Archives de Catégorie: Résidence à La Ruche à Rennes – La citoyenneté numériquement augmentée

Partant de l’expérience du site La Ruche (Rennes), résidence sur le sujet : les réseaux et la ville, ou comment lier le numérique à la vie quotidienne du territoire

Vendredi : prêts pour la suite !

Notre dernière journée sur Rennes est dédiée à la suite des rencontres « passage de témoin ». A 9h, nous avons rendez-vous avec Emmanuelle Botta  (chargée de mission à la région Bretagne). A l’aide du document en ligne, nous explicitons les quatre enseignements principaux que nous tirons de la résidence à l’échelle régionale. Cette rencontre nous permet aussi de « tester » la clarté de notre discours et de pressentir les adaptations et précisions à apporter.

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A 14h, nous retrouvons Simon Chignard et Richard Delogu  de Bug pour, là aussi, faire le point avant de partir, reparler de la vision à long terme que nous défendons, s’assurer que les propositions que nous faisons pour demain répondent à leurs attentes et qu’ils pourront les reprendre à leur compte. Tout l’enjeu de ces derniers jours est en effet là : faire en sorte au maximum que les idées, les formalisations auxquelles nous avons abouti ne restent pas lettre morte, qu’elles ne soient plus nos idées, ni nos formalisations, mais qu’elles deviennent des idées partagées, enrichies et des formalisations en cours, modifiés, affinées par chacun des acteurs du projet.

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Nous sommes maintenant prêts pour l’étape de retranscription de toute cette expérience dans le livret de fin de résidence…

Jeudi : expérimentation « carte perso » et premier passage de témoin

Le fond de carte que nous avions préparé est imprimé et les étiquettes autocollantes en forme de bulle sont découpées. Avec ce matériel sommaire, nous partons aux quatres coins de la Maison des associations faire tester l’idée de carte personnelle. Chaque personne rencontrée est invitée à coller des bulles où bon lui semble et à commenter l’endroit ainsi pointé. Nous expliquons simplement que ce document est anonyme et peut être rendu publique. Libre à chacun d’écrire ce qu’il veut sur la carte de « sa » ville.

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Le but de l’expérimentation est de mettre en pratique l’idée selon laquelle l’individu participant à un réseau social local pourrait se présenter à l’aide d’une carte de sa ville
personnalisée. Nous reprenons ici l’un des scénarios proposés en deuxième semaine de résidence : « plus qu’un profil personnel, ma façon de vivre le territoire ».
Quels seront les usages que les personnes feront faire de ces cartes ? Echanger des infos, des souvenirs, des bons coins, des critiques… ? Est-ce des images/ souvenirs  d’eux, des invitations à changer un truc dans la rue, une adresse publique… ?

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Nous avons collecté ainsi 16 cartes.

Passage de témoin à la ville

Le temps d’un café, nous retrouvons Richard Delogu (Bug) et Sébastien Séméril, élu de la ville de Rennes. Nous focalisons l’entretien sur les propositions ayant trait au rôle de la Ville dans la réussite d’un réseau social local. Nous expliquons pourquoi et comment il appartient à la Ville de donner une place au réseau en ligne dans l’espace public réel. Nous nous servons de nos dernières expérimentations (affiche la Ruche, « pochoirs de mémoire ») comme autant d’exemples pour rappeler que cela ne prend pas obligatoirement la forme d’écrans géants interactifs et imaginer ensemble ce qui pourrait être fait dès demain. Après quelques idées lancées, conclusion est faite qu’une parution régulière sur une page du Rennais (le magazine municipal) serait intéressante et faisable rapidement. Le poste d’animateur de la Ruche, nécessaire pour une telle action, va bientôt prendre place et l’idée en elle-même semble pouvoir convaincre les différents responsables. Le projet est entre les mains de la Ruche et de la Ville de Rennes !

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Les bulles publiques s'affichent dans le magazine municipal le Rennais

Mercredi : préparations pour la suite

Suite à la présentation de la veille, nous travaillons à la mise en ligne de tout ce contenu. Cette nouvelle mise en forme de nos idées reprend dans un format plus « exportable » l’ensemble des documents présentés (panneaux imprimés, vidéo-projection interactive) et nos commentaires donnés à l’oral. Elle ouvre la voie vers les présentations individuelles pour chacun des porteurs de projet identifiés.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder à la présentation.
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Dans le même temps, nous préparons une nouvelle expérimentation afin de tester sur le terrain comment les habitants d’une ville peuvent se définir par rapport à leur ville. Nous imprimons des cartes de Rennes et des étiquettes autocollantes sous forme de bulle. Libre à chacune des personnes que nous croiserons de coller les bulles sur la carte que nous mettrons entre leurs mains et de « commenter » spontanément les endroits pointés. Avis, message personnel, souvenir… Nous sommes curieux de voir de quoi sera composé le résultat.

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Nous tentons aussi de prendre rendez-vous pour la fin de la semaine avec les acteurs auxquels nous voulons remettre nos propositions : région Bretagne, ville de Rennes, association Bug.

En fin de journée, nous participons à une réunion publique autour d’un projet de portail local d’échange et de valorisation des compétences. Lié à la Ruche, ce projet touche lui aussi aux questionnements de mise en réseau à l’échelle locale, de l’accessibilité de tels sites internets, du partage et de l’échange via internet… A l’image du sujet de notre résidence, les questions et les thèmes abordés sont multiples et la difficulté de résumer simplement les enjeux est palpable.

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Mardi: la ruche dans la rue

9h Nous avons rendez-vous avec Olivier du service de nettoyage de la ville de Rennes qui va nous aider à imprimer nos pochoirs dans la rue. Notre dernier essai pour mêler virtuel et réel.

impression en négatif avec le nettoyeur haute pression

le souvenir apparaît

Nous rejoignent Marguerite et Guillaume qui préparent un film sur  les résidences de Territoires en Résidences et Nathalie Le Bellec du projet Collecte de mémoire qui nous a livré les textes à imprimer dans la ville.

Par hasard, sur site, nous rencontrons l’un des auteurs de ces phrases. Il nous rappelle qu’avant le Foyer des jeunes travailleurs devant lequel nous effectuons notre pochoir, se trouvait une Manufacture de brosses. Nous lui expliquons notre demarche d’expérimentation et lui précisons que la suite de son texte est visible sur l’un des 5 groupes de discussion créés sur la Ruche et géolocalisés à l’endroit du souvenir cité.
Les groupes sont :
« Mémoire Brosserie », « Mémoire Petit bois », « Mémoire Le quotidien »,  « Mémoire Brasserie », « Mémoire d’une ferme rennaise ».

Morceaux de la mémoire du quartier Francisco Ferrer- Poterie-Landry de Rennes

 Sur le réseau, les rennais peuvent maintenant commenter ce souvenir, ajouter des détails, initier un article Wiki ?

La matinée se poursuit, les bottes se remplissent d’eau et nous plaçons nos textes sur les 5 lieux du quartier Sud Est de la ville. 

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Préparation de la présentation de ce soir

L’après midi est consacrée à la préparation de notre présentation.

Nous souhaitons dégager les 4 points forts d’un réseau social local et proposer quelques scénarii d’usage de nos propositions concrètes .

18h la présentation commence…

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Nous sommes heureux des échanges qui s’en suivent : sur la fonction de la carte, sur notre proposition de « bulle publique » et sur la faisabilité de nos propositions.

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« Il faut garder la carte, c’est moins virtuel avec »

La carte par sa fonction de représentation immédiate de la communauté, notamment, apparaît à tous être un outil intéressant.  Onpeut imaginer son balayage intuitif par les internautes curieux d’explorer une communauté, son acrrochage dans la rue pour assurer un certain ancrage physique du réseau….Alors… Pourquoi tous les réseaux sociaux locaux la font-il disparaître , cette carte ? demande Jean-Marc développeur web de la Ruche. Il connaît lui-même la réponse : c’est également un nid à problèmes techniques !

Pour que réseau social incite à un véritable usage collaboratif, nous pensons qu’il vaut la peine de valoriser les singularités de chacun. Le réseau social doit jouer de l’individuel et du collectif, c’est notamment l’objet de notre idée de  » bulle publique ».

Le passage d’un usage plus auto centré et individuel du réseau vers un usage plus collaboratif entre connectés est étayé par différentes études sociologiques. Cet extrait du dernier numéro de la revue Réseaux va dans ce sens: Une étude sur les motivations de neuf wikipédiens montre qu’ils ont commencé à écrire pour des raisons essentiellement persoUne étude sur les motivations de neuf wikipédiens montre qu’ils ont commencé à écrire pour des raisons essentiellement personnelles16 et que leurs motivations se sont modifiées avec l’élargissement de leur pratique de Wikipédia. Au début, ils souhaitaient écrire ou corriger les articles portant sur les sujets qu’ils connaissaient, par intérêt personnel pour les sujets concernés. Mais progressivement, ils se sont mis à prendre en charge des activités collectives : surveiller les articles auxquels ilsnnelles16 et que leurs motivations se sont modifiées avec l’élargissement de leur pratique de Wikipédia. Au début, ils souhaitaient écrire ou corriger les articles portant sur les sujets qu’ils connaissaient, par intérêt personnel pour les sujets concernés. Mais progressivement, ils se sont mis à prendre en charge des activités collectives : surveiller les articles auxquels ils avaient contribué, corriger d’autres articles, prendre en charge l’iconographie ou la gestion d’un portail thématique, s’occuper des droits d’auteur, etc. L’encyclopédie leur apparaît alors comme un bien commun

 

Troisième semaine / Lundi: synthèse et autres rendez-vous

Premier jour

Dernière semaine de résidence au sein de l’association BUG. Le temps des derniers essais et des bilans.

Nous entamons la matinée par une synthèse de ce qui constituent pour nous, les « points forts » d’un réseau social local :
-Une représentation de la communauté accessible à tous
-Un contenu à la fois sensible et informatif
-Un moderateur: force de proposition
– Une visibilité dans l’espace physique

Pour alimenter ce qui fait la marque et l’exemplarité d’un réseau social dans une inscription territoriale.

Nouvel écosystème, modèle collaboratif  d’une gouvernance à inventer ?

Cette synthèse sera l’objet de notre présentation de mardi soir.
Notre objectif est de clore notre résidence par des propositions claires et un cahier des charges associé à chacune d’elles.

Rencontre avec une ruche inscrite sur la Ruche

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Jacky rencontre Nathalie Le Bellec  de Collecte de Mémoire avec qui nous organisons cet essai d’imbrication de l’espace physique et de l’espace numérique (La Ruche). Notre objectif est d’insister sur une hybridation possible entre le réseau et la ville. Il y a deux semaines, nous avons contacté cette association rennaise qui est inscrite sur le réseau de la Ruche pour lui proposer d’ imprimer sur le sol de la ville des souvenirs de rennais collectés par l’association.

Carte qui montre les lieux où seront affichés les textes

Nous créons des groupes de discussion géolocalisés sur la Ruche qui correspondent aux lieux où nous allons placer les impressions en pochoir.

ex d’un groupe : Mémoire Brosserie Dupont
Avez-vous des souvenirs liés à cet endroit ? Savez-vous ce qu’il était avant ?
Partant du principe qu’un premier témoignage peut en appeler d’autres, voici un extrait parlant de la brosserie Dupont, issu du recueil de témoignage du quartier 7 :
« À la place du Foyer de Jeunes Travailleurs de la Motte-Baril, il y avait une usine qui a été détruite dans les années quatre-vingt-dix, c’était la brosserie Dupont, il y avait bien entre 50 et 60 femmes qui y travaillaient tous les jours. Le matin, on entendait la sonnette pour l’appel des ouvrières, elles fabriquaient des brosses, des pinceaux, des blaireaux… »

Nous souhaitons inviter les rennais à poursuivre, de manière informelle, cette collecte de mémoires et à commenter les souvenirs affichés dans la rue. Comme un avant goût de Wiki-Rennes qui se géolocaliserait…. sur le sol même de la ville. A ce propos, sur la revue Réseaux, on peut trouver une analyse de la viabilité d’un Wiki…

14h 

Deux d’entre nous partent récupérer dans une usine de découpage numérique, les plaques qui serviront à notre essai, demain.IMGP9573

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Dernier jour

DSC00399En attente de réponses

Quelques retours à notre mail envoyé hier soir aux abeilles. Mail qui propose une expérimentation concernant le covoiturage.

Des encouragements, clins d’oeil ou tout simplement l’info que les transports en commun pour l’instant suffisent à certains.
L’info circule sur Twitter, deux discussions s’engagent:
-Vous cherchez une place ?
-Il me reste une place

Nous comptons sur le mois qui va passer d’ici notre troisième semaine de résidence pour voir les effets de notre test.

Installation dans la ville

Nous partons ensuite placer des panneaux aux abords de la porte de Longs Champs sur le périphérique.
Ils informent les « covoitureurs » de l’existence de la Ruche et des groupes informels de discussion qui viennent d’être créer pour aider les gens à « bidouiller » entre eux.

Deuxième étape, la présentation de la carte de la Ruche dans les rues de Rennes

Pour la troisième semaine de résidence…

Nous prévoyons lors de la troisième semaine de résidence de prototyper une troisième proposition : Proposer à des nouveaux arrivants d’écrire un billet souvenir (à mettre ou non en lien avec le futur Wiki) qui raconte leurs premières impressions de Rennes. Ces textes ou bien des extraits seront mis en scène dans la rue pour valoriser le participant, partager une emotion avec les autres habitants de la ville et les inviter à ajouter quelque chose…..
un bout de mon souvenir s'invite dans la rue et le reste sur la toile

La ruche prépare sa sortie dans la rue…


Deux actions en cours…

-Création d’une carte de la Ruche de 180 X 120 cm à afficher dans les rues de Rennes. La carte présente les dernières abeilles inscrites avec leur profil ainsi que les derniers évènements et groupes de discussion postés. Cela donnera t-il l’envie à certain d’ajouter une info qui pourra servir à tous ?

-Nous créons sur le réseau de la ruche des groupes de discussion autour de quatre zones de covoiturage dites « sauvages » de Rennes. Notre objectif n’est pas de nous attaquer à « la question du covoiturage » mais davantage d’impulser par ce biais la création de collectifs informels de rennais sur le réseau social.
Demain nous afficherons sur les zones de covoiturage l’info qu’il existe des groupes de covoiturage sur ruche.org…

discussion autour des utopies ruchiennes

Ces expérimentations nous permettent de mettre en relief les difficultés intrinsèques de nos propositions. Autant de matière pour voir, dès à présent, les corrections et adaptations que l’on devra faire pour finaliser le futur « mode d’emploi » de nos propositions. Mais aussi leur faisabilité.

Rendez-vous avec Emmanuelle Botta de la Région Bretagne

Intéressée par les scénarios proposés par la résidence, Emmanuelle Botta se retrouve bien dans l’idée de « citoyenneté augmentée » que nous proposons. En considérant le numérique comme un outil supplémentaire pour l’amélioration de la vie de tous les jours, ce titre rappelle que la question des TIC dans les régions ne peut pas être traitée que du point de vue de l’infrastructure. « Les tuyaux ne suffisent pas ».

La nécessité d’être au contact des utilisateurs (tel que nous l’avons été dans une certaine mesure), l’illusion numérique qui tendrait à faire croire que la mise en ligne d’un site internet va tout régler, ou la complexité d’identification des acteurs non institutionnels sont autant de points révélateurs des difficultés des régions sur le sujet. Tout en apportant des débuts de réponses à ces difficultés, la méthode utilisée par la résidence reste tout de même une interrogation pour Emmanuelle Botta. Il faudra « voir les résultats », et réfléchir à la possibilité de « duplication », des résultats comme de la méthode.

17h…
Nous lançons l’impression de cette carte géante de la Ruche.
lancement de l'impression avec Benjamin

La citoyenneté numériquement augmentée

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Deux projets à court terme sont lancés

Nous commençons la journée par un débriefing de notre présentation publique d’hier soir.
Les échanges ont été très fructueux et nous ont inspiré l’idée d’un second prototypage.
Nos deux propositions de réalisation concrète à moyen et court terme sont :

  • Impression d’une carte de la Ruche (du réseau social) dans la ville.

pour…
 Donner accès à la Ruche par d’autres canaux que sur son écran à domicile
Valoriser l’information postée en l’affichant dans un lieu public  (ex: Possibilité de lire un article du Wiki Rennes dans la rue)
Inciter à participer…

Ce projet va nous permettre de présenter à court terme ce que serait une version « papier » de la Ruche, mais également de se servir de la carte pour présenter des scénarios futurs d’usage du réseau.

  • Offrir une zone de dialogue dediée au covoiturage la Ruche

L’objectif étant de lancer une dynamique sur le réseau social pour inviter les gens à échanger des infos sur leur territoire et enrichir la ruche de collectifs informels de citoyen. Nous envoyons un mail aux 1500 inscrits de la Ruche qui les invite à nous faire part de leur annonce de covoiturage. Nous afficherons ensuite ces annonces sur les zones de « covoiturage sauvage »

 

zone sauvage de covoiturage rennes

une zone "sauvage" de covoiturage aux abords de Rennes

Pour qu’un réseau social local ne soit pas dans la logique de « l’enrichissement de mon profil perso » mais davantage dans l’idée de dire et partager une façon de vivre le territoire. Le réseau social en ligne se veut plus qu’une « collection » d’individus. Le contenu proposé est une image du territoire en mouvement. D’une part, les échanges y prennent autant de valeur que les individus et sont affichés à même hauteur. Et d’autre part, toutes ces données confondues s’affichent ensemble sur la carte du territoire en question.

Deuxième jour, nos idées…

Un sujet qui a le vent en poupe

Nous rencontrons Télé Rennes qui fait un reportage sur la Ruche, sa spécificité vis à vis des autres réseaux sociaux, son avenir.
Sur France 3, au journal régional de 19h, est diffusé un reportage plus généraliste sur les réseaux sociaux.

L’usage de ces réseaux sociaux semble de plus en plus titiller la question de la gouvernance territoriale. Le réseau peut permettre l’émergence d’un registre plus informel d’expression publique.

Les collectivités territoriales sont-elles prêtes à compter avec cette nouvelle parole ?
Pourquoi ne pas inviter des agents territoriaux à animer le groupe d’un réseau social sur les thématiques qui les concernent ? Comment cette contribution peut-elle être aménagée sur leur temps de travail et entrer dans le cadre de leur mission ? se demande concrètement Richard Delogu.

Avant de penser cette possible collaboration, nous cherchons plus modestement à scénariser des situations de véritable échange citoyen sur le réseau.
ex: Partager un article du Wiki, donner son avis (géolocalisé) dans le cadre d’une concertation urbaine, raconter un souvenir à tous, créer un collectif d’habitants pour améliorer le covoiturage du quartier, ou rêver sur la ville du futur…


Autant de situations qui ne répondent pas aux seules logiques dites utilitaristes (1) qui voudraient qu’un internaute « moyen » désire toujours être connecté, savoir où il est et avoir beaucoup d’amis, mais cherche également à raconter des souvenirs, se perdre dans sa ville et être surpris.

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Présentation de notre perspective

La fin de journée est consacrée à la restitution de scénarios possibles pour les futurs réseaux sociaux en ligne. Depuis la première semaine, les questions posées, les possibles envisagés se sont étoffés et affinés. Cela a donné naissance à une dizaine de scénarios que nous présentons à une quinzaine de personnes parmi lesquelles des salariés et administrateurs de Bug, des personnes de Rennes métropole et du service Développement numérique régional de la Région Bretagne.

Nous présentons nos dix scénarios et s’en suit une longue discussion informelle avec les personnes présentes. Ces échanges nous aident notamment à faire le tri entre les propositions qui apparaissent immédiatement faisables, appliquables et celles qui donnent à penser mais dont on ne voit pas bien comment on pourrait les mettre en place. Ces dernières servent de boussoles, de visions « d’avenir » de ce que serait pour nous un réseau social débarrassé de la  comparaison avec Facebook. Apparemment, d’après les remarques entendues dans l’assistance, notre présentation a aidé certains à se projeter loin de cette comparaison.

« Moi j’aime pas du tout Facebook et je comparais sans cesse la Ruche à  ça, maintenant, je vois mieux la différence »

« Et mes amis dans tout ça, ils sont où ? »

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La présentation de nos propositions

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(1) Nicolas Nova dans les Médias géolocalisés évoque cette vision très rationaliste pour laquelle « l’action d’un individu reposerait sur des logiques d’optimisation des rencontres et le gain de temps« .

De retour à la Ruche

Avant la résidence…

Nous avions revu  Richard Delogu et Simon Chignard, respectivement directeur et président de  l’association BUG, lors du Forum régional Villes 2.0 organisé les 24 et 25 septembre à l’occasion de la deuxième édition de CapComNet à Rennes.

La rencontre avait pour thème « Les réseaux sociaux urbains et territoriaux ». Après une première semaine de résidence où nous les avions beaucoup questionnés sur ce qu’était la Ruche à leur yeux, ce fut l’occasion pour BUG d’exposer ce qui fait l’ADN de son réseau social urbain :
Mise en relation des personnes et des associations
Diffusion d’évènements de proximité (rencontres de quartier)
Confiance (réseau en dehors des logiques commerciales)

Mais également de faire un état des lieux de son utilisation actuelle.
Qui est inscrit sur la Ruche ?
Qui active la Ruche ?

Un travail sur les données du site (en respectant l’anonymat des abeilles) a permis à Simon Chignard de dégager de précieuses informations sur « ceux qui font vivre la Ruche » :
Leur nombre
Leur âge
Leur profil

Le site internet rennais accueille 300 ruches (associations et collectifs plus informels), 1500 abeilles (individus) et 10000 visiteurs depuis sa création. Les inscrits sont en moyenne plus âgés que les inscrits sur Facebook, « un peu plus proche de la réalité de la ville » commente Simon.Liberation-facebook se fait une bouche  la reine copie Il s’agit d’une population diversifiée et pour la plupart sensibles aux valeurs qui sont à l’origine de la Ruche (logiciels libres, open source, consommation durable, implication dans le monde associatif…). Les associations rennaises sont bien représentées mais également des collectifs plus informels (ex : « un groupe d’habitants de la rue de Paris ») qui participent à la dynamique de la ville sans nécessairement une inscription officielle sur le territoire. Le réseau social en ligne leur offre une plateforme. De quoi potentiellement soutenir ces énergies citoyennes pour inaugurer un réseau social de lien fort !

Pour la Ruche, comme pour tout autre réseau social territorial, reste à trouver pour l’avenir des propositions susceptibles de mettre en valeur ce potentiel. Nous abordons la deuxième semaine de résidence avec deux problématiques :
Comment ancrer dans le réel un réseau social local?
Comment fédérer les utilisateurs autour d’un objet commun ?

Lundi, retour dans les locaux de BUG…

Nous retrouvons les locaux de l’association BUG avec, aux murs, les traces de notre première résidence : nos premières réflexions, propositions concernant un avenir possible d’un réseau social local.

Richard Delogu nous confie qu’une idée en germe au sein de l’association  s’est concrétisée suite à notre venue : la possibilité pour un utilisateur de créer son blog sur la Ruche. Une toute petite chose mais qui permet aux collectifs comme aux individuels de personnaliser leur page, d’apporter plus de contenu à partager.

Exposé de nos recherches au terme de la première semaine

L’après midi nous reprenons contact avec les membres de l’équipe de BUG et nous synthétisons les idées que nous avions présentées au terme de notre première semaine de résidence pour nous engager dans une seule thématique, l’objectif étant de présenter un ensemble cohérent de propositions scénarisées à 18h mardi lors de notre restitution publique, et de lancer un prototypage dès mercredi.

Lundi soir

Autour d’un verre, Simon Chignard nous expose les conclusions de son analyse des données du site et évoque la possibilité/l’envie de lier un réseau tel que la Ruche à des missions d’intérêt général comme:
La question de la petite enfance
La réduction des gaz à effet de serre.

Sans pour autant réduire le réseau à une seule mission rappelle Richard Delogu, mais bien en réaffirmant son aspect « protéiforme ».