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TRANSFO PACA – Semaine 7.4 – Presentation du projet Mon Avenir Num’ERIC par les étudiants

Le 14 janvier dernier, les étudiants du master Design Innovation Société de l’université de Nîmes ont présentés Le projet Mon Avenir Num’ERIC.

Les étudiants ont eu l’occasion de présenter leur projet devant les agents de la Région PACA, plusieurs ERIC-Cyberbase, les Complices de Transfo.

Les étudiants présentent leur projet sous forme d’une time-line accompagné d’outils et de vidéos. Voir la  Time-Line

Voici la vidéo qui présente le projet.

Voici  le processus par lequel les étudiants sont passé.

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Semaine 7.1 – La rentrée et les premiers bilans pour la TRANSFO

La rentrée 2013 a permis de faire le point sur les différentes étapes de la TRANSFO. Le programme démarré en juin 2012 a  pour ambition de prototyper un laboratoire d’innovation  en Région PACA en s’appuyant sur un ou des sujets « prétextes » à l’expérimentation et au prototypage.

Le sujet de l’emploi, exploré pendant une année, a suscité une participation nombreuse des agents de la Région. De l’emploi, un resserrement a été proposé et la question des Emplois d’Avenir a concentrée toute l’attention des résidents et des complices TRANSFO. L’écosystème d’acteurs a été décrypté et décortiqué pour produire cartographies et autres outils d’interprétation de ce dispositif étatique visant à intégrer les jeunes non qualifiés dans le monde du travail et par ce biais leur proposer des formations qualifiantes.

Bien choisir les sujets à traiter

Le premier constat concernant ce sujet est qu’il n’est pas directement de la compétence de la Région. Ainsi l’ensemble complexe d’interactions (entre mission locale, employeurs, dispositif de formation, DLA, etc.) identifié grâce aux deux cartographies (septembre et décembre 2012) a une marge d’évolution globalement faible depuis l’initiative régionale.

Le second constat concerne le contexte d’intervention de la TRANSFO en début de dispositif avec une injonction très forte du gouvernement dans l’objectif d’atteindre des objectifs quantitatifs.

Au terme de la période d’immersion en juin 2013,  les conclusions des résidents marquaient fortement le manque de prise en compte des éléments qualitatifs telle que l’information des employeurs, l’adaptation de la formation au besoin de la personne en emploi d’avenir, l’accompagnement de cette dernière dans les démarches administratives et de recherche d’un employeur.

La question de la « qualité » du dispositif en termes de formation, d’accompagnement des jeunes et des employeurs n’intervient réellement qu’aujourd’hui, un an et demi après l’entrée en vigueur du dispositif.

Suite à cette première phase, des enseignements peuvent être tirés sur le choix des sujets à soumettre au LABO :

–         le choix d’un sujet doit bénéficier d’une temporalité favorable. Soit en amont, au moment de la réflexion autour d’un besoin nouveau ou d’un problème, soit en amélioration d’un dispositif existant mais ayant déjà montré des dysfonctionnements ;

–         il semble également évident que les sujets de compétences régionales sont à privilégier au maximum pour pouvoir expérimenter librement.

Emergence de projets liés aux emplois d’avenir

Si le chemin fut parfois chaotique, plusieurs idées de projet sont nées des travaux d’immersion et d’ateliers. Les plus concluants ont été schématisés:

–          le « dispositif d’amélioration continue des politiques publiques » permettrait  de produire dans des délais acceptables et efficaces une parole des usagers  qui puisse être transmise aux élus et techniciens, permettant à ses derniers de produire des améliorations.

–          un outil de valorisation des compétences informelles dans le numérique à destination des jeunes faiblement qualifié.

Le premier projet pourtant imaginé collectivement en atelier n’a pas trouvé de services souhaitant le développer et l’expérimenter. Il a donc été pour le moment écarté en termes de prototypage. Cependant, l’élue à la formation  a manifesté un intérêt important et  nous a rappelé lors d’une entrevue le 23 septembre 2013 la nécessité de la mise en place de ce genre d’outil.

Le second projet a été pris en main par le Service Innovation Economie Numérique. Il est actuellement en développement grâce à la collaboration précieuse avec le MASTER Design d’Unîmes. Alain Findelli, Fabien Labarthe et Georges Schambach sont les trois enseignants en charge de l’accompagnement des 12 étudiant(e)s. Le projet se déroulera jusqu’au 11 janvier et fera l’objet de développement de maquettes opérationnelles.

Semaine 7.2 – Le chantier LABO, « workinprogress »

Du côté de la création du Labo, il semble que les travaux des ateliers de mai et juin aient porté leurs fruits. En effet, le 14 novembre lors d’un «Apéro Labo »*, Directeur Général Adjoint  en charge du Pôle Emploi Innovation et Formation a annoncé à la quinzaine d’agents ayant travaillé sur des scénarios de Labo son souhait de mettre en place la première forme d’une fonction innovation qui puisse être testée avant la fin de la TRANSFO.

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Voici le scénario qui sera donc testé jusque mars 2014 :

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Apéro Labo* définition : l’apéro labo est une rencontre informelle des agents intéressés par le processus d’innovation public en Région PACA. Il a été testé le 14 novembre pendant les heures de déjeuner. Une exposition, des présentations mais surtout des discussions entre agents ont animé ce temps convivial.

  • Un coordinateur
  • Une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage
  • Une commande claire
  • Des membres d’une communauté du LABO ayant un rôle à choisir dans le projet

Le bouche à oreille fait son effet : un nouveau sujet pour le labo

La rentrée a été également l’occasion de démarrer un sujet nouveau… « Mieux manger au lycée ». Ce sujet avait été proposé lors de l’atelier LABO du mois de mai et un contexte particulier au lycée Claret de Toulon nous donne aujourd’hui l’occasion de tester un des modes de fonctionnement du futur LABO.

Dans ce fonctionnement,

  • Un chargé de mission du Directeur est coordinateur.
  • L’équipe de résidents fait figure d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage.
  • La commande a fait l’objet d’une rencontre le 17 octobre entre une équipe de la Direction des Lycées et l’élue en charge de la délégation « Santé-Alimentation ».
  • Des rôles ont été proposés (mais pas encore testés) pour les agents intéressés.

Un contexte nécessitant d’imaginer d’autres solutions pour la restauration dans le lycée

Avec plus de 10 millions de repas servis annuellement dans les lycées, l’alimentation des lycéens fait l’objet d’un regard attentif de la région PACA. Une aide financière soutient les familles et la Région est engagée pour un service de qualité. L’un des objectifs est de contribuer à l’éducation alimentaire à travers le régime méditerranéen et l’introduction de produits bio et locaux dans les menus. Cependant, faire adhérer les lycéens à ce type de proposition n’est pas évident et les attentes des lycéens sont bien souvent plus tournées vers le fast food que vers le slow food.

Ayant participé à un atelier TRANSFO en 2013, Anne-Marie HAUTANT, élue en charge de la délégation « Santé, alimentation » propose de travailler sur les attentes des lycéens en termes de restauration dans l’optique de créer une offre de restauration alternative au sein du lycée Claret de Toulon.

En effet, un service de restauration est actuellement en projet avec un calendrier de lancement de concours (auprès d’architectes et concepteurs) pour juin 2014.

Or, des contraintes très fortes en termes d’espace rendent la construction d’un self classique particulièrement difficile. Les lycéens disposent d’un foyer équipé de réfrigérateurs  et de micro-ondes pour réchauffer leur repas du midi. Certains utilisent cette possibilité mais la plupart déjeunent dans les cafeterias, brasseries ou kebab environnants. D’autres achètent sandwichs ou plats à emporter et se restaurent dans l’espace public, s’installant où ils peuvent trouver un siège ou un abri.

De cette dernière situation est née une pétition d’une soixantaine de riverains du quartier dénonçant les nuisances liées à ces déjeuners « dans la rue » (papiers jonchant le sol, installation sur les perrons privés, etc.) et demandant au Préfet de Région, au Proviseur du lycée et à la Région Paca de se pencher rapidement sur la question.

La direction des lycées, un nouveau partenaire

L’idée est de proposer au lycée de mener un travail de création de scénarios pour la future restauration du lycée Claret par le biais d’une étude basée sur les méthodes de design de service. Ces scénarios viendraient enrichir et inspirer le document de programmation pour le lancement du concours en juin 2014. L’équipe projet est constituée des agents de la Direction des lycées. Le labo en test assisté des résidents de la 27é Région vont accompagner la Direction des Lycées dans  l’écriture collaborative d’un cahier des charges.

Le Laboratoire d’innovation en test est support pour la méthodologie. Le Principal, le Gestionnaire et la Conseillère Principale d’Education rencontrés le 5 novembre 2013 adhèrent à l’idée de relance du projet par le biais de la méthode participative. Il conviendra de susciter des attentes prenant en compte la faisabilité du projet. La phase de programmation pourra bénéficier des propositions et ne pas être ralentie.

Afin de respecter les délais techniques, les deux Assistance à Maîtrise d’Ouvrage  (programmation et qualité environnementale) en cours seront associés à la recherche.

La mise en place d’un travail collaboratif

Le pari est de miser sur un travail « collaboratif » dès l’écriture de l’appel d’offre pour rendre plus efficace l’ensemble du processus de programmation de ce futur équipement de restauration dont on ne connaît pas encore la forme.

L’ensemble de l’équipe projet se déplace le 9 décembre au lycée Claret pour mener un travail d’immersion préliminaire à l’arrivée de l’équipe de design appelé pour creuser le sujet.

Au programme :

  • Visite du lycée
  • Exploration des environs
  • Micros-trottoirs avec les lycéens
  • Entretiens avec des membres de la communauté éducative (Agents Régionaux des Lycées, Proviseur, Gestionnaire, Conseillère Principal d’Education, etc.)
  • Revue d’initiatives innovantes

Semaine 7.3 : Prototyper un nouvel outil « Mon avenir num’ERIC »

Au cours des différentes semaines de Transfo, les résidents et les agents de la Région ont, à plusieurs reprises rencontrés des jeunes en emploi d’avenir ou qui souhaitaient prétendre à des emplois d’avenir. Ces jeunes ont été mobilisés de multiples manières : entretiens individuels et collectifs, portrait, mini-jeux de rôle, jeux de questions, etc… Beaucoup ont parlé de la difficulté à se valoriser auprès d’un recruteur lorsqu’on n’a ni diplôme ni formation. Pourtant, certains ont des connaissances et/ou des savoir-faire dans des domaines variés (dont le numérique), mais ils ont des difficultés à évaluer leur propre niveau, ces compétences et savoir-faire n’étant certifiés par aucun diplôme.

Par ailleurs, le numérique représente aujourd’hui une filière d’avenir. L’Etat a souhaité que certains jeunes en emploi d’avenir soient recrutés dans ce secteur (2000 emplois d’avenir dans les Espaces Publics Numériques). Mais aujourd’hui, il existe très peu de postes pour des non-diplômés dans ce secteur (formations à bac +2, +3 ou +5). Pourtant, certains jeunes, même non-diplômés, ont un réel potentiel et/ou une appétence pour ce secteur, même si les métiers qu’il propose ne leur sont pas encore très familiers. Formés pour la plupart sur le tas ou en autodidactes, ils ont des niveaux et des connaissances très disparates.

Malgré cette attraction pour le numérique, les ERIC sont assez peu fréquentés par ces jeunes en difficulté (hormis dans les structures dédiées portant un ERIC : Maison des Jeunes et de la Culture, Centres sociaux, Bureau Information Jeunesse par exemple) dans la perspective de se former ou de connaître ce secteur. Les animateurs des ERIC rencontrent assez peu ces jeunes alors même qu’ils seraient, pour beaucoup, dans la capacité de les aider à se former ou à trouver la formation, les métiers et/ou les filières adéquates.

Enfin, il existe de nombreuses représentations et a priori sur ces jeunes. Digital natives, geek-bidouilleurs, pirates et autres gamers, ils seraient soi-disant « surconnectés », capables de pirater des ordinateurs ou de mobiliser 5000 personnes via facebook, ces capacités entraînant en revanche, des difficultés à entrer en contact avec autrui dans la vie réelle. Qu’en est-il réellement de ces capacités et de leurs conséquences sur le comportement, les besoins et les attentes de ces jeunes ?

Evidemment la réalité est plus complexe : s’il existe réellement des petits hackers capables de détourner certains systèmes, le jeune de 16 ans qui pirate les serveurs de la Banque de France reste un cas exceptionnel. De la même manière, si beaucoup de jeunes utilisent facebook, peu sont conscients de l’usage professionnel qui peut être fait des réseaux sociaux. Enfin, même les jeunes les plus attirés par le numérique disent leur envie d’aller vers les autres, d’apprendre à plusieurs, de ne pas rester tout seuls dans leur coin.

Le projet proposé est né du croisement de ces différents constats.

A noter que l’association Arsenic accompagne, avec le soutien de l’Etat et de la Région depuis septembre 2009, le déploiement des Emplois d’Avenir dits « numériques » (EAN) sur le territoire régional. Pour cela, Arsenic propose de mettre en place un plan d’actions basé sur les phases suivantes :
– Repérage des acteurs et des employeurs potentiels ;
– Création et mise à disposition des prescripteurs, d’un outil de repérage des compétences numériques et de supports de communication sue les 6 métiers du numérique EA ;
– Organisation de rencontres territoriales (présentation du dispositif, sensibilisation, etc.) ;
– Rencontres directes et individuelles d’employeurs potentiels sur le territoire régional ;
– Contribuer à construire une offre de formation adaptée aux EAN ;
– Reporting, communication et mobilisation par les outils numériques.

Les enjeux du projet
Comment permettre à des jeunes qui sont attirés par le numérique de repérer leurs savoir-faire et/ou leurs connaissances dans ce domaine ?
Comment leur permettre de prendre connaissance des différents métiers existants dans ce domaine et de définir vers lequel d’entre eux ils aimeraient se diriger ?
Comment créer un outil qui s’adapte aux différents niveaux des jeunes ?
Comment mettre les ERIC au centre de ce repérage et comment permettre aux animateurs d’aider les jeunes sur ces sujets ?

Le Master Design d’Unîmes
L’expérimentation visant la création de cet outil bénéficie d’un partenariat avec le Master Design de l’Université de Nîmes.

Créé depuis 3 ans, le Master propose :
• de former des spécialistes du design, concepteurs de projets au sein d’équipes pluridisciplinaires,
• d’apprendre à gérer la complexité des processus coopératifs dans différents contextes de projet,
• de développer des compétences d’éditeurs de concept sur des produits innovants,
• de favoriser l’esprit d’entreprise pour développer des projets réalistes aux avant-postes des créations dans un contexte d’écoconception et de développement durable.

Le processus de projet proposé par l’équipe pédagogique du Master repose sur le modèle anglosaxon ‘Double Diamond’ : Discover, Define, Develop, Deliver développé par le Design Council.

Les 12 étudiants de Master 2 impliqués dans le projet sont issus de différents parcours : design, arts appliqués, architecture, management.

Les objectifs du projet / la commande
L’objectif du projet est de créer un outil de valorisation des potentiels et des savoir-faire liés au numérique. Cet outil sera destiné principalement aux jeunes faiblement qualifiés mais pourra éventuellement être utilisable par n’importe quel autre jeune ayant envie de l’essayer.
L’outil sera mis à disposition dans les ERIC et les animateurs pourront en assurer la médiation.
L’outil pourra prendre une forme numérique ou non : jeu en ligne, QCM évolutif, exercice de mise en situation, jeu de société, combinaison de plusieurs de ces solutions…
L’outil pourra s’utiliser seul, en groupe ou en binôme (avec l’animateur de l’ERIC ou avec un autre jeune). Il faut tout de même noter que beaucoup de jeunes ont fait part de leur souhait de se former « à plusieurs » plutôt que tout seul derrière un ordinateur.
Il sera nécessaire de prendre en compte le fait que l’outil ne devra pas reproduire une situation « scolaire » (il ne s’agit pas d’un examen), les jeunes destinataires ayant bien souvent de mauvais souvenirs liés à l’école et ayant tendance, pour certains, à perdre leurs moyens dans une situation de stress. L’intégration dans le projet des notions d’estime de soi et d’empowerment semble à ce titre particulièrement importante.
L’outil devra pouvoir s’adapter au profil de son utilisateur : niveau de connaissances et/ou choix de métiers.

L’équipe projet
La TRANSFO
Le Master Design
La Région PACA
Il est proposé également que l’association ARSENIC, en tant que structure fédérant les ERIC et acteurs de la médiation numérique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et accompagnant le déploiement du dispositif Emplois d’Avenir Numériques, participe à l’équipe projet.