Archives mensuelles : Mai 2010

Résidence Circuits courts alimentaires à l’EPL du Balcon des Ardennes // Semaine 1 de résidence / Lundi 17 mai

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - lundi 17 mai

Nous avons rencontré…

Lors de cette première journée, l’équipe de résidents a rencontré successivement les personnes suivantes :

Dans le cadre d’une réunion de présentation de la résidence :

  • Philippe Gonot, professeur d’agro-équipement
  • Arnaud Petit, employé de l’exploitation agricole en charge de l’élevage de gibier
  • Céline Baradel, professeur de physique-chimie travaillant aussi sur l’exploitation
  • Sébastien Vial, directeur adjoint chargé de la formation lycée, que nous croiserons à nouveau à plusieurs reprises dans la journée
  • Jérémy André, responsable de l’atelier de transformation, que nous reverrons également plusieurs fois dans la journée
  • Sébastien Léonard, secrétaire général, que nous croiserons également à nouveau

Dans le cadre de la réunion de direction :

  • Étienne Vivier, proviseur de l’établissement que nous croiserons lui aussi à plusieurs reprises dans la journée
  • Antoine Scaillierez, directeur de l’exploitation agricole de l’établissement
  • Fabrice Savary, directeur du CFA / CFPPA
  • Sophie Lefort et son collègue tous deux CPE du lycée
  • l’animatrice du réseau des EPL de Champagne-Ardenne

Dans le cadre d’un cours de Jérémy André :

  • un demi-groupe de la classe de 3e
  • Stéphanie Wersinger, chargée de la communication de l’établissement

Au cours d’un entretien individuel :

  • Héléna Thébaud, professeur d’ESC

Le point de vue des résidentes

Cette première journée en immersion totale dans le lycée nous projette très rapidement dans le sujet même de la résidence : circuits courts, gastronomie régionale et enseignement agricole. Nous abordons la semaine par une découverte du fonctionnement de l’établissement, par une présentation de certaines des spécificités de l’enseignement agricole, etc.

Et puis nous avons la chance, dès ce premier jour, d’échanger sur le sujet des circuits-courts et de la gastronomie régionale avec une classe d’élèves de 3e. L’idée d’un premier projet voit déjà le jour : et si l’on essayait de monter ensemble un repas avec uniquement des aliments provenant de moins de 50 km ?

Nous présentons la raison de notre présence aux différentes personnes que nous rencontrons, le sujet de la résidence ainsi que nos méthodes en deux-trois mots. L’accueil est chaleureux, la semaine s’annonce constructive.

La résidence se construit…

Pour cette première journée, nous nous contentons de nous installer dans la salle mise à notre disposition par le lycée. La salle est située à proximité du CDI très fréquenté par les élèves et également lieu de passage pour les professeurs, et à proximité également de l’espace d’exposition de l’établissement dans lequel certains élèves passent du temps pendant leurs pauses, nous espérons que nous aurons de la visite.

Nous prenons également le temps d’organiser l’emploi du temps de cette première semaine.

Résidence Circuits courts alimentaires à l’EPL du Balcon des Ardennes // Semaine 1 de résidence / Mardi 18 mai

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - mardi 18 mai

Nous avons rencontré…

2ème journée de la semaine, Anne Fontaimpe et Adèle Seyrig, les deux résidentes qui étaient là depuis dimanche soir sont rejointes pour la journée par Hélène Caubel, qui fait également partie de l’équipe de résidents et Stéphane Vincent, directeur de la 27e Région. Au cours de la journée, l’équipe de résidents a rencontré les personnes suivantes :

Au cours d’entretiens individuels :

  • Antoine Scaillierez, directeur de l’exploitation agricole de l’établissement
  • Sébastien Vial, directeur adjoint chargé de la formation lycée

De façon informelle dans le courant de la journée :

  • Étienne Vivier, proviseur de l’établissement
  • Guy, chef cuisinier de l’établissement
  • Laurent Ledoux, professeur d’ESC
  • La documentaliste responsable du CDI du lycée
  • Les élèves de la classe de 3e
  • Jérémy André, responsable de l’atelier de transformation

Puis également lors de la présentation publique organisée en fin de journée :

  • Une quinzaine d’élèves délégués de classe
  • Des professeurs de l’établissement
  • Des représentants de la confrérie de la Cacasse à cul nu
  • Catherine Coutant de la région Champagne-Ardenne
  • Sophie Lefort, CPE du lycée

D’autres personnes rencontrées dans le courant de la journée étaient également présentes à cette présentation

Le point de vue des résidentes

Les rencontres de cette deuxième journée sont l’occasion d’approfondir notre compréhension générale de l’établissement. Nous commençons à mieux identifier ce qui fait la spécificité d’un établissement d’enseignement agricole, la place importante occupée par des projets pédagogiques interdisciplinaires, etc.

En rencontrant le chef d’exploitation, nous avons également une meilleure visibilité sur l’exploitation, sur son fonctionnement, sur sa nécessité de rentabilité, sur les activités auxquels participent les élèves, etc. L’échange que nous avons avec Antoine Scaillierez sur la question de l’évolution de l’exploitation vers plus de respect de l’environnement nous permet d’aborder plus spécifiquement notre problématique des « circuits-courts » en lien avec l’enseignement agricole.

En rencontrant le proviseur adjoint, nous clarifions cette fois-ci notre vision de la diversité de formations proposées par le lycée, de la 3e au BTS, dans les champs de l’aménagement des espaces naturels, de l’agriculture et de l’agro-alimentaire. Sébastien Vial nous livre également un certain nombre d’informations sur la progression des effectifs du lycée dans ces différentes sections, sur le profil des jeunes en formation, etc.

L’échange avec la documentaliste du lycée nous donne également un aperçu de la richesse de cet outil qu’est le CDI. Nous espérons qu’un projet pourra se mettre en place au cours de la résidence en lien avec ce lieu très fréquenté par les élèves.

La résidence se construit…

La présentation publique de la fin de journée est pour nous l’occasion de présenter plus largement la résidence, nos méthodes, nos objectifs et de commencer à exposer des pistes d’ateliers pressenties. Cette présentation est introduite par M. Vivier, le proviseur, qui y a convié l’ensemble des professeurs et du personnel du lycée ainsi que les délégués de classe.

Nous commençons par une rapide présentation par Stéphane Vincent de la 27e Région qui reste encore très abstraite pour nos interlocuteurs. En leur présentant très rapidement en quelques images les trois résidences s’étant déroulées dans des lycées de Champagne-Ardenne et la résidence ayant eu lieu en Auvergne sur le sujet de la maison de santé, nous espérons rendre tout cela un peu plus tangible.

Adèle présente ensuite rapidement la genèse de la résidence, le montage en partenariat avec la direction Culture de la Région et sa mission de valorisation du patrimoine gastronomique, la confrérie de la Cacasse à cul nu et l’établissement du Balcon des Ardennes. Elle présente le sujet : circuits-courts alimentaires, gastronomie régionale et enseignement agricole, puis nous passons rapidement à la présentation de la méthode de travail de résidence.

Nous l’illustrons au travers de 7 idées « d’ateliers » imaginées par l’équipe de résidentes pour rencontrer et construire des projets et des visions avec les usagers / acteurs de l’établissement :

  • atelier « repas – 50 km », pour réfléchir sur la notion de circuit des aliments et créer ensemble un repas de locavores ;
  • atelier « affiche ton cliché » pour expulser tous les clichés des uns et des autres sur le monde rural, l’agriculture, le folklore régional, le bio, etc. ;
  • atelier « guide de recettes ardennaises par le Balcon », pour construire ensemble un parcours autour de la gastronomie ardennaise depuis nos traditions jusqu’à demain ;
  • atelier « lexi-dico » pour mieux comprendre et s’approprier une palette de mots confus tels que circuits-courts, bio, développement durable, agrobiologie, etc. ;
  • atelier « prospective d’établissement », pour réfléchir à la construction de visions imagées et scénarisées du projet d’établissement ;
  • atelier « projection de film », pour partager des réflexions, des émotions autour d’un film lié à la thématique du monde agricole et des enjeux environnementaux ;
  • atelier « portraits sensibles / récits de vie », pour découvrir en profondeur des points de vue et des expériences de plusieurs acteurs locaux de l’établissement, des circuits-courts ou moins courts.

Le débat est lancé au cours de la présentation entre l’équipe et les professeurs présents sur la pertinence du positionnement de tel ou tel atelier, sur la pertinence du déroulement de la résidence en toute fin d’année scolaire, etc. Les élèves de leur côté semblent encore relativement sceptiques. Nous réalisons que notre discours est peut-être encore un peu abstrait…

Résidence Circuits courts alimentaires à l’EPL du Balcon des Ardennes // Semaine 1 de résidence / Mercredi 18 mai

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - mercredi 31 mai

Nous avons rencontré…

3ème journée de la semaine, de nouvelles rencontre au sein de l’établissement et une visite à l’extérieur :

Nous rencontrons, au cours d’entretiens individuels :

  • Fabrice Savary, directeur du CFA / CFPPA
  • Sébastien Léonard, secrétaire général de l’établissement

De façon informelle dans le courant de la journée :

  • Étienne Vivier, proviseur de l’établissement
  • Jérémy André, responsable de l’atelier de transformation

Lors de la visite de la Salaison « Aux saveurs d’Ardennes » :

  • Didier Villemin, chef d’entreprise

Le point de vue des résidentes

Pendant cette troisième journée, les visites destinées à mieux comprendre le fonctionnement de l’établissement continuent.

La rencontre avec Fabrice Savary, directeur du CFA / CFPPA (centre de formation des apprentis / centre de formation professionnelle pour adultes) nous permet de compléter notre vision d’ensemble de l’établissement du Balcon des Ardennes qui est composé du lycée agricole, du CFA / CFPPA et de l’exploitation agricole. Le mode de fonctionnement y est différent, les apprentis ou les adultes en formation suivent un rythme et des contenus de formation qui ne sont absolument pas les même qu’au lycée. L’offre de formation se structure autour de deux filières : travaux paysagers et secteur forestier.

Nous avons avec M. Savary un échange très intéressant sur la question de l’interrégional dans ce secteur de la formation professionnelle et sur la grande difficulté des établissement et des régions à rencontre dans une logique de mutualisation de moyens entre des centres de formations qui rayonnent au-delà de la région dans laquelle ils se situent du fait de la spécificité de leurs formations.

Nous échangeons ensuite plus spécifiquement sur les projets de l’établissement en lien avec la thématique de la résidence, celle des circuits-courts que M. Savary met en perspective avec un projet de parcelle maraîchère dont nous avait déjà parlé M. Vivier, liant culture et insertion professionnelle.

Lors de notre rencontre avec Sébastien Léonard, secrétaire général de l’établissement nous abordons l’établissement sous l’angle de ses projets «  développement durable ». Labélisé Éco-école, l’établissement conduit depuis plusieurs années déjà un certain nombre de projets engagés dans une démarche de réduction de l’impact du « système EPL » sur l’environnement : tri des déchets dans tout l’établissement (classes, internat, cantine, admnistration…), passage au papier recyclable, utilisation de produits d’entretien éco-labélisés, repas bio servis mensuellement à la cantine, certains produits bio servis quotidiennement, approvisionnement en circuit-court pour plusieurs type de produits, etc. L’ensemble de démarches étant associées à un certain nombre de projets pédagogiques menés tous les ans avec les élèves.

Le fait de mieux connaître toute cette démarche, nous permet de mieux appréhender l’investissement de l’établissement dans cette problématique environnementale qui est étroitement liée avec celle des circuits-courts sur laquelle nous travaillons.

Au cours de la journée, en dehors du cadre de nos entretiens, nous prenons également le temps de « trainer » dans et autour du lycée pour s’imprégner du lieu.

La visite que nous effectuons à la salaison « Aux saveurs d’Ardennes » nous permet de sortir du contexte de l’établissement pour commencer à s’imprégner également du contexte existant à proximité dans tout ce qui est  gastronomie régionale. La salaison transforme essentiellement du porc ardennais en produits de terroir (saucissons, jambons, terrines, boudins, etc.) vendus sur place et sur des foires ou marchés.

La résidence se construit

Cette journée essentiellement consacrée à des rencontres et entretiens nous permet d’élargir encore notre vision du contexte dans lequel s’inscrit la résidence. Cette immersion est indispensable car elle nous permettra par la suite de proposer des ateliers ou projets qui s’appuient sur l’existant en tenant compte de la complexité du système, de son expérience, des ses forces et de ses faiblesses, etc.

En fin de journée nous confrontons notre vision avec celle de Monsieur Vivier, qui nous fait part également d’autres expériences qu’il a pu avoir dans d’autres établissements. Ces échanges réguliers avec le proviseur nous permettent de commencer à mieux cerner à quel niveaux pourront se situer nos interventions dans le cadre de la résidence.

Résidence circuits courts alimentaires à l’EPL du Balcon des Ardennes / Semaine 1 de résidence / jeudi 20 mai

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - jeudi 20 mai

Nous avons rencontré…

4e journée de la semaine, Adèle et Anne sont rejointes pour la journée par Hélène et Shah-Dia qui est « l’experte » circuits-courts de la résidence.

Pendant cette journée, nous rencontrons :

Dans le cadre d’un rendez-vous à la DRAAF de Châlons-en-Champagne, accompagnées de Catherine Coutant, chargée de mission à la Région :

  • Max Louette, chef du SRFD (Service régional formation et développement) à la DRAAF Champagne-ardenne

Lors du temps de travaux pratiques à l’atelier de transformation :

  • Les élèves de la classe de bac pro IAA (industrie agro-alimentaire)
  • Jérémy André, responsable de l’atelier de transformation et sa collègue, également salariée de la Maison des produits de Terroir

Dans le cadre de la commission menu :

  • les membres de la commission

Au cours d’entretiens individuels :

  • une professeur d’ESC

Au Café l’Européen, sur la place Ducale à Charleville-Mézières:

  • des membres de la Confrérie de la Cacasse à Cul nu

Le point de vue des résidentes

La rencontre de la matinée à la DRAAF nous permet d’en apprendre plus sur le positionnement de l’enseignement agricole, tant dans sa vocation que dans la place qu’il occupe dans le paysage de l’éducation en France. L’échange que nous avons avec Max Louette nous donne un éclairage sur les axes de travail régionaux mais aussi nationaux de l’enseignement agricole, sur la place des exploitations dans les établissements, etc. Un axe central étant de favoriser la production et la consommation d’une nourriture plus saine, plus respectueuse de l’environnement, ce qui fait directement écho au sujet qui nous intéresse pour la résidence.

Nous échangeons ensuite plus spécifiquement sur la problématique de « l’autosuffisance alimentaire » des établissements agricoles et nous évoquons en particulier l’idée de parcelle maraîchère ainsi que la question de la production laitière du Balcons des Ardennes. M. Louette nous fait part de la réussite du projet de maraîchage du lycée agricole de Fayl Billot où le circuit-court a été mis en place au sein même du lycée. Nous sommes séduites par cette approche qui semble convaincante tant sur le plan humain, qu’éducatif, gastronomique ou écologique.

Et en parallèle du RDV à la DRAAF, le temps passé par Adèle à l’atelier de transformation permet de rendre plus concret tout ce qui concerne l’apprentissage pratique et technique que suivent les élèves du lycée dans cette filière agro-alimentaire. En parallèle de fabrication de la terrine de sanglier, nous en profitons pour discuter avec les élèves d’avenir professionnel, d’expériences familiales de la gastronomie ardennaise, de la fête de la Bière, etc.

En fin de journée, le rendez-vous avec la confrérie de la Cacasse à cul nu nous permet quant à lui de croiser de nouveaux membres de l’association et de discuter à bâtons rompus des activités de la confrérie, de ses projets, de leurs attentes vis à vis de la résidence, etc.

Nous terminons notre excursion à Charleville par une petite dégustation de gastronomie locale. Nous tentons entre autre la salade au lard… une réussite !

La résidence se construit…

Pour cette première de semaine de résidence, l’équipe aura été de taille variable. La présence pour la journée d’Hélène et Shah-Dia est une occasion pour l’équipe de faire le point sur toutes les rencontres de la semaine, sur la compréhension du réseau d’acteurs, sur les enjeux liés au sujet de la résidence, etc.

L’équipe ébauche une schématisation de l’établissement et de tous ces projets dont elle a entendu parlé tout au long des entretiens. Ce travail de mise à plat qui est indispensable pour notre compréhension deviendra peut-être un projet à part entière de la résidence.

Nous avançons également en équipe sur les ateliers ou projets que nous projetons de mettre en place dans le cadre de la résidence. Ensemble nous rediscutons des enjeux de la résidence, que ce soit pour le lycée, pour la confrérie de la Cacasse, pour la Région ou encore pour la 27e Région ; nous précisons l’approche de résidence et nous questionnons sur les outils et méthodes que nous allons pouvoir expérimenter, développer, etc.

Embarquées dans les rencontres et la découverte du terrain de résidence, il est important de prendre ce temps en équipe pour prendre du recul, penser à ce qui va venir et partager sur nos propres méthodes.

Résidence Circuits courts alimentaires à l’EPL du Balcon des Ardennes // Semaine 1 de résidence / vendredi 21 mai

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - vendredi 21 mai

nous avons rencontré…

En pleine fabrication de madeleines et de confiture, dans l’atelier de transformation, pour cause de révisions (très pratiques) d’examen :

  • des élèves de seconde professionnelle IAA (industrie agro-alimentaire)
  • Christophe Kleber, professeur
  • Jérémy André, responsable de l’atelier de transformation

Lors d’entretiens individuels :

  • Sophie Lefort, CPE
  • Fabien Lejeune, économe de l’établissement

Et autour du déjeuner :

  • Etienne Vivier, proviseur de l’établissement

le point de vue des résidentes

Les rencontres de cette journée sont encore pour les résidentes de nouvelles occasions d’aller plus loin dans la découverte de l’établissement, de ces projets, etc.

Après ces rencontres et après un point de fin de semaine avec Etienne Vivier, le proviseur de l’établissement, l’équipe se concentre sur le bilan de la semaine et l’anticipation de la semaine à venir.

Résidence au Balcon des Ardennes / Semaine 1 - l'équipe de résidentes

La résidence se construit… bilan de la semaine et perspectives pour la 2e semaine

Le dernier jour de cette 1e semaine de résidence est consacré en partie à un bilan et à une réflexion sur les pistes de travail pour les semaines à venir. Plusieurs axes se dessinent :

Tout au long de la semaine, nous aurons découvert une grande diversité d’initiatives liées aux questions d’alimentation, de circuits-courts et plus généralement au respect de l’environnement au sein l’EPL du Balcon des Ardennes : label éco-école, tri, repas à base de produits du terroir et de produits bio servis à la cantine, Maison du terroir, projet d’insertion à travers la culture d’une parcelle maraîchère bio, projections de documentaires tels We feed the world, Notre pain quotidien, etc.

Nous avons découvert toutes ces initiatives au fur et à mesure de nos entretiens et en fin de semaine, l’équipe de résidentes fait le constat que l’ensemble de ces initiatives souffrent peut-être d’un défaut de visibilité pour des personnes extérieures arrivant, comme nous, pour découvrir l’établissement. Cette problématique nous semble être une piste à creuser au cours de la résidence : comment rendre plus lisibles et visibles l’ensemble des projets et initiatives de l’établissement dans son engagement dans le respect de l’environnement, que ce soit dans ces initiatives autour du fonctionnement de l’établissement, de sa pédagogie, de la cantine, de l’exploitation, etc.

Pour la prochaine semaine d’immersion, nous souhaitons proposer une cartographie des projets, en cours ou en devenir, liés au terroir, au bio, au respect de l’environnement, etc. dans l’EPL. Cet outil sera conçu comme un outil participatif et évolutif, que chacun serait invité à compléter. Une façon de donner à voir ce qui se fait déjà et ce qui devrait se faire prochainement.

Une seconde piste de travail est celle de la cantine. Nous sommes toutes d’accord pour dire que la cantine est un espace clef en ce qui concerne la problématique que nous traitons… et pas seulement parce qu’elle est l’endroit où l’on boit et l’on mange… mais :

  1. parce que cette cantine assure encore transformation (épluchage, découpage de la viande fraîche, etc) et cuisine proprement dite, contrairement à beaucoup de cuisines scolaires aujourd’hui,
  2. parce qu’il y est fait un vrai travail en matière d’alimentation bio (AB) et en approvisionnement en produits de proximité
  3. parce que c’est LE lieu où converge l’intégralité des personnes fréquentant l’EPL.

Nous aurons également découvert avec intérêt certaines spécificités de l’enseignement agricole telles qu’une pédagogie très axée sur le projet, sur l’interdisciplinarité, etc. Nous retenons également que les logiques pédagogiques participatives, permettant aux apprenants de s’impliquer et de se sentir concernés, sont, sur ce terrain, sans cesse évoquées et plébiscitées.

À partir de cette base, nous retravaillons ensemble sur les ateliers que nous avions ébauchés dès le mardi, en en réduisant toutefois le nombre et en les affinant. Ils seront notre base de travail pour la lancer la prochaine semaine de résidence.

L’idée d’organiser une projection-débat est abandonnée (nous avions dans nos cartons le documentaire Herbe de Matthieu Levain et Olivier Porte), au profit des autres ateliers qui nous paraissent favoriser davantage la participation.

Nous décidons également de fusionner l’atelier sur les clichés et les définitions pour travailler avec les pédagogues sur les notions de langages et représentations (importance du vocabulaire employé, du contexte dans lequel on l’emploie, de ce qu’il véhicule pour les uns et pour les autres, etc). Et si travailler à nommer les réalités vécues permettait de mieux les partager et les transformer !

Voici donc les 5 ateliers que nous proposons à l’établissement :

  • Atelier que manges-tu ce dimanche ? «  Partagez les bonnes recettes ardennaises qui circulent dans votre entourage et les petits trucs qui vont avec (tours de main, souvenirs, anecdotes…). Bousculez les traditions en y ajoutant votre grain de sel ! »
  • Atelier Bio, circuits-courts de quoi parle-t-on ? « Circuits-courts, agrobiologie, agriculture raisonnée, commerce équitable local, terroir… Interrogeons-nous ensemble sur le sens des mots et les réalités complexes qu’ils désignent.
  • Atelier Qui sont-ils ? « Nous partirons à la rencontre de quelques personnalités du Balcon des Ardennes et des environs immédiats pour qu’ils nous livrent leur vision de l’enseignement agricole, de la gastronomie régionale, et les relations qu’ils entretiennent avec la terre, le terroir, le territoire. N’hésitez pas à nous donner les noms de ceux que vous souhaiteriez entendre sur le sujet ! »
  • Atelier Et si on mangeait local ? « Aidez-nous à concevoir un repas dont les ingrédients proviendront tous de producteurs locaux, situés à moins de 50 kilomètres du Balcon des Ardennes ! »
  • Atelier Et si on pensait l’avenir ensemble ? « Nous proposerons à l’équipe de direction et aux personnes intéressées d’expérimenter de nouvelles méthodes pour se projeter dans le projet d’établissement et pour scénariser ensemble une fiche action ou un projet. »

Juste avant notre arrivée prévue le 7 juin, des panneaux présentant (très succinctement) ces différents ateliers seront affichés dans l’EPL.

Viendront s’ajouter à ces 5 ateliers, deux ateliers que nous avons imaginés pour travailler avec la confrérie de la Cacasse à cul nu :

  • la Cacasse court-circuite, un atelier destiné à travailler ensemble sur l’enjeu « circuit-court » du point de vue de la confrérie.
  • la Cacasse d’invite au lycée, un atelier qui aura pour but d’imaginer des interactions possibles entre la confrérie et l’établissement du Balcon des Ardennes.

À ces 7 ateliers s’ajoute enfin le travail sur la cartographie. Reste à concevoir les outils qui nous permettront d’animer ces ateliers, de favoriser la participation et la co-conception.

« Tournez ! Montez ! »


Dernier jour de la semaine de résidence à Berthe. Les animateurs  sont pris en main par Agnès d’O2zone (ERIC spécialisé dans la vidéo participative) qui les initie au « Tourné-monté ». Le principe est simple (en apparence). Pas de montage post tournage pour la diffusion. Du coup, on tourne et monte « cut », sans plans de coupe…et faut pas se planter ! Le but du jeu pour cette première journée est d’assimiler les rudiments du tournage, de manipuler après avoir concocté deux petits reportages. Les deux scenarii sont le fruit des cogitations de la veille lors du workshop. Il s’agit d’aménager la place de Berthe pour y exporter la Cyber-base, revivifier et implanter commerces et services. Micro trottoirs d’habitants, d’institutionnels concernés par la réhabilitation du quartier, panoramiques et plans du quartier vont alimenter les reportages. Voilà donc une première approche de prototypages qui seront mis en œuvre lors de la 3e semaine. A ce moment-là, les deux équipes de tournage seront renforcées par quelques stagiaires de la formation de BPJEP option TIC et permettront de simuler aussi d’autres scenarii parmi les plus plébiscités lors des ateliers créatifs des deux jours précédents. Et c’est parti ! Les deux équipes Momo 2 et Chéhrazed, puis Momo 1 et Kaïs partent sur le terrain, munis de leur scenario, répètent au micro leurs questions pour interviewer et…ils sont aux anges !

micro trottoir sur le vif

Pendant ce temps, les résidents se font un « débrief » devant le mur d’accrochage où sont scotchés les idées de projets prospectifs pour les ERIC de demain, regroupés par thématiques : «emploi et activité» ; « le réseau des ERIC » ; « environnement » ; « santé numérique ». On regroupe, on reclasse, on hiérarchise entre « méta » et « applications » et puis, le résultat est vraiment convaincant ! Bien sûr, le prototypage en est encore au stade du balbutiement mais, tout compte fait, le temps « perdu » en cogitation avec les animateurs, les responsables des ERIC, les chargés de mission de TPM et de la Région semble plutôt gagné. Et, ce que l’on gagne dans la démarche, c’est d’avoir réussi à agréger les idées des acteurs, les nôtres, d’opérer les recoupements de points de vue divers, de mettre en place les conditions d’une réelle appropriation, à la fois des outils et des futurs projets expérimentaux.

Une « carto » des acteurs et un schéma d’arbres de compétences viendront illustrer et raconter les méthodes proposées pour enclencher les projets, sous forme de prototypes. L’objectif étant de laisser une « empreinte » de la résidence sur place, à Berthe, et d’inciter le réseau à se saisir des idées prospectives. Toutes ne feront pas l’objet de prototypages en une semaine, mais les 3 ou 4 les plus symboliques et porteurs de futurs services, en termes de renversement de perspective, sont déjà un peu dans les tuyaux. Il s’agit, en fait, d’inciter à la fois les animateurs et à la fois les politiques publiques à définir leur avenir à partir des initiatives des acteurs et non en « surplomb ». Parmi quelques exemples, inciter les ERIC à se regrouper au sein du réseau entre 5 ou 6 structures pour proposer la co-rédaction de cahiers des charges avec les collectivités territoriales pour des appels à projets numériques représenterait un réel changement de posture. Autre projet « méta » : « la cybercoopérative » propose un changement radical dans la démarche d’offre et de demande. Ce sont les usagers, les animateurs et les acteurs locaux qui construisent une offre de services en direction d’autres publics : jeunes, entreprises, établissements publics, collectivités, etc. Ils s’organisent en Scoop et s’autofinancent en grande partie par la vente de prestations. Un nouvel outil, « parcours de vie », vient remplacer le traditionnel CV rébarbatif. Il s’agit d’un teaser qui valorise à la fois les expériences professionnelles et à la fois les compétences acquises durant les périodes transitoires. Ces Scoop fonctionnent en réseau et sont devenues les partenaires incontournables des pouvoirs publics dans tous les domaines de la création d’activités et de services. Les mots ont aussi leur importance : on ne parle plus de « chômeurs » ou de « demandeurs d’emploi » mais de « chercheurs/créateurs d’activités ».

En fait, ce scenario de coopérative s’avère également structurant pour les autres projets autour de l’environnement et du tourisme, de la vie du réseau, de la santé, mais aussi démocratie participative, projets d’urbanisme, etc. Ils pourraient préfigurer de futurs centres de ressources, mutualisés entre plusieurs ERIC répartis sur tout le territoire régional.

Les restitutions du workshop en vidéo

Jour de Workshop à l’ERIC-Cyberbase de Berthe : 4 projets se démarquent

En ce jeudi 20 mai, le programme est chargé pour nos résidents avec un workshop d’une petite trentaine de participants du réseau ERIC-Cyberbase. A la fin de cette journée, les résidents sélectionneront et adapteront les idées et projets pour les prototyper en troisième semaine.

Rendez-vous est donné à midi pour un pique-nique devant l’ERIC-Cyberbase. Se retrouvent pour le déjeuner, les animateurs de la Cyberbase, des représentants de l’IFAPE, de TPM, de la région PACA ainsi que des étudiants, consultants et responsables d’autres ERIC.

A 14h, l’atelier commence…

Une présentation rapide de la résidence et du déroulé de l’atelier est faite par Stéphane Vincent secondé par Corinne Ielh et Julien Defait. Les participants sont ensuite répartis en quatre groupes (Emploi-activité, Environnement-tourisme, Santé Numérique et Réseau ERIC).

Les trois temps de l’atelier :

Le premier temps de 40 minutes est consacré à la prospection à partir des scénarii « catastrophe » déjà testés la veille. L’objectif de cette phase est de produire un maximum d’idées. Au cours de l’atelier, les animateurs proposent les fiches-idées produites la veille pour « doper »  la réflexion. A la fin de ce temps, les participants accrochent les fiches-idées sur le mur et votent pour les idées de projets des autres équipes qui ont le plus de potentiel d’innovation.

Sur la base des votes des participants, les animateurs sélectionnent les deux ou trois thèmes les plus porteurs qu’ils font retravailler à leur groupe.

L’objectif de cette seconde phase de 40 minutes est de s’éloigner du contexte prospectif et d’inscrire le projet dans la réalité. Quelle serait la version bêta de ce projet ? Comment, avec qui le mettre en place ? Quels sont les obstacles à sa concrétisation ? De nouvelles fiches-projets sont mises à la disposition des participants de chaque groupe.

A la fin de ce temps, un porte-parole est désigné dans chaque groupe. Il présente en 1 minute le ou les projets-phares de l’atelier aux autres participants. Cette restitution est filmée par nos résidents.


Le rendu du workshop : les fiches projets

THÉMATIQUE ENVIRONNEMENT-TOURISME

THÉMATIQUE  SANTÉ NUMÉRIQUE

THÉMATIQUE  RÉSEAU ERIC

THÉMATIQUE EMPLOI-ACTIVITE

Synthèse des ateliers du mercredi et jeudi

Après le départ des participants, c’est l’heure du bilan de ces deux jours d’atelier pour nos résidents. Il est temps de sélectionner les projets à réaliser en prenant en compte le caractère de faisabilité des projets et la double dimension locale et  réseau des ERIC-Cyberbase. Pour aider à la décision, nos designers créent une arborescence des différents projets qui ont émergé pendant ces deux jours.

Après réflexion, quatre pistes sérieuses de réalisation se profilent :

-2 concernant l’emploi : « Parcours de vie » et la « Cyber-coopérative »
-1 concernant l’environnement : la « Cyberbase se met au vert » dont une variante est la cyberbase sous-marine
-1 concernant le réseau :  » l’ E-charte »

Suite au prochain billet…

De la Cyberbase SOUS-MARINE…

Mercredi 19 mai, c’est aujourd’hui jour workshop avec les animateurs et les usagers à l’ ERIC-Cyberbase de Berthe.

L’objectif du jour:

Sortir des idées et des pistes de projets à partir des scénarios réalisés par nos résidents pendant l’inter-résidence et issus des grands thèmes sélectionnés. Ces scénarios prospectifs sont volontairement extrêmes pour susciter des réactions parmi la quinzaine de participants réunis. Quatre scénarios ont été élaborés sur les thématiques de l’Emploi-Formation, du réseau ERIC, Santé Numérique et le Tourisme-développement durable.

Des outils sont aussi mis à la disposition des participants : photos illustratives, « cartes-tag » et des fiches-idées pour noter les réflexions. L’ atelier se fera sous la forme d’un brainstorming de 30 minutes par thème, soit 2h. A la fin, les participants votent pour les idées ou projets avec lesquels ils ont le plus d’affinités.

Ces pistes de projet vont permettre d’approfondir l’atelier du lendemain avec les animateurs des ERIC, représentants de structures comme TPM ou de l’IFAPE, des chercheurs et des étudiants.

Extraits des scénarios : « Super Eric, sauve le monde »

EMPLOI ET FORMATION

 » Nous sommes en 2018 et le paysage de l’emploi en France s’est métamorphosé. Les réformes successives du Pole Emploi ont complètement changé sa mission. Alors qu’autrefois il accueillait les chômeurs et les orientait dans leurs recherches et leurs démarches, il a aujourd’hui un rôle de contrôle des chômeurs et de production de statistiques sur l’emploi. Il est donc devenu impossible pour les chômeurs de pouvoir rencontrer un conseiller car ceux-ci, faute de temps et de disponibilité, ne communiquent avec eux plus que par l’interface du Pôle Emploi. Les chômeurs sont donc de plus en plus isolés et coupés du monde professionnel.Les petites et moyennes entreprises ont quasiment complètement disparues, soit qu’elles aient été, petit à petit, absorbées par de plus grosses, soit qu’à force de vouloir réduire les charges et de rendre flexibles leurs salariés, les dirigeants les aient métamorphosé en auto-entrepreneur. Ainsi le télé-travail s’est particulièrement développé : chacun travaille de chez soi, avec les outils numériques. De ce fait, une grande part de la population connait des périodes de travail alternées avec des périodes de chômage sans trouver d’aide pour développer ses activités. L’individualisation des comportements désagrège petit à petit le lien social
Les Eric se sont saisis de cette question et proposent aujourd’hui aux chômeurs comme aux actifs de se regrouper afin de renouer le lien entre les personnes, tant au niveau professionnel qu’au niveau personnel. Ces cyber-coopératives professionnelles, dont le maillage sur le territoire rend leur activité particulièrement efficace tant au niveau local qu’au niveau régional, mettent à disposition des usagers des espaces et des outils : mise en commun des locaux et des moyens (internet, électricité, matériel informatique…), réseau de mise en relation, annuaire de contacts… « 

ENVIRONEMENT ET TOURISME

 » Nous sommes en 2018 et la Région PACA est saturée de touristes. Forte de son patrimoine et de ses atouts naturels, elle a toujours été une destination idéale pour les touristes français comme pour les touristes étrangers. Mais aujourd’hui cette attractivité est fortement compromise par ce tourisme de masse qui consomme plutôt qu’il ne découvre. Les côtes sont surfréquentées, la mer est polluée, les massifs forestiers sont dénaturés et le territoire perd de sa biodiversité. Ce qui fait l’attractivité de notre territoire est petit à petit en train de le tuer. Faut-il laisser cette diversité nous échapper et voir s’asphyxier notre région alors même que le tourisme représente une part importante de notre économie ? Comment responsabiliser les touristes pour qu’ils continuent à profiter d’un patrimoine exceptionnel et original tout en garantissant les emplois et les activités des habitants de la région ? Le réseau des ERIC se penche sur ces problèmes…

LE RÉSEAU ERIC :

 » Les ERIC ont perdu leur idée de réseau et fonctionnent chacun dans leur coin. Une masse pléthorique d’informations et d’initiatives éparpillées saturent les Cyber-Bases qui ne peuvent plus les traiter ni les exploiter. « Trop d’infos tuent l’info ». Pour revivifier le réseau des ERIC et valoriser les initiatives existantes, les acteurs du réseau proposent des projets avec la participation des utilisateurs pour revivifier le réseau.

SANTE ET NUMERIQUE

« Qui l’aurait cru en 2010 ? Soit dix ans plus tôt, l’internet est mis à l’index par l’ensemble du corps médical: depuis le succès massif du piercing communiquant en 2013, l’usage prolongé des «technologies de l’immédiateté permanente» est devenu la première cause d’arrêt du travail, et une hantise pour les enseignants. Tout va trop vite! Partout dans le monde, les « burning-out » sont monnaie courante dans toutes les catégories professionnelles, et les ados ne parviennent plus à décrocher du réseau, du tchat et des jeux en ligne. Comment reprendre la main sur le tsunami technologique, sans renier tous ses acquis ? la Cyberbase de Berthe y a répondu dès 2015, en devenant espace de reconnexion. « Notre priorité, c’est d’aider les habitants à resynchroniser leurs vies !». »

Les outils de l’atelier

Après une heure et demi d’atelier, trois thématiques sont traitées, celle de l' »Emploi-Formation », de l' »Environnement-tourisme » et celle du « Réseau ERIC ». La thématique de la Santé Numérique n’a pas pu être traitée faute de temps.

Les idées-projets du workshop avec les usagers et animateurs

Thématique « Emploi-formation »

Thématique « Environnement-tourisme »



Thématique « faire vivre le réseau ERIC« 

Restitution, vote et affichage des fiches-idées

A la fin de l’atelier, les projets sont affichés et nos participants votent avec des gomettes colorées pour leurs idées préférées dans chaque thématique. Le projet de la « Cyberbase Sous-marine », du « Book video » et d’une « Fête des ERIC »  sont plébicités. Puis tous nos participants se sont retrouvés autour d’un verre pour échanger informellement autour des projets lors du traditionnel « accrochage  » du mercredi.

Fin de la résidence au lycée Gabriel Fauré: premier bilan

Nous touchons à la fin de la résidence de la 27e Région au lycée Gabriel Fauré d’Annecy. C’est l’heure d’un premier bilan sur les réalisations et sur la poursuite des projets au-delà de la résidence.

Le kit de speed dating

La fabrication du kit speed dating

La première réalisation des résidents consiste en un kit de speed dating pour lycéens. Il contient des t-shirts pour le staff, un sifflet, un chronomètre, des plots, une ligne de démarcation, un fanion et un mode d’emploi. Il est mis à disposition des élèves dans le bureau de la vie scolaire de l’internat. Les objets ont en eux-mêmes un fort pouvoir de transmission. La matérialité du kit devrait favoriser l’appropriation de l’idée du speed dating par les élèves et le personnel du lycée. C’est en soi un dispositif très simple, et le kit permet de le mettre en place en un clin d’œil à la récréation ou à la pause déjeuner. C’est l’exemple parfait du type de micro action que nous préconisons.

Kit speed dating

Le projet de signalétique poétique et critique

Le projet de signalétique poétique a été prototypé et testé avec une classe et son professeur de français. Lors de cette expérimentation, les plaques de rues avaient été figurées par des feuilles de papier. Il s’agissait alors de tester la capacité des élèves à identifier des espaces spécifiques dans l’établissement et à les renommer. Cet atelier d’écriture poétique a encouragé les élèves à s’interroger sur leur perception du lycée. L’action d’aller rebaptiser chaque couloir en accrochant une plaque de rue a renforcé leur sentiment d’appropriation des lieux.

Pour que le projet se poursuive, il faut désormais passer à la réalisation des plaques de rues en bois. Cela représente un budget peu élevé et l’équipe de la maintenance du lycée a les outils et les compétences pour le réaliser. Mais l’impulsion doit venir de la direction pour que l’intendance fasse partir un devis. Or, le proviseur, à qui le projet a été soumis, ne l’a pas rejeté mais n’a pas pour autant dit qu’il allait le mettre en œuvre.

Le trombinoscope : rendre visible les invisibles

Le trombinoscope a été une expérimentation lancée en fin de deuxième semaine et a reçu un accueil mitigé. Les élèves n’ont pas immédiatement perçu l’enjeu de cette représentation commune de l’ensemble des « habitants du lycée », visibles et invisibles, des lycéens jusqu’aux agents. Pourtant, en fin de troisième semaine, on voit encore quelques élèves s’arrêter devant le trombinoscope. En revanche, au regard des photos émouvantes que nous avons prises des agents techniques traversant en groupe le hall du lycée pour venir regarder le trombinoscope, on peut dire que ce travail de représentation a produit quelque chose : une émotion, un événement, et peut-être plus ?

Le micro : vers un partage de la parole entre administration et lycéens

Le micro dans le bureau de la vie scolaire

A la suite des débordements qui ont suivi l’expérimentation du micro dans le hall, le dispositif a été déplacé dans le bureau de la vie scolaire. Le contenu et la fréquence des messages a été entièrement modifié par ce déménagement. Nous avons entendu, uniquement au moment des pauses, des appels pour s’inscrire à la soirée des terminales et pour donner des vieux meubles pour aménager le foyer. Seulement, le micro utilise pour le moment la ligne téléphonique d’une CPE en congé maladie. Un autre CPE suggère de rendre disponible la ligne dont se sert le bureau de la vie scolaire aux élèves, du moment qu’il s’agit de messages informatifs ou créatifs. Il aura donc fallu que nous installions un micro dans le hall pour faire évoluer certains usages. Quoiqu’il en soit, l’expérimentation de mercredi n’aura pas été vaine : elle a révélé le besoin qu’ont les élèves de s’exprimer. Entendre les élèves se souhaiter leur anniversaire ou le souhaiter à un surveillant introduit plus d’humanité et de quotidienneté dans l’établissement.

Le projet du foyer : évoluer vers des protocoles de micro action

Myriam à la réunion chantier

Le projet du foyer, comme expliqué dans le billet précédent, est désormais dans les mains d’une CPE, Myriam. C’est la transformation de l’association du Foyer Socio-Educatif en Maison des Lycéens qui est à l’origine du réveil du projet d’aménagement du foyer. Un professeur très investi dans le FSE et qui est à l’origine de la journée Kulte partage sa perception de la réunion du 20 mai, dédiée à l’aménagement du foyer. Au contraire de Myriam, il ne croit pas que ce changement de nom du FSE va changer quoi que ce soit. En revanche, il est convaincu par le protocole de micro action que nous avons proposé. « C’est fou ce que les élèves sont procéduriers » dit-il. « Il y a ce mythe d’un protocole administratif qui donnerait la bataille gagnée d’avance. » Il est maintenant convaincu que l’important est de faire venir les élèves dans le foyer pour que le processus d’aménagement s’enclenche : « On habite les lieux avec plus de pertinence au bout d’un certain temps. » Il reconnaît aussi que Kulte a placé la barre de la conduite de projet très haut, au risque de couper le lien avec les élèves susceptibles de se l’approprier. Des actions plus modestes et ponctuelles peuvent susciter des envies. « On a un protocole qui est né de votre passage » conclue-t-il.

Une conclusion mitigée

Alors que nous nous apprêtons à partir, nous sommes assez brutalement confrontés à la réalité du lycée Gabriel Fauré. La direction aura été peu à l’écoute et n’a garanti la réalisation d’aucun de nos projets qui, dans un autre contexte, auraient pu être mis en place très rapidement car ils demandent peu d’argent et peu de savoir-faire. La signalétique comme le trombinoscope restent en suspens.

Arrivés au lycée par l’intermédiaire d’un professeur de philosophie frondeur et atypique, fatigué de se heurter aux blocages administratifs qui accompagnent chaque projet, nous avons été confrontés aux mêmes difficultés. Nous espérons que la poursuite de la discussion avec la région Rhône-Alpes prolongera le travail accompli pendant la résidence.