TRANSFO CA / Semaine 8 / JOUR 1

Pas de nouvelles de la Transfo Champagne-Ardenne depuis de longs mois… C’est fini ? Pas du tout. Il faut dire que les dernières semaines avaient été chargées, se soldant notamment par l’écriture d’une note détaillée au Président de Région. Cette note co-signée par tous les agents Référents-Transfo présentait le futur laboratoire d’innovation et proposait une validation formelle de son fonctionnement.
Cette phase a nécessité du temps, beaucoup de temps.

Désormais, alors qu’une validation de principe a été obtenue, il est temps de faire les comptes : il reste une dizaine de jours de Transfo, et encore pas mal de choses à expérimenter.
Au programme de cette période de trois jours : la réinterrogation de la commande au Labo, le prototypage, la veille/documentation et la communication (interne au Labo, interne à la Région, externe). Rien que ça !

Allons-y pas à pas.
Communication ? Les Référents s’emparent rapidement de la routine consistant à rédiger un compte-rendu synthétique à destination de leurs pairs après chaque demi-journée. La liaison d’information s’améliore, le groupe peut exister même virtuellement et les avancées sont plus rapides !

Retracer le trajet d'une commande politique

Mais, à quoi donc ressemble le trajet d’une commande politique ??

Réinterrogation de la commande ? Après dérushage d’une « commande-type » d’un élu à un service, les Référents mettent en lumière quelques points obscurs du trajet. Et si le Labo tentait d’innover ? On tente de s’inspirer du « démarreur bienveillant » de Pays de la Loire. Le détailler nous permet de s’en détacher et d’affirmer notre spécificité : notre action se situe plus en aval du processus, en vue de co-produire cette commande avec l’élu.

À travers nos discussions, nous réalisons que le pragmatisme est de mise et les réflexions de plus en plus précises. Celles-ci nous poussent à peaufiner notre planning pour rester au plus près de la progression des agents :
–       Quelle légitimité du Labo dans les questionnements politiques ? Les agents songent à la place que doit stratégiquement occuper le Labo dans le processus de création ou d’amélioration d’un dispositif. S’il vient trop tôt, il vient trop questionner le politique, et s’il vient trop tard, il se fait imposer ses sujets de travail. Il va falloir préciser cela.
–       Nous réalisons que le groupe a organisé toute l’animation de la restitution des Rencontres Région-Jeunes fin octobre, mettant en application des méthodes créatives, s’interrogeant sur la parole des jeunes, etc. Cela vient démontrer des compétences d’innovation acquises de la part des agents : il faut les valoriser, les communiquer, les documenter, au même titre que Lycéo et bien d’autres actions déjà accomplies !
–       Enfin, anticipant la période de fonctionnement autonome à venir, il devient nécessaire pour les Référents de programmer l’année 2014 : sujets de travail, échéances, méthodes.

Une petite idée de métaphore qui nous chatouille…

2 réponses à “TRANSFO CA / Semaine 8 / JOUR 1

  1. Le schéma du processus d’élaboration de la commande politique est assez étonnant. Il ne reflète pas un fonctionnement si courant, et surtout, il ne prend pas en compte la validation présidentielle qui est importante. Les schémas d’élaboration et de validation de la commande politique sont un peu plus compliqués que cela. A aucun moment n’apparait l’exécutif régional alors qu’il représente le lieu de validation ou d’élaboration d’une grande partie des commandes politiques. La question de la vie politique des groupes n’est pas non plus prise en compte. Alors qu’elle est elle aussi, suivant les cas, un passage obligé de l’élaboration d’une commande politique.

    Ensuite. Concernant la capacité ou pas du labo à requestionner ou reformuler la commande politique, les choses ne sont pas claires. Est ce que l’on entend laboratoire par la fonction de laboratoire d’innovation qui part un processus permet de placer en face des commandes des usages qui viennent quelque peu ébranler cette dernière au point de nécessiter sa reformulation? Ou est ce que l’on parle des agents du laboratoire? Si c’est le deuxième cas, c’est assez problématique parce que quelle légitimité supplémentaire au laboratoire pour remettre en cause une commande politique? Pouvoir, contre pouvoir, mais toujours question de pouvoir, on rajoute des couches, on ne change pas les mécanismes.

    • territoiresenresidences

      Merci Yann pour tes remarques qui sont nécessaires dans l’élaboration du labo, afin qu’il corresponde au mieux à tous les protagonistes régionaux.

      [Avant toute chose, et pour éviter tout amalgame, nous rappelons que ce schéma n’est rien d’autre qu’un extrait de notre travail : c’est imparfait, non-exhaustif et brouillon. Il a pour objectif de montrer les coulisses d’un travail en cours et c’est la raison pour laquelle il a été réalisé sur un coin de table, pris en photo sans être remis au propre et publié exclusivement sur ce blog-carnet de bord.]

      Deux idées ont retenu notre attention dans ton commentaire.

      Premièrement, il nous semble en effet indispensable de considérer la dimension politique du labo d’innovation. Même si nous travaillons avec des agents de l’administration régionale, nous avons à de nombreuses reprises formulé le souhait d’explorer avec des élus la manière dont ils pourraient se saisir de cette fonction d’innovation transversale, en lien étroit avec les citoyens… donc éminemment politique ! On se rappelle certaines séances de travail très constructives (souvent à ton initiative d’ailleurs) sur Lycéo, sur les rencontres Région-jeunes, ou même cette semaine encore où nous avons co-produit un exemple de relation labo-élu avec Madame Barat. Tu le sais mieux que nous, malgré ta persévérance, il n’a pas été facile de mobiliser les élus dans le contexte actuel. Le chantier du labo étant vaste, nous avons rassemblé nos efforts sur les autres facettes, non-moins fondamentales. Nous restons prêts à accueillir les élus intéressés, il n’est vraiment pas trop tard.

      D’autre part, nous lisons dans ton commentaire une question qui nous interpelle davantage encore : comment ne pas reproduire un système de pouvoir traditionnel et inventer un modèle de gouvernance singulier et efficace ? Il est de notre ressort de constamment décadrer le point de vue des agents qui tendent souvent à retrouver le chemin des conventions. Et c’est bien normal compte-tenu du poids de la tradition au sein du Conseil régional ! Vois-tu des moyens de nous aider sur l’élaboration de ce modèle ? As-tu des propositions, des idées même ? Rendez-vous à partir de demain pour poursuivre cet échange !

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