la mobilité. Et en fin de 4e semaine les référents de la Région s’étaient engagés à présenter aux résidents le fruit de leur travail.
L’enjeu est de taille pour eux : il faut à la fois rendre compte de leur travail, montrer qu’ils ont su réutiliser des outils construits lors des précédentes semaines, et organiser le tout sous la forme d’une exposition ! En effet, les panneaux sont en place.

Cependant, la Transfo ne serait pas elle-même sans les petites surprises qu’elle sait ménager à ses participants… N’en doutez pas, elles sont bien au rendez-vous !
Alors que nous retrouvons avec plaisir quelques têtes connues… Nous sommes également surpris du nombre conséquent de nouveaux : au-delà des quelques référents qui ont rejoint les rangs de l’équipe, beaucoup de partenaires nous accompagneront cette semaine. Certes nous savions qu’ils avaient été invités… mais nous ne nous attendions pas à ce ratio : quatre référents sur quinze attendus… et pas moins d’une quinzaine de partenaires (pour la plupart représentants d’associations membres du CRAJEP).

Qu’à cela ne tienne, nous conservons nos objectifs. L’esprit de la Transfo, c’est aussi d’improviser.


Faire des contraintes des opportunités pour avancer
Alors que nous rentrons peu à peu dans le sujet, les dispositifs existants en terme de mobilité et les besoins/difficultés des jeunes, nous réalisons l’ampleur du sujet : questionne-t-on la mobilité physique ou psychologique ? Bouger pour bouger ? Quel lien avec l’ouverture culturelle ? Mobilité moyen ou fin ? Sur quelles opportunités s’appuyer ?
Et n’oublions pas : quelle place de la réflexion sur le futur labo à travers cela ? Les questions sont multiples dans l’équipe de résidents.

Nous apprenons aussi à mener cette Transfo en l’animant. Dans la trajectoire que l’aventure prend depuis la semaine 3, nous tentons d’aider les agents à devenir de plus en plus autonomes dans le processus. Mais entre zone de confort aménagée pour eux et encapacitation, où doit-on placer la subtile limite ?

Nous n’avons pas à nous confronter seuls à ce questionnement. Cette clarification doit arriver par les agents-référents eux-mêmes.
D’autre part, les membres du CRAJEP pourront dresser un premier bilan des Rencontres de l’an dernier, afin d’en tirer les points positifs, nécessités d’attention, enjeux et objectifs.

Pas de doute, la cinquième semaine de Transfo est en route !

Transfo PACA / Semaine 2 / Jour 5

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Pour ce dernier jour de la semaine, l’équipe de résidents « prend sa matinée » pour faire le point sur les 4 jours précédents, sur l’évolution du processus et sur l’atelier de co-production du jour. Il s’agit en effet de guider l’imagination prolixe du groupe de travail afin d’aboutir à des pistes d’expérimentations concrètes.

Les résidents conçoivent une grille de réflexion affichée au mur en « grand format ». Celle-ci comporte les critères par lesquels toute idée doit passer pour devenir une véritable piste d’expérimentation : chacune doit correspondre à un enjeu et une problématique (répondre à une question), doit s’inscrire dans un contexte (notamment une filière d’activité), doit permettre de décloisonner les services de la Région, mais aussi de développer des partenariats hors Région, notamment avec les services de l’état.
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A 11h le groupe de travail se retrouve et les idées de la veille commencent à être passées au crible des différentes catégories choisies. Chacun doit compléter les critères manquants à son idée d’expérimentation en collant des éléments dans le tableau. À la lumière de cette grille de lecture, de nouvelles idées voient  le jour, d’autres sont abandonnées.
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Après un pic-nic convivial, nous poursuivons le travail en deux groupes. Chaque groupe prend en charge 4 ou 5 idées d’expérimentations, les retravaillent pour qu’elles correspondent aux critères choisis puis les présentent au reste du groupe en présence d’Olivia Daullé, directrice DECP (Direction Emploi Sécurisation des Parcours Professionnels)  et de Thierry Fellmann, DGA du pôle Innovation, Emploi et Formation.

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À l’issue de toutes les présentations, les participants procèdent au vote en collant quatre gommettes sur les pistes qui leur semblent les plus pertinentes et réalisables.
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De cette manière 6 possibilités d’expérimentations émergent.
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Les six enjeux qui se dégagent :

1. Anticiper les usages de demain dans la formation et les métiers de la formation

2. Consolider les parcours d’apprentissage

3. Renforcer le rôle d’animation et « d’ensemblier » de la Région sur les territoires

4. Mieux intégrer les jeunes dans l’entreprise

5. Améliorer le parcours dans l’emploi (employés et employeurs) des saisonniers

6. Faciliter l’emploi de jeunes qualifiés (niveaux V à III)

Les six problématiques et expérimentations pressenties à partir de ces enjeux :

1. Comment intégrer l’interactivité numérique dans les pratiques pédagogiques ? Utiliser les ERIC pour la FOAD (Formation ouverte et à distance) des bas niveau de qualification

2. Comment faire baisser le taux élevé de rupture des contrats d’apprentissage ? Organiser des rencontres rapides artisans/apprentis, organiser des groupes de parole inter-apprentis « parler plutôt que casser », proposer une préparation opérationnelle à l’apprentissage, par ex : 1 semaine de préparation à la vie en entreprise

3. Comment mettre en oeuvre une intelligence collective ? Identifier une ou deux filières vertes et mobiliser tous nos dispositifs sur un projet cohérents, avec nos partenaires

4. Comment développer le réseau professionnel de ceux qui n’en ont pas ? Mettre en place le parrainage autour des emplois d’avenir et/ou développer massivement le parrainage

5. Comment articuler l’offre de service de la Région en direction des saisonniers ? Créer un Groupement Régional d’employeurs et/ou un Groupement d’employeurs multi-sectoriel

6. Comment réintégrer dans l’emploi des jeunes qui étaient en cours d’insertion ? Orchestrer une promesse d’embauche avec une formation adaptation au poste, lever les freins (mobilité/discrimination), utiliser le parrainage et autres dispositifs existants.

Ces pistes de travail constituent une base pour la suite de la Transfo. Nous devrons rapidement faire une sélection plus fine afin d’engager la phase exploratoire qui consiste à confronter les idées avec les usagers et les réalités de terrain.

Les participants décident également de mener un processus parallèle au sein de la Transfo, autour du fonctionnement interne de la Région. il s’agit d’expérimenter de nouveaux modes de réunions et de mise en partage des projets travaillés au sein des différents services. Un document circule déjà dans le groupe autour d’une proposition de rencontres permettant de développer une « intelligence collective ».
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A l’issue de cette première semaine, le processus de la Transfo semble bien engagé. Le collectif de travail se constitue et trouve ses marques. Il reste bien sur ouvert à toutes personnes désirant rejoindre la dynamique.
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Prochaine semaine Transfo à la Région PACA : du 10 au 14 décembre 2012

Résidence Achats durables en Rhône-Alpes // Semaine 3 – Lundi

Apéro-défi, une expérimentation grandeur nature pour lancer cette 3e et dernière semaine de résidence sur une note d’ouverture et de dynamisme.

Nous avons ouvert ce 1er octobre 2012 la 3e semaine et dernière semaine de résidence sur la question des achats durable en Région Rhône-Alpes par une expérimentation grandeur nature. Issu du travail d’analyse et de co-conception mené avec les agents de la Région pendant les 2 premières semaines, l’Apéro-défi est un événement qui s’est déroulé au sein du siège de Région et dont le but est de croiser des regards et des expériences autour d’un sujet mis à l’agenda en lien avec une nouvelle politique, un grand projet, ou une stratégie régionale. Autour de ce défi, l’enjeu pour nous était d’apporter des regards croisés et d’ouvrir des perspectives, le tout dans une démarche de développement durable.

Pour cette première édition expérimentale, l’Apéro-défi a rencontré un vif succès : 10 intervenant internes et externes à la Région avaient répondu positivement à notre invitation et sont venus présenter devant une petite assemblée d’agents de la Région 10 projets en cours ou achevés autour du défi suivant : « Éco-citoyenneté & jeunesse en région Rhône-Alpes, vers de nouveaux services… ».

Nous avions proposé à chaque intervenant un cadre identique de présentation : un diaporama en 6 slides présentant en 6 minutes (pas une de plus) un projet, son contexte, ses acteurs, ses outils et méthodes complété d’un retour d’expérience sur les réussites et les difficultés rencontrées. En parallèle des présentations, les participants étaient invité à faire passer à notre tweeteur du jour leurs questions et remarques, qui ont été misent en ligne sur Tweeter en live.

L’ensemble de la session a été animé avec enthousiasme, pertinence et bonne humeur par notre résidente « chef de choeur », ce qui a donné à cette 1e édition une tonalité particulièrement positive !

Nos 10 intervenants ce sont pris au jeu et ce 1er apéro-défi a été une expérience que les participants ont qualifiée dans le document d’évaluation qu’ils ont remplis à l’issue de l’événement d’enrichissante, stimulante, innovante, intéressante, dynamique et souriante !! Tous nous ont dit avoir découvert de nouveaux projets et le format a majoritatairement été approuvé (plusieurs participants ont juste regretté le manque de temps pour une question/réponse après chaque présentation).

Plusieurs thèmes ont déjà été proposés pour une prochaine édition, reste à prendre le relais…

Nous accueillons l’après midi un groupe de réflexion autour du projet de dématérialisation des processus, ici celui de l’achat public, le « e-dossier prestataires ».

Comment le projet de dématérialisation est une opportunité de refonte des dossier de réponse aux appels d’offres ? Comment investir le champs du développement durable et laisser une plus grande part d’expression au prestataire ? Cette question a été déclinée sur deux groupes :

– Le premier groupe s’est concentré sur ce que  la Région peut demander à ses prestataires, pour évaluer et faire évoluer leurs démarches environnementales, sociales (en insistant toujours sur le devoir d’exemplarité de la Région sur ces questions)

– Le second groupe, qui accueillait une graphiste membre d’un collectif pluri-disciplinaire lyonnais, s’est penché sur les démarches (environnement, organisation de la structure, gouvernance, responsabilités sociales, etc.)  que les prestataires pourraient valoriser dans cette version rénovée du dossier d’appel d’offre.

Dans chaque groupe, les participants ont imaginé des proposition de nouveaux critères et modes de notation, ou de nouvelles manières d’encourager et de valoriser les démarches de tous les types de prestataires. Ces propositions ont ensuite été positionnées sur un questionnaire, qui visait à préciser la nature de la proposition : clause, critère ou forme libre, poids dans la notation, confidentialité, demande à tous les prestataires, etc.

Chaque groupe a présenté ses propositions, avant de poursuivre le débat sur la question de l’évaluation des marchés achevés. Peut-on imaginer de mettre en ligne et de partager les évaluations, pour favoriser l’échange et le retour d’expérience entre agents ? Quelles limites à ce nouvel outil ?

Résidence Achats durables en Rhône-Alpes // présentation en Commission finances

Le 27 septembre 2012, l’équipe de résidents était invitée à venir présenter le travail en cours de la résidence en Région Rhône-Alpes sur la question des Achats Durables.

À l’issue de la commission portant sur des questions budgétaires, nous* avons présenté aux élus régionaux et représentants des services présents la méthodologie des résidences, les apprentissages des 1ère et 2ème semaine de résidence, l’analyse en cours ainsi que, dans les grandes lignes, les projets en cours d’expérimentation.

Les retours donnés par nos interlocuteurs ont été particulièrement encourageants. Les élus qui se sont exprimés ont relevé l’intérêt d’une démarche telle que celle de la 27e Région au travers des résidences. L’un des intervenants a relevé que derrière les termes de « design de service » qui pourraient laisser penser que nos méthodologies ne s’attaqueraient qu’à la « surface », nous étions bien rentré dans ce sujet complexe qu’est celui de l’achat en Région, qui plus est durable, et que les résultats présentés avaient de l’intérêt, qu’ils méritaient d’être approfondis.

Le développement des projets issus des 2 premières semaines de résidence étant toujours en cours, le débat n’a pas porté en tant que tel sur les pistes d’évolution mais on peut dire que les élus de la Commission nous ont fait part de leur soutien pour la poursuite de l’expérimentation et sont en attente de retours à l’issue de la 3e semaine de résidence à venir.

* (Flore Berlingen de la 27e Région et Adèle Seyrig, designer résidente)

SEMAINE 6 _ JOUR 3 TRANSFO BOURGOGNE

Et voilà ! S’ouvre aujourd’hui le forum des villages du futur ! Après quelques jours d’effervescence et d’activation, le forum est sur pied dans la galerie !

Accueillis par les agents en tenue de chantier, on commence par dresser le portrait des visiteurs en leur demandant ce qu’ils viennent apporter et chercher ! Une manière de se mettre dans le bain de cette exposition interactive. Chaque jour une soixante de participants nous rejoignent : élus locaux, associations, entreprises, agents de développement, et toujours quelques invités extérieurs au territoire, qui viennent alimenter notre histoire !
Baignés par des paroles extraites de livres sélectionnés collectivement, les visiteurs positionnent leur village sur le plateau de mire où sont positionner les 4 archétypes des villages bourguignons: le village rural isolé, le village périurbain, le ville Sur le fil du rasoir, le Bourg rural.

Plus loin, on passe parmi les villages extrêmes, représentations de visions issues des échanges préalables. Derrière, les portraits de 35 villages retracent leurs enjeux, leurs dynamiques et surtout présentent leurs défis, qui serviront de nourriture pour les ateliers du matin.

Ensuite c’est le chantier ! comment répondre à ces défis !? Des mallettes outils se déploient pour proposer un temps créatif d’invention d’idées et de solutions pour le village. Un kit d’atelier qui reprend les tests préalables réalisés lors des précédents temps de résidences.

Partout se baladent les Chevalets supports du Manifeste des villages du futur ! Tout au bout les photos, la cartographie et toute la convivialité qu’il faut pour faire se rencontrer les participants !

S’esquisse le parcours quasi « initiatique » auquel nous avions rêvé !

Transfo PACA // Jour 4 : lire, décrypter, débattre

Lire la cartographie
Ce jeudi, les participants sont invités à procéder à la lecture de la cartographie. Celle-ci ayant été bien avancée les jours précédents, ils ne manquent pas de matière : de nombreux dispositifs ont été représentés sous la forme de cubes dont les différentes faces précisent les actions, les bénéficiaires, les moyens alloués ; chaque cube est accompagné de “son” agent responsable au sein de la Région, coloré selon sa direction.

Dans un premier temps, l’équipe de résidents propose aux agents de répartir d’un côté et de l’autre de la table les dispositifs s’adressant à des individus et ceux s’adressant à des structures (entreprises, employeurs, associations…). Cette première répartition donne déjà lieu à quelques discussions, la Région ne finançant quasiment jamais directement des individus, il y a toujours des intermédiaires : qui sont donc les bénéficiaires que nous essayons d’identifier ? Cette première répartition s’avère donc rapidement insuffisante.

Créer de l’information
L’un des agents propose alors de qualifier la relation d’aide entre le dispositif et son bénéficiaire : s’agit-il d’une aide à l’individu, d’une aide au poste, d’une aide à la structure ou d’une aide au contexte ? Des fils de couleurs sont disposés pour chaque type d’aide entre le dispositif et ses bénéficiaires. La cartographie se colore…

Cette deuxième strate d’informations fait ressortir des éléments importants, notamment le fait que la Région propose peu d’aides au contexte. La discussion s’engage alors entre les agents sur les missions obligatoires et volontaires de la Région et sur le lien inévitable entre emploi, formation et contexte économique. Par ailleurs, l’un des agents note l’effet “gigogne” de certains dispositifs : un dispositif est créé, puis un deuxième pour orienter le public vers le 1° et un 3° en aval pour ceux qui n’ont pas bénéficié positivement du 1°, etc. Les débats sont fournis et animés jusqu’en fin de matinée !

Parcours d’usager
En début d’après-midi, le directeur de l’association de médiation artistique Têtes de l’Art, prend la parole. Il a assisté le matin même à l’atelier de lecture de la cartographie et les résidents lui ont proposé de décrire son “parcours d’usager” au sein des dispositifs. Plutôt que de décrire passivement les choses, il s’empare des différents cubes qui l’intéressent et les répartit sur une autre table, s’appropriant ainsi l’outil mis au point. Il réparti ses cubes en 3 catégories : les dispositifs dont il a bénéficié, les dispositifs qu’il connait et qui l’intéressent mais avec lesquels il n’a pas réussi à faire le lien et ceux qu’il ne connait pas alors qu’ils pourraient être intéressants pour son association. Il explique ainsi aux participants son parcours, suscitant la discussion avec les agents présents. Il conclut notamment par le fait que son association a aujourd’hui 16 ans d’existence, qu’il a mis 5 ans avant de demander une première aide à la Région, 5 autres années à comprendre les dispositifs auxquels il avait droit et que cela fait donc seulement 6 ans qu’il bénéficie de ses premières aides. Cette confrontation avec l’usager fait prendre conscience aux agents de la difficulté de comprendre et d’entrer dans les rouages de l’administration.


En fin de journée, les agents planchent sur leurs premières idées d’expérimentation, pour la suite de la Transfo. L’équipe de résidents tente de les regrouper pour en faire sortir des thématiques fortes. Comme il semble difficile d’apporter de la lisibilité à ces idées très diverses, la journée se conclut en discussions par petits groupes.