Ce mercredi les élus et techniciens du territoire des quatre communes du GPV se retrouvent sur le thème de la mutualisation des ressources entre les communes. Comment imaginer le numérique comme activateur du territoire, révélateur et catalyseur des dynamiques existantes ?
Différents acteurs des 4 communes ont été fédérés lors de cet atelier. Les élus se sont amusés à imaginer des idées et ont joué le jeu ! Après une présentation des grandes étapes du projet de plateforme d’innovation ouverte, un extrait du film « US NOW » (qui porte entre autres choses sur l’innovation sociale et la participation du citoyen à la décision) a été montré pour illustrer un peu notre positionnement. L’extrait de ce film d’anticipation avait pour objectif d’amorcer ensuite une réflexion sur la création d’une inter-communalité avec des outils. Les idées de la boîte-à-idées qui avaient été imaginées lors d’un atelier réunissant des acteurs associatifs en 2e semaine de résidence ont été remises sur la table pour qu’élus et directeurs techniques poursuivent la réflexion et maquettent la mise en place de ces idées. L’objectif est de favoriser un aller-retour entre le bottom-up et le top-down pour imaginer des possibilités d’application concrètes de ces idées sur le territoire et les rendre viable en définissant les lieux, les contenus, les moyens… Des outils qu’élus et techniciens ont l’habitude de manipuler, d’assembler pour mener à bien des projets. Nous avions d’ailleurs prévu une (maquette de) grille de travail, réunissant un ensemble de champs à remplir afin de s’approcher au plus près de la réalité des projets :
Chacun de nous a participé à un groupe d’atelier pour animer la co-réflexion. L’un des ateliers a travaillé sur l’idée d’une agence de presse rive droite avec Cécile Boucard (directrice de cabinet du maire de Bassens), Benjamin Labro du service communication de la ville de Bassens et Jean-Marc Simounet (Adjoint au maire délégué à la vie des quartiers et à la Citoyenneté de Cenon).
Un second a choisi pour thématique « l’audio-guide à vélo ». Celui-ci se composait d’Aziz Skalli Bouaziza (conseiller municipal de Lormont), Pierre Lorblanchès du service communication de Bassens, Cédric Naffrichoux (conseiller municipal délégué à l’informatique et aux nouvelles technologies de Floirac) et Nathalie Lacuey (conseillère municipale déléguée à la démocratie participative de Floirac).
Enfin, le troisième groupe s’occupait du dernier atelier qui s’est intéressé à l’idée des systèmes d’échange locaux (SEL) et d’échanges de savoirs entre habitants à l’échelle de l’inter-communalité du GPV qui a fait participé Monique Bois (adjointe au maire de Bassens), Marcelle Granjeon (adjointe au maire de Floirac), François Vergnon (directeur de la cyberbase de Cenon) et Chantal Sancho (rattaché au cabinet du maire de Cenon). Toutes les équipes ont fait preuve de beaucoup d’enthousiasme à participer et l’atelier s’est achevé sur une « synthèse créative » où tous les groupes ont exprimé les résultats de leur réflexion collective. Voici donc quelques premières pistes proposées par les 3 groupes :
L’atelier qui a réfléchit sur l’idée de l’audio-guide à vélo propose de partir des témoignages des habitants qui veulent partager leurs « mémoires de vies ».
Le SEL à l’échelle du GPV serait un portail ouvert où les gens pourraient proposer des choses, favorisant d’autres atouts pour les territoires comme par exemple des échanges inter-générationnels. En somme, les participants ont imaginé l’apport d’un « web pratique » pour les collectivités territoriales.
Enfin, l’agence de presse rive droite se présenterait comme une maison virtuelle institutionnelle visant à valoriser le dynamisme et les atouts du territoire. L’espace collaboratif citoyen contribuerait à la base de données principale et serait ouvert à tous. Les gens pourraient par exemple publier des articles dans un espace citoyen ou déposer des idées que le service communication pourrait mettre en forme. Cécile Boucard, directrice du cabinet du maire de Bassens a même lancé l’idée de ne pas faire de rapport sur le projet avant de l’engager mais au contraire d’expérimenter. « Il ne faut pas forcément faire une étude avant de lancer le projet. On verra les résultats de manière pratique. C’est plus intéressant de garder la spontanéité et de ne pas tout contrôler. Il faut prendre le parti que c’est un outil qui va évoluer avec l’appropriation des gens. Nous pouvons faire l’économie d’une étude » lance la directrice du cabinet du maire de Bassens. Cette intervention est un exemple qui nous encourage à continuer notre démarche consistant à lancer un projet sans être certain qu’il va forcément marcher.
L’atelier, qui a mélangé différents acteurs issus de divers territoires, pourrait favoriser l’élaboration d’un « mashup institutionnel » en incitant progressivement tous les contributeurs à passer de la question du « pourquoi » à la question du « comment ». Cette expérience nous engage aussi à réfléchir sur les manières d’adapter un discours pour des élus afin qu’il soit mieux reçu et qu’il ne soit pas trop porté sur les technologies mais davantage sur des problématiques liées à la politique de la ville.